Gaillac. Ils tentent de forcer l’entrée de la prison
La famille d’un détenu a copieusement insulté les surveillants. Heureusement, il n’y a pas eu de blessé.
La famille d’un mineur de moins de 16 ans incarcéré à l’Établissement Pénitentiaire pour Mineurs (EMP) de Lavaur a tenté de forcer l’entrée principale de la prison dimanche après-midi. Les surveillants avaient refusé à la famille de voir le jeune détenu. Sa mère a piqué une crise de nerfs devant l’EPM. Elle a essayé, avec son compagnon, de pénétrer de force à l’intérieur. Les gendarmes de Lavaur ont été appelés à la rescousse : « La famille […] a agressé verbalement les agents pénitentiaires en les insultant et en les menaçant des pires sévices », précise le syndicat UFAP UNSA Justice.
Dans un tract distribué hier matin, les syndicalistes ajoutent : « Mardi soir, vers 21 heures, c’est le frère, accompagné de trois personnes, qui est venu provoquer et menacer des pires maux les surveillants en service de nuit. Un commando venu d’Albi qui pendant 15 minutes a pris le temps de menacer de “casser la bouche” aux agents en poste, puis de mettre une balle à travers la vitre. Ils se disaient armés ! » Selon les témoignages, le groupe a notamment indiqué qu’ils reviendraient jusqu’à ce qu’ils « chopent » les « matons » qui s’en étaient pris à la maman, le dimanche.
D’après l’UFAP UNSA Justice, il s’agit d’une bande organisée : « Deux jeunes qui menacent les agents, pendant qu’un autre fait le gué sur la route, et enfin une femme qui attend dans une voiture prête à démarrer, en dehors du parking, loin des caméras, trop loin pour identifier la plaque. Il y avait certainement une autre personne qui surveillait la gendarmerie et qui a prévenu du départ des forces de l’ordre, puisqu’ils ont eu le temps de repartir sans courir, à peine quelques minutes avant l’arrivée des gendarmes, non sans avoir montré une belle matraque télescopique. » Le syndicat des surveillants demande l’engagement de poursuite face à l’attitude de cette famille et le transfert du mineur détenu vers d’autres lieux de détention. « Si un agent s’était trouvé sur le parking, un drame se serait produit » affirment les syndicalistes.
Publié par des amis des matons (Richard Bornia, LaDepeche.fr, 24 mai 2012)
C’est peut-être ça la vraie lutte anti-carcérale: s’en prendre aux matons et à leur famille jusqu’à ce qu’ils craquent. Mais c’est plus difficile que des couillonnades sans risque comme tire un feu d’artifice ou faire un concert à portée de mur.