Lausanne. L’église de Montriond vandalisée
Le Temple a subi des déprédations dans la nuit de dimanche à lundi. Des symboles religieux y ont été brûlés.
Deux jours après les faits, le lieu de culte est encore imprégné de l’odeur de fumée. Dans la nuit de dimanche à lundi, une ou plusieurs personnes ont incendié la table de communion et une bible ancienne, après avoir fracturé la porte d’entrée de l’église protestante de Montriond à Lausanne. Ce sont des passants qui ont donné l’alerte. La paroisse a déposé une plainte. « L’identité judiciaire est venue relever des empreintes. Une enquête est en cours », indique Jean-Philippe Pittet, porte-parole de la police municipale.
« Dans notre mésaventure, nous avons eu de la chance que la paroi de bois derrière la table de communion ne s’enflamme pas », respire Laurent Jordan, le pasteur. Une bible ancienne de grand format et des parements (ndlr : une sorte de nappe tissée qui recouvre l’autel) ont été détruits. « Visiblement, ils ont fait un paquet avec la bible et les parements liturgiques pour y bouter le feu », détaille Charles Bagaini, l’ancien président de la paroisse.
Si les dégâts sont relativement mineurs, l’acte n’est pas anodin selon Laurent Joran. « Ce n’est pas du vandalisme gratuit, ils ont ciblé des symboles chrétiens. » « Je trouve que c’est très violent et très humiliant, renchérit sa collègue, Claire-Lise Corbaz. C’est une atteinte à notre liberté de croire. Cela touche où cela fait mal. »
« Ces dernières années, il y a eu quelques déprédations dans les églises, mais pas comme celui-ci qui aurait pu avoir des conséquences graves » remarque Jean-Philippe Pittet. En revanche, le porte-parole se rappelle qu’il y avait eu une vague d’actes similaires à Lausanne, il y a une dizaine d’années.
L’église de Montriond a, elle, déjà connu des ennuis. « L’an dernier, on nous avait tiré dans les vitraux avec une carabine à air comprimé », se souvient Charles Bargani.
Leur presse (24Heures.ch, 16 mai 2012)