Lille. Il harcèle son médecin
Le prévenu a la rancune tenace. « Il m’a interné d’office la semaine de mon anniversaire de mariage » raconte Serge G…, 45 ans.
Tout ça se passait en 2008 et, depuis, le prévenu en veut à son médecin dont le cabinet se situe près de la rue de l’Arbrisseau à Lille. Appels téléphoniques malveillants, menaces de mort, tags injurieux et pour finir incendie de la boîte aux lettres du cabinet.
« Euh, tentative d’incendie, c’est tout ! » coupe le prévenu. « Un incendie, c’est un incendie, on sait où ça commence mais on ne sait jamais comment ça se termine ! » tranche le président Lemaire.
L’homme, défendu par Me Daphné Weppe, n’a pas l’air franchement culpabilisé. « Il est médecin, il a sûrement des raisons pour vous hospitaliser d’office ! » tente le président. « J’en sais rien, moi ! » rétorque le prévenu qui a subi plusieurs séjours psychiatriques. L’homme, dont le discernement est altéré, écope de dix-huit mois de prison dont huit de sursis avec mise à l’épreuve.
Leur presse (NordEclair.fr, 11 mai 2012)
La prison ou l’hôpital psy, y’a quand même pas mal de ressemblances. En plus, la société psychiatrise (au grand damne d’une majorité de psychiatres et de psychothérapeutes) de plus en plus les problèmes sociaux ou éducatifs, etc. Finissons en avec l’enfermement. Quelqu’en soient les motivations.