Quelques mots sur le cirque électoral à Bouira (Algérie)

Bouira : attentats, émeutes et abstention

Les élections n’ont pas eu lieu, hier, dans la commune de Saharidj, située à plus de 50 km au nord-est de Bouira.

Dès le début de la journée, des dizaines de jeunes ont pris d’assaut six bureaux de vote. Les manifestants ont saccagé les urnes et les documents qui s’y trouvaient. Tout le chef-lieu a été paralysé, les routes qui y mènent barricadées à l’aide de pneus enflammés et de blocs de pierres. Quelque temps après, les forces de l’ordre sont intervenues et une émeute a éclaté jusqu’en fin d’après-midi. Deux policiers ont été blessés et ont reçu des soins à l’hôpital de M’chedallah. Les manifestants n’ont pas cessé de lancer des pierres et des cocktails Molotov en direction des forces de sécurité, qui tentaient vainement de rouvrir les centres de vote saccagés.

Un autre fait a également marqué la journée d’hier : un groupe terroriste a attaqué un centre de vote dans la commune d’Ath Mansour, à l’est de Bouira. Des éléments de la garde communale ont riposté à cette attaque. L’accrochage a duré, selon des sources sécuritaires, plus de 3 heures.

Une patrouille de gendarmerie chargée de l’escorte d’un camion transportant des urnes et autres documents a été également ciblée par une bombe artisanale sur la route menant vers la commune de Guerrouma, au nord de Lakhdaria.

Vers 18h, le taux de participation était de 27,17%. Des dépassements et des irrégularités ont également entaché le déroulement de ce scrutin. Les bulletins de vote de certains partis, notamment le RND et le FLN, ont manqué dans certains bureaux à l’ouverture des centres au niveau du chef-lieu de wilaya. Des altercations ont été signalées entre des candidats. Des représentants de partis et de plusieurs candidats libres ont affirmé que des personnes continuaient de faire campagne dans les centres de vote.

Leur presse (Amar Fedjkhi, Ali Cherarak, ElWatan.com, 11 avril 2012)


Bouira : Nuit d’émeutes à Saharidj

Des affrontements ont opposé, dans la soirée de jeudi à vendredi 11 mai 2012, à la ville de Saharidj, sise à 50km au nord-est du chef lieu de la wilaya de Bouira, des dizaines de jeunes déchaînés et les forces de sécurité.

Les accrochages entre les émeutiers et les forces de sécurité qui ont éclaté au début de la matinée de jeudi ont duré plusieurs heures.

Les éléments de la police ont utilisé des bombes de gaz lacrymogènes pour disperser les émeutiers qui lançaient des pierres contre les forces de l’ordre.

La situation était très tendue dans cette ville. Des renforts de police ont été dépêchés à partir des unités de Haizer et du chef lieu de wilaya. Les affrontements ont fait, selon des sources crédibles, une vingtaine de blessés parmi les émeutiers et 5 blessés parmi les forces de l’ordre.

Un dispositif de sécurité formé d’une dizaine de policiers a été mis en place ce matin, devant les édifices sensibles tels que le siège de l’APC et autres structures. Notons que la ville de Saharidj a connu une journée agitée. Des dizaines de manifestants ont investi dès les premières heures de la matinée de jeudi, les deux centres de vote, ou ils ont procédé au saccage des 06 bureaux de vote et ont détruit les documents qui se trouvaient à l’intérieur.

L’opération électorale n’a pas eu lieu au niveau de cette ville.

Leur presse (Amar Fedjkhi, ElWatan.com, 11 avril 2012)

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