[Bruxelles] « Des modes de vie qui ne sont plus basés sur des échanges marchands mais plutôt sur l’entraide et la convivialité »

Watermael-Boitsfort : des squatteurs s’installent dans la paisible cité-jardin Floréal

La paisible cité-jardin « Floréal » assiste à un certain remue-ménage. De jeunes adultes squattent trois maisons vides de ce quartier bucolique de Watermael-Boitsfort. Trois des 170 habitations inoccupées de cette société de logements sociaux. Ces squatteurs militent pour le droit au logement, et pour un habitat plus convivial.

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Une personne fait le guet, une autre fait sauter la serrure, et le tour est joué. Une petite maison vide devient un squat militant.

« Il y a 30’000 logements vides à Bruxelles et plus d’une centaine ici dans le Floréal. On veut donc montrer le paradoxe qu’il existe entre d’une part le nombre de personnes qui sont à la rue et d’autre part, le nombre de logements vides. Et puis aussi, ça nous permet d’avoir un espace de création et des modes de vie qui ne sont plus basés sur des échanges marchands mais plutôt sur l’entraide et la convivialité. »

Les nouveaux venus se sont donc présentés aux voisins. Ils organisent même des goûters de quartier, un ciné-club, ainsi que des ateliers d’échange de savoirs. Manifestement, les voisins apprécient, ils klaxonnent ou saluent au passage. Mais le directeur-gérant de la société de logements sociaux, lui, ne partage pas du tout l’enthousiasme. Daniel Remacle explique pourquoi : « Notre inquiétude par rapport au squat, c’est son potentiel développement, y compris avec des personnes beaucoup plus indésirables. Ce qui rendrait cette cité tout à fait ingérable. »

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Il ajoute qu’il y a de plus un danger : « ce sont des logements non conformes qu’ils occupent, avec les risques inhérents que cela comporte et les éventuels sinistres. »

Le directeur veut enrayer le phénomène avant qu’il ne s’étende dans ses 170 logements vides. Vides, dit-il, parce qu’en attente de rénovation. Il milite, lui de son côté, pour accélérer les marchés publics, les demande de subsides à la rénovation et les avis des monuments et sites. Il faut en moyenne six ans de dossiers pour rénover l’une de ces maisons classées.

La direction de Floréal a introduit une plainte auprès de la police à l’encontre des squatteurs.

Leur presse (Myriam Baele, RTBF.be, 9 mai 2012)

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Une réponse à [Bruxelles] « Des modes de vie qui ne sont plus basés sur des échanges marchands mais plutôt sur l’entraide et la convivialité »

  1. kelkun dit :

    Bruxelles ne dort pas… rejouissant!!! salut les zami-E- s

    un squat ferme, dix d’ouverts…
    proprios, juges, flics… vos lois, ne nous concernent pas. de vos regles, de vos ordres, vos accords (bail precaire,etc…), on n’en veut pas.
    nous expulser? essayez, on verra…

    et faites gaffe, les coups on les rendra…

    nous sommes partout…

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