Tunisie : Des protestations paralysent totalement l’extraction et la production des phosphates
Les opérations d’extraction, de production voire même les activités administratives de la Compagnie des phosphates de Gafsa (sud-ouest de la Tunisie), principal bassin minier du pays, ont été « totalement paralysées » mercredi suite à plusieurs sit-in.
Ces sit-in faisaient suite à une série de mouvements de protestation que connait la ville de Gafsa depuis samedi dernier, jour de l’annonce des résultats d’un concours portant sur le recrutement de 1000 agents parmi un total de 2700 au sein de la compagnie des phosphates de Gafsa (CPG).
Des témoins de la place ont indiqué que « des groupes mécontents des résultats de ce concours avaient érigé des tentes et entamés des sit-in, ce qui a provoqué un arrêt total du travail dans certains services ».
La principale revendication des protestants est de réexaminer les résultats à cause « de violations et de transgressions qui ont entaché ce concours », comme l’a déclaré à la presse Mohamed Salah, un chômeur participant au sit-in devant le siège de la CPG.
D’un autre côté, le ministère tunisien de l’emploi et de la formation professionnelle avait annoncé que les résultats de ce concours ne sont pas définitifs et les protestataires aurait le droit de présenter des recours dans un délai de six jours à partir de la proclamation des résultats.
L’arrêt de la production de phosphate dans le bassin minier de Gafsa (essentiellement dans la région de Métlaoui) ne peut que ralentir l’un des vecteurs de l’économie tunisienne puisque la ville de Métlaoui est le centre des activités de la CPG et fournit, selon la presse locale, près de 60% de la totalité de la production du phosphate commercial, soit 8 millions de tonnes annuellement.
Leur presse (Xinhua, 3 mai 2012)
Tunisie. Protestations à Metlaoui sur fond de chômage endémique
Les protestations depuis samedi dernier à Metlaoui (Gafsa) se sont accentuées mercredi et la ville a été totalement paralysée, à la suite de la proclamation des résultats d’un concours de recrutement.
Selon l’agence Tap, suite à ces mouvements, toutes les activités de la Compagnie des phosphates de Gafsa (Cpg), l’extraction, la production et l’administration, ont été totalement paralysées, mercredi, suite à plusieurs sit-ins.
Sur un total de 2.700 candidats, 1000 ont été recrutés en tant qu’agents de maîtrise remplissant les conditions nécessaires.
Mécontents de ces résultats, des groupes avaient implanté des tentes et entamé des sit-ins devant le centre de recherches et d’études, la direction générale de la production, ainsi que devant les ateliers centraux de la maintenance et des équipements. Ce qui a provoqué un arrêt total du travail dans ces services.
Selon le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi, ces résultats ne sont pas définitifs et les protestataires peuvent présenter des recours, dans un délai de six jours, à partir de la date de la proclamation des résultats, dans chacune des délégations du bassin minier : Redayef, Oum Larayes, Metlaoui et Medhilla.
Le travail est, aussi, paralysé à la carrière d’extraction du phosphate de Kef El Chefayer et, partiellement, à celle de Kef Eddour 1, à la suite du blocage par les protestataires des bus transportant les travailleurs de ces deux mines.
Les unités de production du phosphate commercial et les cinq laveries de la délégation de Metlaoui, pour leur part, sont à l’arrêt total, à la suite d’une coupure d’eau, à partir du point d’alimentation situé dans la zone d’El Barka (délégation d’Oum Larayes) où un autre groupe d’habitants de cette zone observe un sit-in pour revendiquer des compensations financières « pour les dégâts subis par leurs exploitations agricoles ».
La ville de Metlaoui est le centre des activités de la Cpg et fournit environ de 60% de la totalité de la production du phosphate commercial, soit 8 millions de tonnes, par an.
Publié par des ennemis de la révolution (Tap, 2 mai 2012)