Le collectif féministe La Serpette et les Panthères roses de Nancy t’invitent à une déambulation festive contre la propriété et pour l’occupation de maisons vides !
10h00 place Stanislas à Nancy
Tract diffusé :
Moins on paye, mieux on s’porte…
Nous sommes un collectif de squatt-heureux-ses nancéien-ne-s réuni-e-s par la même envie d’occuper des maisons vides depuis trop longtemps. Il y a peu, nous avons occupé une maison à Maxeville, à l’abandon depuis plus d’un an et vouée à la démolition. Bien que la démolition ne soit pas la priorité de l’Office Public de l’Habitat, nous avons quand même été expulsé vendredi. Rien d’étonnant là dedans, juste un exemple de plus de la spéculation immobilière… On considère à Nancy, qu’il y a des centaines de maisons vides, laissées à l’abandon et ce pour diverses raisons (riche héritage désintéressé, spéculation, magouilles, attente de démolition… et la liste est longue) pendant que des centaines de pauvres, précaires, étudiant-e-s, chômeur-euse-s, sans papiers galèrent à se loger… Cherchez l’erreur…
L’expulsion de vendredi est le triste reflet de la société de propriété, d’une logique qui dépasse l’individu-e… D’une logique vouée à l’argent et qui parle des individu-e-s comme d’une masse monétaire. D’une logique où être propriétaire est une position de force inégale, une position alliée à la police et à l’État, une position forte face à des individu-e-s rendu-e-s volontairement faibles…
En ouvrant des maisons vides ce n’est pas seulement la spéculation et les problèmes de logement que nous voulons éradiquer, c’est aussi le capitalisme. Nous tentons, par des expériences collectives de créer de nouveaux rapports, de nouvelles alternatives sociales, loin des démarches consuméristes ou imposées par l’État (va voter, obeis à la loi, achète…). Nous tentons ces aventures collectives en non-mixité parfois, pour offrir des espaces sécurisés aux femmes, aux trans, pédés et gouines, à d’autres encore, qui se sentent opprimé-e-s par un système qui ne leur ressemble pas.
La politique étatique en matière de logement social est édifiante. Fier de reloger des pauvres aux RSA, offrant des solutions dites de réinsertion, l’État se gratifie de rentrer dans le droit chemin les éléments oubliés sur la route : « tu as un logement, et bientôt tu auras un travail, pour pouvoir manger, ce qui te donnera de la force pour aller travailler pour payer ton logement pour pouvoir manger à nouveau etc… » cercle sans fins et sans limites…
Mais voilà, il reste des individu-e-s qui refusent de participer, de cautionner ce cercle vicieux, et même si, à coups d’expulsions, ils tentent de nous affaiblir, de nous démotiver, la rage est intacte et le restera… On ouvrira des maisons tant qu’il le faudra…
La solidarité est notre arme, des maisons pour toutEs
La Serpette (collectif de squatteur-eux-ses sans maisons fixe !)