[Révolution tunisienne] Grèves générales à El Ktar et à Zannouch (Gafsa)

Les mouvements de contestations ont commencé depuis 3 jours dans la localité d’El Ktar (gouvernorat de Gafsa) pour atteindre un palier supérieur aujourd’hui, mardi 10 avril avec l’observation d’une grève générale.

En effets, les habitants de la région réclament le droit au travail, le développement de leur région et la construction d’une cimenterie.

Selon Mosaïque FM, un soldat a été blessé dans la nuit du lundi à mardi 10 avril en tentant de disperser un groupe de jeunes qui voulait incendier le siège de la délégation.

Le district de la Garde nationale a tout de même été incendié et des ordinateurs ont été volés de l’école primaire d’Ahmed Tlili.

Un certain nombre d’ouvriers journaliers ont manifesté devant le siège même du gouvernorat de Gafsa et revendiqué la réglementation de leur situation.

Publié par des ennemis de la révolution (Business News, 10 avril 2012)


Tunisie – Grève générale dans la délégation d’El Guettar

Une grève générale a paralysé, mardi, la vie économique et sociale, dans la délégation d’El Guettar (Gouvernorat de Gafsa), pour revendiquer « des opportunités d’emploi au sein de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) et la réalisation de la cimenterie ».

La correspondante de l’agence TAP dans la région a constaté que tous les services administratifs et publics sont paralysés, à l’exception du service des urgences de l’hôpital local de la ville.

Les cours ont été interrompus dans les écoles primaires, les collèges et les lycées, alors que tous les commerçants ont baissé leurs rideaux.

En outre, le blocage de la route nationale 15 vers Gabés se poursuit, au niveau du centre ville. Les protestataires demandent la libération des 11 jeunes arrêtés, au cours des deux derniers jours et accusés d’avoir participé à l’incendie du poste de police de la ville et aux pillages.

Des mouvements de protestation et des actes de violence ont éclaté, depuis samedi, dans la délégation d’El Guettar, à la suite de la proclamation des résultats du concours pour le recrutement d’agents d’exécution à la CPG, à Medhilla. Les protestataires considèrent que la délégation a « été délaissée par le programme de recrutement de la compagnie ».

Les forces de sécurité intérieure étaient intervenues en utilisant les gaz lacrymogènes pour disperser les protestataires dont certains sont suspectés d’avoir incendié le poste de police et celui de la garde nationale, ainsi qu’un bus de transport du personnel de la CPG et du Groupe chimique tunisien (GCT) d’El Guettar vers le site de Medhilla.

Un syndicaliste d’El Guettar, Jamel Chaïchaa, a indiqué que cette grève à l’appel des citoyens de la délégation va se poursuivre jusqu’à ce que le gouvernement provisoire traite sérieusement leurs revendications.

« Au lieu d’envoyer des signaux positifs concernant les dossiers de l’emploi et du développement, le gouvernement a choisi la solution sécuritaire et l’arrestation des protestataires », a-t-il ajouté.

L’Union locale du travail n’a pas appelé à cette grève, toutefois, elle a rendu public, lundi, un communiqué dont une copie est parvenue à l’agence TAP ou elle exprime « son mécontentement et sa condamnation des méthodes répressives, ainsi que son attachement au droit de manifester ». Elle demande, en outre, « la libération des jeunes arrêtés et le droit de la délégation au développement et à l’emploi ».

Une source sécuritaire a indiqué, dans une communication téléphonique, que les jeunes arrêtés « ont été traduits devant le juge qui a décidé, mardi, la libération de cinq d’entre eux et le maintien en garde à vue des six autres ».

Concernant les revendications des protestataires, le gouverneur de Gafsa, Brahim Hamdaoui, a expliqué que la décision a été prise pour construire la cimenterie, dans les meilleurs délais, dans cette délégation, et que les études sont en cours pour d’autres projets privés.

Il a souligné que les citoyens de la délégation pourront être embauchés à travers les concours de recrutement des cadres à la CPG, ainsi que dans l’unité relevant du GCT à Medhilla 2 et qui est en cours de réalisation.

Publié par des ennemis de la révolution (TAP, 10 avril 2012)


Tunisie : deux localités du bassin minier en « grève générale »

Deux villes près de Gafsa, le bassin minier dans le sud-ouest de la Tunisie, étaient en « grève générale » hier, commerces, écoles et administrations fermés, pour réclamer notamment du travail, a rapporté un correspondant de l’AFP.

À El Guettar, une ville de quelque 15’000 habitants, le mouvement de protestation a été provoqué par la publication, samedi, des résultats d’un concours d’embauche à la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), principal employeur de la région minière.

Dans la nuit de samedi à dimanche, des jeunes s’estimant injustement écartés du programme de recrutement avaient incendié un poste de police à El Guettar.

Les habitants de la ville de Zannouch ont également décrété la « grève générale » pour réclamer du travail et plus de ressources pour les régions défavorisées du centre de la Tunisie.

La publication, en novembre dernier, d’un premier concours de recrutement avait entraîné des violences dans le bassin minier qui s’étaient poursuivies plusieurs jours. Plusieurs bâtiments de la CPG et des postes de police avaient été saccagés.

Après la publication de résultats, samedi, d’autres recrutements doivent être annoncés dans les jours à venir dans d’autres localités du bassin minier. Au total, quelque 4000 agents doivent être embauchés par le groupe chimique tunisien et la CPG. 28’000 personnes ont postulé. La région minière, réputée frondeuse, a connu en 2008 un soulèvement qui a duré plusieurs mois, qui avait été considéré comme les prémices de la révolution de 2011.

Publié par des ennemis de la révolution (ElWatan.com, 11 avril 2012)

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Une réponse à [Révolution tunisienne] Grèves générales à El Ktar et à Zannouch (Gafsa)

  1. A.D. dit :

    La réalisation d’une cimenterie…
    Ces usines sont parmi les plus polluantes qui soient.
    De la revendication pour du travail voici surgir aussitôt la contradiction.
    Encore quelques efforts pour renverser la table de jeu, de ce jeu odieux où chacun reste à sa place. Le prolétaire veux travailler, le capital est sur son terrain …d’élection.
    Anarchy in Tunisie

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