Mini mutinerie dans une prison bretonne
Des détenus du centre de détention de Vezin-le-Coquet ont agressé un surveillant et allumé des feux dans leurs cellules.
Une dizaine de détenus du centre de détention de Vezin-le-Coquet, près de Rennes, ont agressé ce mardi un surveillant lors d’une «mini-mutinerie» où ils ont allumé des feux dans leurs cellules, a-t-on appris de source syndicale.
Quatre détenus étaient placés en garde à vue mardi soir, selon la même source. Le calme était revenu peu avant 21H00.
Le mouvement a débuté vers 18H00 au rez-de-chaussée de l’établissement lors de la distribution des repas. Un surveillant, agressé d’un coup de poing notamment pour récupérer les clés, a été acheminé vers l’hôpital.
Une dizaines de véhicules de pompiers et une dizaines de véhicules de gendarmerie étaient stationnés mardi soir devant le centre de détention d’où se dégageait une odeur de brûlé.
Des hommes de l’ERIS (équipe régionale d’intervention et de sécurité) ont été dépêchés sur place.
« Les détenus attendaient pour en venir aux mains avec le personnel. Ils voulaient vraiment en découdre. Ils ont aspergé le sol de produits vaisselle et de douche, ont érigé une mini-barricade avec des matelas », a témoigné Stéphane Masson de FO pénitentiaire regrettant qu’il n’y ait qu’« un seul surveillant pour 70 détenus ».
De son côté, Éric Lemoine (CGT) a confirmé le caractère prémédité de la « mini-mutinerie ». Aucun motif de revendication n’a été révélé.
Gaël Cloteau, de la CFTC pénitentiaire, s’est félicité que la « petite émeute d’une dizaine de détenus » provoquée par des longues peines n’ait pas fait tâche d’huile.
Le centre pénitentiaire de Vezin-le-Coquet a remplacé en mars 2010 la prison de Rennes, Jacques Cartier, construite en 1903, qui accueillait 351 détenus pour 330 places.
En octobre 2011, la CGT du centre pénitentiaire avait dénoncé la surpopulation carcérale dans cet établissement qui regroupait selon elle 768 détenus pour 690 places.
Leur presse (Agence Faut Payer, 10 avril 2012)