Tunisie – Un poste de police incendié à El Guettar
Le poste de police de la ville d’El Guettar a été incendié dans la nuit de samedi à dimanche par un groupe de jeunes qui protestaient contre les résultats du concours de recrutement d’agent d’exécution à la succursale de la compagnie des Phosphates de Gafsa dans la ville de Mdhilla. Les jeunes protestataires estiment qu’ils ont été lésés par le programme de recrutement dans cette succursale.
Selon des sources sécuritaires, le feu a détruit un bureau du poste de police qui était à l’origine un club pour enfant depuis que le poste initial a été détruit au cours des évènements du 14 janvier 2011.
Samedi, des groupes de jeunes sans emploi ont coupé la route nationale N° 15 menant à Gabès et ont vidé sur la chaussée un camion transportant du phosphate, selon de sources concordantes.
Les forces de sécurité ont utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants et ouvrir de nouveau la route à la circulation en présence du procureur du tribunal de première instance de Gafsa, après les sommations d’usage et le refus des protestataires d’évacuer la route.
Sept personnes suspectées d’avoir mis le feu au poste de police ont été arrêtées. Elles sont également suspectées d’avoir pillé un camion transportant du ciment.
Publié par des ennemis de la révolution (TAP, 8 avril 2012)
Tunisie : Poste de police incendié et route coupée dans le bassin minier
Un poste de police a été incendié dimanche dans le gouvernorat de Gafsa (sud-ouest) après la publication la veille des résultats d’un concours d’embauche à la Compagnie des Phosphates, principal employeur dans la région, a rapporté un correspondant de l’AFP.
Des dizaines de jeunes s’estimant injustement écartés du programme de recrutement ont incendié un poste de police à El Ktar, à environ 7 km de la ville de Gafsa, dans la nuit de samedi à dimanche.
D’autres ont coupé la route menant de Gafsa à Gabès (sud), où sont traités les phosphates, et ont renversé un camion de phosphates sur la chaussée, avant d’être dispersés à coup de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre.
À Mhdilla, la ville où ont été annoncés samedi les premiers résultats du concours d’embauche, quelque 200 jeunes ont manifesté leur mécontentement.
La publication en novembre d’un premier concours de recrutement avait entraîné des violences dans le bassin minier qui s’étaient poursuivies plusieurs jours. Plusieurs bâtiments de la CPG (Compagnie des Phosphates de Gafsa) et des postes de police avaient été saccagés. D’importants renforts des forces de l’ordre ont été déployés la semaine dernière dans le bassin minier tunisien en vue de la nouvelle annonce de résultats.
Samedi, quelque 530 recrutements ont été annoncés à Mdhdilla. Des annonces d’embauches dans d’autres localités du bassin minier sont prévues dans les prochains jours. Au total, quelque 4.000 agents doivent être recrutés par le Groupe chimique tunisien et la CPG. Selon le PDG du groupe, Kaies Dali, quelque 28.000 chômeurs ont postulé au concours dans une région où le taux de chômage surpasse la moyenne nationale (19%). Touchée par des grèves et sit in à répétition depuis la révolution, la CPG a perdu quelque 800 millions de dinars (environ 400 millions d’euros) en 2011, selon lui.
La Tunisie est le 5e producteur mondial de phosphates. La région minière, réputée frondeuse, a connu en 2008 un soulèvement qui a duré plusieurs mois et est considéré comme les prémices de la révolution de 2011.
Publié par des ennemis de la révolution (letempsdz.com, 8 avril 2012)