Expulsion de France de trois imams et deux militants islamistes
Le ministère de l’Intérieur a annoncé lundi l’expulsion de trois imams et de deux militants islamistes pour des déclarations ou prêches orientés contre l’Occident et pour une application inconditionnelle de la charia. Deux d’entre eux ont d’ores et déjà été expulsés du territoire, alors que d’autres mesures d’expulsion « interviendront prochainement », prévient la place Beauvau.
Le président Nicolas Sarkozy avait de nouveau averti la semaine dernière que des opérations à venir permettraient d’expulser du territoire national « un certain nombre de gens qui n’ont, au fond, rien à y faire ». La France a récemment interdit d’entrée quatre prédicateurs étrangers que l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) avait invités à son congrès au Bourget du week-end prochain.
Le ministère a invoqué lundi les articles de loi qui autorisent ce type de décision en cas de « nécessité impérieuse pour la sûreté de l’État ou la sécurité publique » ou de « comportements de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de l’État, ou liés à des activités à caractère terroriste, ou constituant des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination, à la haine ou à la violence ».
Les deux hommes expulsés dès ce lundi vers leur pays sont un militant islamiste algérien et un imam malien. Condamné pour son rôle dans les attentats de Marrakech en 1994, Ali Belhadad est accusé d’avoir « repris, au cours des semaines passées, des relations assidues avec la mouvance islamiste radicale ». Quant à Almany Baradji, ses prêches auraient fait la promotion de « l’antisémitisme, le port du voile intégral, le rejet de l’Occident et l’éducation des adolescents jugés difficiles dans des écoles coraniques à l’étranger ».
Les trois autres hommes en cours d’expulsion sont un imam saoudien, Saad Nasser Alshatry, accusé de prêcher « l’isolement des femmes, le repli communautaire des musulmans, le commerce de la drogue, l’acquisition de la nationalité française pour faciliter le prosélytisme musulman », ainsi qu’un imam turc, Yusuf Yuksel, accusé de prôner « la haine du monde occidental et des juifs ». Enfin, la France compte expulser un militant islamiste tunisien, Malek Drine, accusé d’avoir appelé publiquement au « rejet du monde occidental » et au « meurtre des personnes qui se détourneraient de l’Islam ».
Leur presse (AP, 2 avril 2012)
« Ne hiérarchisons pas la dangerosité de nos adversaires »
adversaires ou alliés…la hierarchisation est reine sur ce blog libertaire mon ami…le paradoxe nous tuera tous.
Le titre de cet article porte à confusion… mort au fascisme, quelque que soit sa couleur. Ne hiérarchisons pas la dangerosité de nos adversaires….