[Dori] Hideux dans leur apothéose / Les rois de la mine et du rail / Ont-ils jamais fait autre chose / Que dévaliser le travail ?

Exploitation minière à Essakane (Burkina Faso) : Les jeunes bloquent l’accès de Dori aux véhicules de IAMGOLD

Les véhicules de la société minière, IAMGOLD-Essakane en provenance de Ouagadougou ou d’Essakane n’ont plus accès à la ville de Dori suite aux barricades érigées aux entrées par les jeunes pour exiger le respect des engagements pris par les responsables de la société minière.

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Les jeunes de la ville de Dori ont érigé des barricades à l’entrée de la ville Dori depuis le lundi 19 mars 2012 pour empêcher l’accès aux véhicules de la société IAMGOLD. Selon les responsables de ce mouvement, c’est une réaction au refus des responsables de la société de dialoguer et surtout de repondre à leurs doléances. Déjà, le mardi 28 février 2012, les jeunes de Dori avaient battu le pavé en direction du gouvernorat pour exprimer leur raz-le-bol par rapport au non respect des engagements que la mine avait pris avec eux.

À l’occasion, ils avaient donné un ultimatum d’une semaine à la mine pour renouer le fil du dialogue. Dans le cas contraire ils empêcheraient l’accès des véhicules de la société à Dori. Dans le souci de rechercher une solution à ce déficit de communication, le gouverneur de la région du Sahel avait obtenu des jeunes, le report de cette date butoir. Mais tôt dans la matinée du 19 mars, ils ont obstrué l’entrée de la ville exclusivement pour les véhicules de IAMGOLD en provenance ou en partance pour Ouagadougou.

Les meneurs du mouvement ont laissé entendre que leur action va se poursuivre pendant toute la semaine si rien n’est fait. Ils ont été reçus par le gouverneur de la région du Sahel, mais cela ne les a pas empêchés de poursuivre leur action.

Ils exigent disent-ils, l’examen d’un cahier de doléances en sept points. Ces points portent entre autres sur la politique d’emploi de la mine, la publication du contrat d’exploitation passé avec l’État, le bilan de l’exploitation pour une meilleure prise en compte des préoccupations des populations locales.

Leur press (Ali Mamoudou Maiga, LeFaso.net, 23 mars 2012)


Burkina Faso : la ville de Dori sous tension

Suite à de graves incidents, un couvre-feu a été décrété depuis 48 heures dans la ville de Dori, située à 200 km de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Une situation qui a comme détonateur un mouvement de jeunes qui demandaient à être embauchés dans les mines. Des maisons ont été incendiées, et plusieurs arrestations ont été opérées.

Le mouvement de colère a commencé lundi dernier. Des jeunes ont d’abord bloqué les entrées de la ville de Dori pour empêcher le passage des véhicules de la compagnie canadienne Iamgold, qui exploite dans la région la mine d’or d’Essakane, la plus importante du pays.

Ces jeunes exigent plus de recrutements d’ouvriers et de cadres de la région. Le mouvement a dégénéré  au soir de mardi 20 mars avec l’arrivée des renforts des CRS et des gendarmes, venus de Ouagadougou. Pour disperser les manifestants, ceux-ci ont fait usage de gaz lacrymogènes, avec comme réponse des jets de pierres.

La nuit de mardi à mercredi a donc été agitée, avec des courses-poursuites, entre forces de l’ordre et manifestants, à travers les rues de la ville. Le sommeil des habitants a été fortement troublé par des détonations. Bilan : des blessés de part et d’autre, de nombreux jeunes interpellés, des maisons incendiées.

La tension était encore vive toute la journée d’hier mercredi à Dori. Dori, qui avait des allures d’une ville morte, avec magasins, marchés et services fermés.

Leur presse (RFI, 22 mars 2012)

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