[Mali] Coup de force à Bamako : armée dégage !

Les mutins disent contrôler la présidence et avoir arrêté des ministres

Des soldats mutins maliens ont affirmé jeudi à l’AFP avoir pris le contrôle de la présidence à Bamako après plusieurs heures de combats avec la garde présidentielle et avoir arrêté des ministres, dont celui des Affaires étrangères, Soumeylou Boubèye Maïga.

 

« Nous contrôlons le palais présidentiel », a déclaré un soldat mutin sous couvert de l’anonymat, un autre affirmant que plusieurs personnalités du régime du président Amadou Toumani Touré, dont M. Maïga et Kafougouna Koné, ministre de l’Administration territoriale, avaient été arrêtées.

Ces informations n’ont pas pu être confirmées de source gouvernementale, mais une source indépendante a affirmé que le président Touré « et ses hommes ne sont plus au palais », sans préciser où ils se trouvaient.

Des militaires mutins sont ensuite apparus à la radio-télévision nationale à Bamako mais l’allocution de l’un d’entre eux n’a pas pas pu être entendue en raison apparemment d’un problème technique, a constaté un journaliste de l’AFP.

Une inscription en bas de l’écran indiquait que celui qui parlait était le lieutenant Amadou Konaré, présenté comme le porte-parole d’un « Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État ».

Des échanges de tirs nourris entre la garde présidentielle et les mutins, qui dénoncent le manque de moyens dont ils disposent dans le nord du pays où ils combattent une rébellion touareg et des groupes islamistes armés, ont été entendus pendant plusieurs heures dans la nuit de mercredi, avant de dimunier d’intensité.

La radio-télévision nationale occupée par les mutins avait annoncé mercredi vers 23H00 (locales et GMT) une déclaration de militaires « dans un instant », mais plus de cinq heures plus tard, elle n’avait toujours été prononcée et la télévision passait de la musique malienne.

Leur presse (Agence Faut Payer, 22 mars 2012)


Des militaires investissent la radio-télévision publique à Bamako

Après avoir tiré en l’air et semé la panique dans Bamako, des militaires ont investi la radio-télévision publique malienne (ORTM) de la capitale revendiquant davantage de moyens pour combattre la rébellion touareg dans le Nord.

Des militaires maliens en colère ont tiré mercredi des coups de feu à Bamako et étaient en train d’investir l’Office de la radio-télévision malienne (ORTM), a constaté un journaliste de l’AFP.

« Nous en avons marre de la situation dans le nord » du pays, en proie à une rébellion touareg et aux activités de groupes islamistes radicaux, a brièvement affirmé à l’AFP l’un de ces militaires qui étaient plusieurs dizaines dans les rues, tirant des coups de feu en l’air et semant la panique parmi la population.

Quelques heures plus tôt, des soldats avaient manifesté en tirant en l’air dans un camp militaire de Kati, à quinze kilomètres de Bamako, afin de réclamer un armement adapté pour combattre dans le nord.

« Nous voulons des munitions pour aller combattre les rebelles touareg, trop c’est trop », a déclaré un caporal du camp, sous couvert de l’anonymat. « Le ministre de la Défense est venu ce matin à Kati, mais il ne nous a pas convaincus », a-t-il ajouté.

Il a affirmé que les soldats ne voulaient pas « le départ du président de la République », Amadou Toumani Touré. « C’est notre président, mais il faut qu’il règle les choses », selon lui.

Le Mali est confronté depuis le 17 janvier à des attaques du MNLA (rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad) et d’autres rebelles, dont des hommes lourdement armés qui avaient combattu pour le régime de Mouammar Kadhafi, qui ont pris plusieurs villes du nord du pays.

Leur presse (Agence Faut Payer, 21 mars 2012)

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