[Vive l’Azawad libre !] La grande bataille de Tessalit

La grande bataille de Tessalit
Communiqué n° 9 – 4/03/2012 MNLA – Bataille de Tessalit

Après des combats ayant duré plus de (12) douze heures de minuit à l’après-midi de ce jour, entre l’armée révolutionnaire du Mouvement National de Libération de l’Azawad et le renfort de l’armée d’occupation dirigée par (3) trois officiers, des plus redoutés au Mali.

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Ce renfort de l’armée d’occupation avait à sa disposition un arsenal militaire lourd appuyé par son aviation militaire sous contrôle de mercenaires ukrainiens. Cette armée d’occupation fut mise en déroute et ses officiers militaires qui sont l’espoir malien (les colonels Major Gamou et Ould Meydou et Djidji Shako) ont fini par être vaincus et rebrousser chemin à la sauve-qui-peut, abandonnant leurs équipements, comme par tradition. Ils se sont scindés en deux groupes, un a pris la direction de la frontière algérienne et l’autre celle de Gao aux environs de 15h GMT.

Les combattants de la Libération de l’Azawad ont anéanti totalement et sans appel ce renfort de l’armée d’occupation et d’invasion.

Le bilan du matériel saisi est le suivant :

• 2 chars ;

• 2 camions-BM-porteuses de missiles ;

• 6 véhicules équipés de 12,7 mm et plusieurs autres équipements.

L’État Major du Mouvement National de Libération de l’Azawad tiens ses positions et contrôle le camp d’Amachach. Ce camp ne compte que quelques militaires sans provisions et coupés du reste du monde, depuis plusieurs semaines.

Le Mouvement National de Libération de l’Azawad rappelle, que tôt ce matin aux environs  6 heures TU, un petit hélicoptère est arrivé à Amachach récupérer des morts et blessés maliens pendant les affrontements.

Bakay Ag Hamed Ahmed
Chargé de communication, Informations et relais avec les médias

Communiqué du MNLA, 4 mars 2012

 

Nouvelles du Sahel : grande offensive de l’Armée sur Tessalit : plus de 400 pick-up et des centaines d’hommes engagés

Depuis quelques jours, voire une semaine, l’Armée malienne a engagé une offensive contre les positions des bandits armés dans la région de Kidal et plus précisément dans la zone de Tessalit. Des bandits armés en débandade s’enfuient vers l’Algérie en civils.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1331025729.jpgSelon nos informations, le « QG » de l’armée basée à Gao vient de changer de stratégie. À savoir, aller traquer les bandits armés dans leur zone, voir détruire leur « QG ». Comme disait le Colonel Bérédougou en son temps : « Au lieu d’abattre les avions qui larguent les bombes, il faut détruire le porte-avion ». Et c’est ce que l’État major des Armées a compris. Trois Colonels sont au front de Tessalit via la zone aride de Tamassina qui est située entre Tinzawatane et Abeïbara, à en croire nos informations. Il s’agit du Colonel Didier Dackouo, ce haut gradé de l’Armée Nationale qui a juré de servir la patrie et ses hommes à bord de plus de 100 pick-up avancent sur Tessalit mais à pas feutrés parce que les bandits armés ont eu le temps de miner la zone. Les Colonels Ould Meyddou et El Hadji Gamou commandent leur troupe aguerris dans une zone comme le Tamassina. Nos sources précisent qu’il y a eu beaucoup de morts de part et d‘autre et des blessés. L’avantage revient à l’Armée qui est parvenue à ravitailler nos troupes qui défendent gaillardement le camp de Tessalit en attendant de déminer toute la zone. Les mêmes sources indiquent que l’âpreté des combats et les pilonnages avions des hélicoptères nouveaux offerts par les Américains, ont fait beaucoup de victimes parmi les assaillants qui commencent à fuir vers l’Algérie en civils. En tout cas, ces Colonels cités plus haut, tous de l’Armée de Terre connaissent la zone et entendent débouter [sic] les bandits armés de la zone jusqu’aux frontières Algériennes, Mauritaniennes et Nigériennes puisqu’appuyés par l’Armée de l’Air. Au moment où nous bouclons cette édition, les combats font rage dans les rangs des agresseurs qui commencent à battre en retraite.

Communiqué officieux de l’armée malienne (Bokari Dicko, Mali Demain, 5 mars 2012)


[Et pour se faire une idée de l’efficacité de l’armée malienne :]
Gossi : L’armée dérape…

Le jeudi 1er mars 2012, le Général Kalifa Keïta, chargé des opérations dans la crise du Nord, a dépêché une colonne de l’armée, dirigée par le Capitaine Ibrahim Bossou, dans le Gourma du cercle de Gao, plus précisément à Tinakouf (commune de Tessit) pour y déloger des rebelles qui occupaient la localité depuis plusieurs jours.

Ce groupe, composé de neuf véhicules, était mixte (éléments de l’armée et de Gandaïso). Au lieu de se diriger vers leur cible, ces combattants ont préféré aller à Gossi. À un kilomètre de la route nationale menant à Gao, entre Hombori et Gossi, se trouve le campement de Mohamed Youssouf, le Président du Conseil de cercle de Gourma Rharous. Une salve de roquettes y a été lancée. Les habitants du campement ont paniqué et ce fut le sauve-qui-peut.

Les éléments d’Ibrahim Bossou entreront dans le campement de 500 personnes environs, selon plusieurs témoignages, dépouilleront les populations, feront coucher les gens sur leur ventre, déshabilleront les femmes… Ces informations nous ont été confirmées par le maire de Gossi, Mossa Ag Elmouner, très déçu de ces comportements.

« Nous sommes en train de sensibiliser tous les jours les habitants de Gossi et environs pour les empêcher de partir au Burkina Faso comme réfugiés. Et aujourd’hui, à travers cette maladresse ou ce sabotage, que sais-je ? on veut anéantir nos efforts. Parce qu’une fois paniquées, les populations tentent toujours de chercher la sécurité ailleurs. Je suis vraiment révolté et estomaqué par cette situation qui touche le campement de Mohamed Youssouf, celui-là même qui nous appuie et qui nous aide à rassurer les uns et les autres. C’est vraiment dommage ! » a déploré l’édile de Gossi.

Nous avons pu également joindre Mohamed Youssouf, qui reconfirmera nos informations en ajoutant : « Deux femmes Kel Essouk ont avorté, suite aux nombreux tirs de roquettes et à la panique générale. Une était à quatre mois de grossesse et l’autre à six mois. Mon campement est le plus stable et le plus loyal de la Commune de Gossi. Récemment également, j’ai été intimidé par des militaires. Je ne comprends pas, alors que tous les jours je me bats pour la sécurité et le retour de la paix. J’ai fourni beaucoup d’efforts et les plus hautes autorités peuvent en témoigner. Mon Dieu, qu’est ce qu’on me veut ? »

Pour ceux qui ne le savent pas, c’est bien Mohamed Youssouf qui a contribué au cantonnement des revenants de Libye à Takalout. Et c’est bien lui qui a aussi dirigé leur chef,  le Colonel Waki Agossat vers Koulouba. Et c’est bien le groupe de ce dernier qui se bat auprès des forces loyalistes. Cet ex-légionnaire de l’armée libyenne a en charge la sécurité de Kidal, en l’absence de Gamou.

Notre commentaire

Il faut donc situer au plus vite les responsabilités afin d’éviter l’amalgame. Gossi n’est pas Tessit. On pourrait aussi penser à une dénonciation calomnieuse selon laquelle il y aurait des armes de ce campement. Ce qui est sûr, selon les notables, c’est qu’il n’y a aucune arme.

Il faut situer les responsabilités pour voir s’il n’y a pas un règlement de comptes derrière cette opération. Il doit, en effet, régner la confiance entre l’État, j’allais dire l’armée, et ceux qui s’investissent pour la recherche de la paix, quelle que soit la couleur de leur peau. Sinon, bonjour les amalgames, la confusion, les règlements de comptes et … les assassinats en tous genres.

Déjà, en janvier dernier, un Conseiller spécial d’ATT et le ministre de l’Agriculture, Aghatam Ag Alassane, avaient vu leurs domiciles perquisitionnés à Gao et, par la suite, l’ex-ministre de l’Artisanat et du Tourisme du Président Konaré, Zakiatou Walette Halatine avait été victime d’attaques injustifiées. Résultat : des personnalités et cadres arabes et tamasheks ont quitté Bamako pour les pays voisins. Certaines sont revenus, d’autres attendent toujours de voir comment la situation évolue.

Encore une fois, évitons l’amalgame. L’armée républicaine doit donner le bon exemple, faire toujours preuve de professionnalisme. Peau blanche ou rouge est loin d’être synonyme de rebelle !

Leur presse (Chahana Takiou, 22 Septembre, 5 mars 2012)

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