Samedi 11 février, plus de 300 personnes se sont réunies malgré un froid plus que glacial devant le commissariat central de Pélissier à Clermont-Ferrand à l’appel du Comité « Justice & Vérité pour Wissam ». Objectif : exiger une fois de plus « Justice et Vérité » pour Wissam El-Yamni décédé suite à des violences policières le 1er janvier 2012.
PAS DE JUSTICE, PAS DE PAIX ! POUR WISSAM ON LÂCHERA PAS !
À l’intérieur : une délégation, composée des parents de Wissam El-Yamni, d’une délégation du comité et des deux avocats de la famille, Me Borie et Me Canis, a été reçue près d’une heure par la directrice départementale de la sécurité publique du Puy-de-Dôme. Celle-ci a refusé de présenter des exuses aux parents de Wissam alors que la responsabilité de la police est aujourd’hui avérée :
1) Wissam a été violemment frappé par les policiers,
2) Il a subi un « pliage », ce qui est interdit depuis 2003 parce que mortel,
3) Que quoi qu’il en soit, dès lors que l’on est interpellé, on est placé sous la responsabilité de la police (cf. art. 10 du code de déontologie de la police nationale),
4) Qu’il a été interpellé vers 3h et conduit à l’hôpital vers 6h alors que le malaise serait survenu durant son transport.
L’attitude des pouvoirs publics est plus qu’insultante pour la mémoire de Wissam et sa famille. Nous la condamnons et exigeons de nouveau des excuses publiques et officielles de l’institution policière, aux côtés de la famille et des proches de Wissam.
MAIS OÙ SONT LES « BONS FLICS » ?!
Dehors, pendant ce temps, les manifestants, pour la plupart vêtus des tee-shirts blancs siglés « Justice et vérité pour Wissam ! Pas de justice, pas de paix ! » ont scandé des slogans pour soutenir la famille, les avocats et nos camarades dans cette épreuve. Les « slogans anti-police » qu’a décrit la presse étaient : « personne au-dessus des lois », « pas de justice, pas de paix », « on est là, on lâchera pas », « policiers assassins », « on est avec vous » (la famille). Rien d’anti-policier donc. Les orateurs ont d’ailleurs plusieurs fois rappelé que la police est indispensable dans notre société. Mais pour mériter le titre de police, elle ne doit pas être au-dessus des lois, elle ne doit pas faire ce que précisément elle est censée combattre, elle doit assurer la sécurité de tous les citoyens et non pas être dans une logique guerrière… Elle doit être propre et ne pas rendre justice elle-même. Les « bons flics » doivent parler, ils doivent lâcher les brebis gâleuses, c’est ce que disait le rassemblement. Si ils ne le font pas, ils sont complices et ne méritent pas le titre de « bons flics ». Des policiers de ce commissariat ont vu ce qui s’est passé, il doivent parler.
PERSONNE AU-DESSUS DES LOIS
Vers 15h30, la délégation est ressortie du commissariat. « La famille attendait de la part des policiers des excuses, mais il n’y en a pas eu », a indiqué au micro Me Canis, qui a ajouté « vouloir agir pour que des sanctions administratives soient prises » contre les policiers ayant procédé à l’interpellation de Wissam El-Yamni lors de la nuit de la Saint-Sylvestre.
Me Borie a déclaré, lui, que « les contrôles de police ne devaient pas systématiquement viser ceux dont la couleur de la peau n’était pas parfaitement blanche » et que certains policiers « se croyaient au-dessus des lois », appelant « les plus républicains » à ne pas cautionner les fonctionnaires « agissant dans une logique de guerre et de répression ».
« La seule « zone de non-droit », c’est là, derrière ces grilles, dans ce commissariat. C’est là qu’on a retrouvé Wissam inanimé et menotté face contre terre dans un couloir. Ce sont des policiers d’ici qui l’ont tué et aujourd’hui ils sont en congés. Il faut que les autres policiers parlent. Il faut la justice » a martelé le Président du Comité.
FINI LE SILENCE… MAINTENANT ON VA FAIRE DU BRUIT !
Le Comité a indiqué que désormais, il changeait de stratégie. « Jusque là nous faisions des marches silencieuses, des rassemblements silencieux et des minutes de silence… Mais il y a trop de silence : silence des médias, silence de la police, silence de la justice, silence des pouvoirs publics… Donc maintenant on va faire du bruit. Il faut qu’ils entendent notre exigence de justice et de vérité pour Wissam (ayr), mais aussi pour toutes les victimes des violences policières ! Il faut qu’ils entendent qu’on veut que ça change ! Assez des violences, assez des mensonges, assez des humiliations, des contrôles au faciès, des comparutions immédiates et de tous les contrôles, fouilles, etc. illégales ! On veut la justice et la vérité, la fin des violences policières et d’une justice à deux vitesses… On est libres ! Libres de penser, de parler et de manifester ! Libre de se réunir et de les défier ! Notre liberté, on va l’utiliser. »
Le Comité a également rappelé sa détermination : « Tant que nous n’aurons pas la justice, ils n’auront pas la paix ! Nous recouvrirons leurs murs avec nos affiches, nous briserons leur « bonne conscience » avec nos tracts, nous pourchasserons leur « politiquement correct » (et hypocrite) dans nos discours, nous occuperons la rue avec nos rassemblements et nos marches ! »
Des actions seront mises en place d’ici à la Journée Internationale contre les violences policières du 17 mars. REJOIGNEZ-NOUS POUR LES METTRE EN PLACE !
Le Comité « Justice & Vérité pour Wissam » continue sa « tournée des consciences » et vous invite à une projection-débat mercredi 15 février 2012 à la fac de Lettres (amphi 2 – Tram « Universités »).
AU PROGRAMME :
> Projection de films témoignages sur la disparition de Wissam (ayr) et sur les résistances contre les violences policières.
> Débat en présence de militants du comité, sur les violences policières et le combat des comités qui partout en France exigent « Justice et Vérité » pour des citoyens abattus par la police.
> Moment convivial autour de boissons chaudes et de gâteaux. Stand d’information, pétitions, tracts, T-shirt, affiches, autocollants, cartes d’adhérent au comité… seront disponibles à ce moment-là.
Venez nombreux et faites passer le message ! Sans notre mobilisation, on en serait resté à la première version policière (on a trouvé Wissam inanimé dans un caniveau) qui aujourd’hui est démentie par tous les premiers rapports. La vérité jaillit de notre mobilisation citoyenne. Ce n’est qu’un début, continuons le combat !
Comité « Justice et Vérité pour Wissam », 13 février 2012.
Affaire El-Yamni : rassemblement à Clermont-Ferrand un mois après son décès
Cent quarante à cent cinquante personnes, selon la police, se sont rassemblées samedi après-midi devant le commissariat de Clermont-Ferrand, un mois après le décès de Wissam El-Yamni, qui avait été interpellé de façon mouvementée la nuit de la Saint-Sylvestre.
Ce sit-in s’est déroulé dans le calme, malgré des slogans hostiles à la police.
Des membres du comité « Justice et Vérité pour Wissam », organisateur de la manifestation, ainsi que de la famille de Wissam El-Yamni et ses avocats ont été reçus par le directeur départemental de la sécurité publique.
« La famille voulait des excuses, ils ont reçu des condoléances », selon Me Jean-Louis Borie, avocat de l’épouse de la victime.
Le corps de Wissam El-Yamni, qui fait l’objet d’examens complémentaires, n’a pas encore été rendu à la famille.
Le jeune homme de 30 ans est mort le 9 janvier, neuf jours après être tombé dans le coma à la suite d’un malaise cardiaque lors de son interpellation à Clermont-Ferrand. L’affaire avait provoqué plusieurs nuits de tension dans la ville et une forte colère contre la police.
Une information judiciaire pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l’autorité publique » a été ouverte. Les deux policiers visés sont toujours en congés et n’ont pas été suspendus à ce stade.
L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a mis en cause une immobilisation irrégulière, appelée « pliage », employée par les policiers lors du transport du jeune homme au commissariat.
Le comité « Justice et Vérité pour Wissam » entend poursuivre sa mobilisation et lutter de façon générale « contre les violences policières ». Il édite un journal, organise des réunions et prévoit diverses actions dont la création d’une place « Wissam El-Yamni, décédé suite à des violences policières le 1er janvier 2012 », samedi prochain dans le quartier de la Gauthière où s’était déroulée son interpellation.
Leur presse (Agence Faut Payer, 11 février 2012)
Affaire Wissam El-Yamni : rassemblement devant le commissariat de Clermont
Un mois après le décès de Wissam El-Yamni, un rassemblement, était organisé, samedi après-midi, par le comité Justice et vérité pour Wissam devant les grilles — fermées — du commissariat.
Une délégation de huit personnes, composée des parents de Wissam, de membres du comité et des deux avocats de la famille, Me Jean-Louis Borie et Me Jean-François Canis, a été reçue pendant une heure par la directrice départementale de la sécurité publique du Puy-de-Dôme. Pendant ce temps, à l’extérieur, les participants — 150 selon la police, 300 selon le comité Justice et vérité — ont réclamé que « la justice avance » dans ce dossier.
Des excuses
« Nous avons, jusqu’à maintenant, organisé des marches silencieuses, mais nous avons décidé de changer de stratégie : désormais, on va faire du bruit pour que les policiers soient sanctionnés : on ne lâchera pas l’affaire ! », a clamé, au micro, l’un des organisateurs. Vers 15h30, la délégation est ressortie du commissariat. « La famille attendait de la part des policiers des excuses, mais il n’y en a pas eues », a regretté Me Jean-François Canis, qui a ajouté « vouloir agir pour que des sanctions administratives soient prises » contre les policiers ayant procédé à l’interpellation lors de la nuit de la Saint-Sylvestre (NDLR, les deux fonctionnaires mis en cause sont toujours officiellement en congé). Me Borie a déclaré, lui, que les contrôles de police devaient être les mêmes pour toute la population, quelle que soit « la couleur de la peau ».
Une information judiciaire pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner a été ouverte début janvier. Rendu public fin janvier, le rapport de pré-autopsie, s’il a exclu un décès directement traumatique, évoquait une compression des artères carotides « lors du maintien en hyperflexion » dans la voiture de police, laquelle « pourrait avoir entraîné » un ralentissement du flux sanguin « à l’origine d’une perte de connaissance. » L’enquête de l’IGPN confirme que la méthode du pliage, non enseignée dans les écoles de police et donc prohibée, a été utilisée lors du transport de Wissam El-Yamni au commissariat.
Le comité Justice et vérité pour Wissam a appelé à la poursuite de la mobilisation et au visionnage d’un film consacré à l’affaire, à la faculté de lettres de Clermont-Ferrand, le 15 février.
Leur presse (LaMontagne.fr, 11 février 2012)
ces policiers doivent etre puni ou tué, oeil pour oeil, si on tue on doit etre puni, ce nest pas une mort accidendelle ou naturelle c’est un meurte sans intension ou avec intension il a été frapé jusqu a la mort;;; et pas en congé ou protégé..
le jour viendra ou on vous coupera tous vos tetes avec sang froid et sans regret au contraire avec joie.. on vous fera pire que HITLER, lui il eté gentil.. fils de put va……….. allah yerahmek frangin wissam