[Poutine dégage !] Manifestation le 4 février à Moscou

Une banderole « Poutine, pars ! » accrochée en face du Kremlin

L’affiche est restée une heure en place avant d’être décrochée par les autorités russes.

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"Poutine, pars !", est-il écrit sur cette banderole, affichée mercredi matin en face du Kremlin.

Des militants du mouvement d’opposition russe Solidarité ont accroché mercredi une énorme banderole portant l’inscription « Poutine, pars ! » sur un immeuble situé juste en face du Kremlin, à trois jours d’un vaste défilé à Moscou contre le régime du Premier ministre russe. La banderole jaune de 140 m² montre aussi une caricature du Premier ministre Vladimir Poutine, barrée d’une croix noire. Elle a été accrochée sur un panneau publicitaire installé sur le toit d’un immeuble faisant face au Kremlin, siège de la présidence russe, sur un quai de la Moskova.

« Notre but principal est de rappeler à tout le monde qu’une manifestation pour des élections honnêtes est prévue cette semaine », a expliqué à l’AFP, Anastassia Rybatchenko, une militante de Solidarité qui faisait partie de l’équipe ayant accroché la banderole. « Nous voulons aussi dire ainsi qu’il est impossible d’organiser des élections honnêtes sous le régime de Poutine », a-t-elle ajouté.

Soupçons de fraudes

Selon Anastassia Rybatchenko, la banderole a été accrochée en fin de matinée, avant d’être enlevée moins d’une heure plus tard par les autorités. Solidarité est l’un des nombreux mouvements d’opposition à appeler les Russes à manifester le 4 février pour un scrutin démocratique en vue de la présidentielle du 4 mars et pour dénoncer le régime de Vladimir Poutine. Les organisateurs espèrent réunir des dizaines de milliers de manifestants, comme ils l’ont fait à deux reprises en décembre dernier.

Vladimir Poutine est confronté depuis le 4 décembre et des législatives émaillées de fraudes, selon l’opposition et des observateurs, au plus important mouvement de contestation depuis son avènement à la tête de l’État russe en 2000. Premier ministre depuis près de quatre ans, il espère retrouver la présidence qu’il avait dû quitter après deux mandats consécutifs (2000-2008).

Leur presse (LePoint.fr), 1er février 2012.

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