[Police partout] Intrusion policière chez des camarades à Nancy (2)

Communiqué du NPA 54 Sud : dérives policières à Nancy

Nous avons appris que la police (des gardiens de la paix en uniformes et des agents de la BAC) avait pénétré au domicile de jeunes militants nancéiens en défonçant leur porte ce jeudi 26 janvier au petit matin. Ceci après que ces derniers aient refusé de leur ouvrir en l’absence de la présentation d’une commission rogatoire.
L’un d’entre eux a ensuite été frappé et menacé d’une arme de service pointée sur sa tempe alors qu’il ne faisait preuve d’aucune agressivité. Les stigmates de l’agression ont été constatés par un médecin qui a attribué 3 jours d’ITT au jeune homme molesté.

Les policiers ont déclaré aux occupants de l’appartement qu’ils cherchaient un de leurs amis, pourtant non domicilié dans leur colocation. Aucun des policiers n’a décliné son identité ni présenté de pièce officielle justifiant leur démarche. Ne l’ayant pas trouvé sur place, ils sont ensuite repartis sans donner plus d’explications, laissant la porte défoncée derrière eux. Quatre jours plus tard aucune justification sur ces agissements n’a encore été fournie par les services de police, ni aucun dédommagement proposé pour réparer les préjudices d’ordre matériel et moral occasionnés.
Jugeant que les policiers avaient outrepassé leurs droits, les occupants de l’appartement ont déposé une plainte au commissariat St Léon après que les agents du boulevard Lobau aient refusé de l’enregistrer.

Il nous paraît indiscutable que l’attitude des forces de l’ordre a été intolérable dans cette affaire et donne à penser qu’il s’agit d’une opération barbousarde visant à intimider de jeunes militants. Ceci est digne des régimes autoritaires que nos dirigeants, jamais avares de conseils en bonne conduite démocratique, se plaisent pourtant à condamner.
En conséquence, le NPA 54 Sud demande à la préfecture, en tant que représentante de l’État et relais du ministère de l’intérieur, d’une part, de se prononcer sur la conformité de la procédure initiée par ses services, et d’autre part, de veiller à ce que le fonctionnaire responsable des violences ne soit pas laissé impuni.

Ceci nous paraît primordial au vu des dérives que l’on peut constater dans les agissements de la police française. Il nous est en effet difficile de ne pas faire le lien entre cette affaire et celle où Denis Godard, militant du NPA Paris, a été victime d’une agression policière extrêmement violente, ceci alors qu’il s’était retrouvé placé en garde à vue au cours du mois de janvier écoulé dans le cadre d’une affaire sans gravité.
Les agents des forces de l’ordre semblent en effet faire preuve d’un très fort sentiment d’impunité. Ce qui ne peut être étonnant quand on voit par exemple la faiblesse du réquisitoire prononcé par le procureur à l’encontre des policiers responsables de la mort de Hakim Ajimi ce 18 janvier au tribunal de Grasse, ou encore les non-lieux prononcés en 2011 dans le cadre de l’affaire liée à la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois.

Afin que cette affaire ne soit pas passée sous silence et que la préfecture prenne les mesures nécessaires pour empêcher la banalisation définitive de tels comportements au sein des forces de l’ordre, le NPA 54 Sud appelle toutes les organisations se réclamant du camp des libertés et du progrès social à condamner fermement de tels agissements.

Si vous souhaitez vous associez à notre démarche, vous pouvez nous contacter.

30 janvier 2012.

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