Communiqué n° 03 – 01/2012 : MNLA
L’État Major du MNLA, informe qu’à ce jour, les opérations militaires pour contenir l’invasion de l’Azawad par l’armée malienne, et stopper les sévices, les tortures, les confiscations des biens, perpétrés sur les populations, se sont soldées par le bilan suivant :
Ménaka
• 3 officiers et plusieurs soldats en renfort de l’armée malienne ont déserté pour rejoindre le MNLA avec 30 véhicules militaires,
• Suite à ces défections, l’armée malienne a égorgé trois de ses soldats originaires de l’Azawad,
• Lors des affrontements, deux morts dans l’armée malienne ainsi que 13 blessés,
• Deux avions de l’armée malienne détruits,
L’État Major du MNLA, déplore 4 blessés dans ses rangs et contrôle la ville de Ménaka, contrairement à ce qu’avance le régime malien.
Aguelhok
Le vendredi 21, le MNLA a intercepté un convoi de l’armée malienne en renfort à la garnison d’Aguelhok ; seuls deux véhicules ont fui (vers Kidal) le reste du convoi a été détruit. Nous précisons que ce renfort malien transportait un arsenal important, et qu’il fut dépêché à la suite de la prise de la caserne d’Aguelhok par les combattants du MNLA.
• 50 morts côté armée malienne,
• 25 prisonniers de l’armée malienne,
• 26 véhicules récupérés,
• 40 véhicules détruits,
• 1 citerne,
• 1 BRDM,
Le MNLA déplore deux blessés dans ses rangs.
Tessalit
Les combattants du MNLA encerclent actuellement le camp militaire de Tessalit et attendent que les formateurs militaires étrangers évacuent les lieux.
Le MNLA déplore deux blessés, ainsi que la perte d’un véhicule suite à un accident.
Le MNLA annonce également que :
Des officiers désertent l’armée malienne pour rejoindre le MNLA dont :
• Commandant Issouf Ag Assamata, chef de la garnison de Ber (région de Tin-bouctou), a fait défection avec ses éléments pour rejoindre le MNLA,
• Colonel Intala ag Assayed, officier en poste à Sévaré (région de Mopti).
À l’attention de la communauté internationale et des militaires maliens :
Le MNLA informe l’ensemble de la communauté internationale, que ses troupes sont déterminées à continuer les opérations jusqu’à la reconnaissance par le Mali du droit à l’auto-détermination du peuple de l’Azawad. Chaque militaire malien qui rend les armes pourra retourner chez lui sain et sauf. Aussi, nous portons à la connaissance de tous que les prisonniers de guerre détenus par le MNLA sont protégés et traités conformément à la convention de Genève 1949.
Le 21-01-2012
Chargé de communication
Bakay Ag Hamed Ahmed
Communiqué n° 04 – 01/2012 : Sur les exactions commises par l’armée malienne sur les populations de l’Azawad
Nous, Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), alertons l’opinion internationale et les organisations internationales de protection des droits de l’homme sur les dérives et les exactions répétées de l’armée malienne sur les civils depuis le 17 janvier dernier.
En effet, comme par le passé, l’armée régulière se livre actuellement à des actes de barbarie sur les populations azawadiennes, notamment touarègues et arabes. C’est ainsi qu’elle n’a pas hésité à exécuter des soldats Touareg qui étaient pourtant sous ses ordres dans les environs de Menaka. Elle continue de maltraiter les civils de Kidal et de réquisitionner leurs biens du seul fait de leur appartenance à la communauté touarègue ou arabe. Les animaux, constituant la principale source de revenu des nomades, font également l’objet de massacre par les soldats maliens.
Nous en appelons donc à toutes les organisations internationales pour intervenir rapidement afin d’éviter que l’État malien ne se donne à un génocide.
Notre Mouvement réclame l’autodétermination de ses régions et pour ce faire, il a d’abord tenté vainement la voie du dialogue. En réponse, l’État malien a renforcé la présence de son armée sur notre territoire. Pour autant, nous n’avons jamais porté atteinte à la population civile, notamment non arabo-touarègue, contrairement aux agissements du Gouvernement malien sur les nôtres.
Ce dernier se livre également à un jeu très dangereux en essayant de diviser le peuple azawadien et en créant des milices armées, éléments non professionnels et non contrôlables susceptibles de provoquer une guerre civile.
Notre peuple n’aspire qu’à la gestion paisible de son territoire et à aucun moment à la violence. Il a toujours œuvré pour que soit reconnu et accepté par le Gouvernement malien son droit à l’autodétermination, juridiquement et pacifiquement.
Ouverts au dialogue sur les conditions de notre autodétermination, nous demandons à la communauté internationale de s’impliquer dans la résolution de ce conflit et d’exiger de l’État malien la mise en place d’un processus d’autodétermination de l’Azawad dans les plus brefs délais.
Cette autodétermination nous permettra par ailleurs de sécuriser la zone sahélo-saharienne et de mettre un terme définitif aux atteintes portées sur les personnes et sur les biens des ressortissants étrangers. En effet, en l’état actuel, l’État malien n’a ni la volonté ni la capacité d’œuvrer pour ladite sécurisation. Bien au contraire, il a tout fait pour que soient réunies toutes les conditions d’insécurité dans cette zone.
Notre combat de libération est légitime, il doit être soutenu par tout État de droit épris de liberté et de justice.
Moussa Ag Acharatoumane
Communiqués du MNLA, 22 janvier 2012.
« C’est une révolution » : Entretien avec Moussa Ag Acharatoumane sur VOA French