Avant-propos du groupe des ami(e)s et amoureux(euses) de Tortuga :
Publier cette lettre, à ce moment-ci, pourrait vouloir dire une punition infernale pour notre club, mais l’urgence de rapporter, de sa douce sauvagerie, ce qu’il ressent et le motive est une raison suffisante pour comprendre ses désirs.
Laissons-nous approprier ses mots pour nous-mêmes. Laissons-nous recréer, comme tant de fois, la complicité avec les persécuté(e)s et les incarcéré(e)s à l’intérieur comme à l’extérieur de ces maudites prisons !!!
Laissons-nous nous comprendre en se regardant et nous y reconnaissant simplement : Nous sommes anarchistes, insurgés, informels, nihilistes, ennemis de toute autorité. De toute maudite autorité.
Parce que nous n’avons pas le temps de se reposer quand ils nous empêchent de nous sentir libres.
1er janvier 2012, Santiago, $hile.
Sept mois depuis que l’attaque a échoué
Lettre à tous les cœurs indomptables
Ça m’est difficile de commencer d’écrire avec tout ce que j’ai à communiquer, et encore plus à retenir secret ; le silence est devenu un grand allié pour moi, et pas en vain, alors que mes ennemis s’attendent de moi que je communique, m’explique à travers mes idées, pour justifier mon action illégale, pour qu’ils puisse y appliquer la loi anti-terroriste et m’enterrer, même dans les conditions où je me trouve, ils veulent un trophée de guerre, un jeune estropié, emprisonné pour ne pas s’être piégé lui-même dans le confort d’une révolution se faisant selon les termes de la rectitude politique. L’ambition du Pouvoir dans mon procès est pour la señora du foyer de dire à son petit rebelle que c’est de cette façon que les idéalistes rencontrent leur fin, ceux qui osent rêver, ou seulement penser. Que ce qui commence par la typique rébellion de la jeunesse peut finir avec de terribles conséquences si ça devient incontrôlé — de justifier ainsi par mon exemple le système carcéral, la répression « pour le bien de nos enfants et pour l’avenir ».
Je sais que c’est ce que le Pouvoir veut, ou au moins espère obtenir, que d’une façon ou d’une autre je sois exposé au public, or j’ai préféré le silence. Je pense que dans de tels moments c’est préférable que d’autres parlent pour moi — mes camarades, connus ou non — comme dans ces interminables attaques pour la libération animale, l’un(e) prend parole pour ceux et celles qui ne le peuvent, je crois que maintenant la même chose devrait être reproduite, car je crois sincèrement que d’autres camarades, même de différents endroits du monde, l’ont fait et ça a eu des résultats splendides, pas juste pour tout ce qui concerne mon moral, mais aussi pour la solidarité, que je pourrais représenter comme la première pièce d’une longue rangée de dominos, dans laquelle quelqu’un(e) pousse le premier, un(e) deuxième pousse le troisième et ainsi de suite, où mon moral aussi en vient à être une pièce de ce domino, où il y a du dommage à faire au système en brisant avec sa logique autoritaire, l’estime que notre action génère, autant au niveau individuel que collectif, et représentant aussi un autre front dans le conflit avec la réalité. Et quelqu’un-e pourrait passer des jours à compter tous les différents effets qu’une action de solidarité peut avoir.
Néanmoins, pour autant que mes ennemis voudraient que je communique, je sais que plusieurs camarades l’ont aussi espéré, et sachez que je suis au courant et suis désolé que vous ayez passé plusieurs mois dans l’incertitude de ne recevoir de nouvelles de moi, je regrette profondément de n’avoir pu communiquer dans ces circonstances, surtout alors que j’étais celui qui a toujours poussé l’idée que la solidarité ça doit être réciproque, et croyez-moi que plus que tout autre j’ai regretté de n’avoir pu agir plus tôt ; j’ai senti me trahir moi-même en restant silencieux. « Est-ce que ça le rend inconfortable que nous agissions en solidarité pour lui ? » ai-je spéculé de que vous avez interprété de mon silence. Mais j’ai une belle petite fille qui a besoin de son papa, et je ne peux la trahir elle aussi. Elle m’a incité à garder le silence, mes idéaux au dialogue, et vous — camarades de toujours — à un point entre les deux.
Je n’aime pas écrire sans penser à quoi je veux convier ni sans être sûr d’être pleinement compris. Pour écrire quelque chose sur ma situation mérite une profonde réflexion : ça en vaut-il la peine ? Car dans mon cas, différemment de la majorité des procès politiques qui sont le plus souvent des coups montés, dans mon cas c’est prouvé ; car j’ai réellement apporté une bombe au matin du 1er juin avec comme cible la succursale bancaire située au coin de l’avenue Vicuña Mackenna et Victoria, au centre-ville de Santiago.
Pour ma part, j’ai voulu dire à tout le monde pourquoi l’attaque a échoué. Et comment je pourrais prendre parole sans ne parler de quelque chose de si important ? Ou même, pourquoi cette banque ? De politiser une attaque anti-capitaliste n’est pas seulement de promouvoir la violence, mais aussi de me mettre une laisse au cou, et pour ça, JAMAIS ! Car aussi longtemps que je suis en vie j’entends continuer de lutter, et ça n’a pas d’importance que j’aie perdu quelques doigts, une main, mon ouïe ou ma vision, je vais continuer d’aller de l’avant à tout prix, et c’est ce que mes ennemis doivent savoir autant que mes camarades !
Alors vous me demandez de briser hors de l’isolation, de cet ermitage qui m’entoure ; or je postule que je devrais plutôt avoir honte de communiquer, de le faire simplement, à quoi vous répondrez avec un coup sur ma conscience : « Et tes camarades ? » Pensez-vous que communiquer avec vous m’est banal et trivial ? C’est vrai que je n’ai pas à tout cracher ce qui est arrivé durant cette nuit, je crois que dans le futur il y aura un temps pour ça…
Or vous voulez savoir ce qui advient de moi ? Bien, je vais continuer de me battre pour vivre, et de vivre pour me battre, jusqu’à ce que je sois libre et sauvage encore, je ne me prendrai pas au piège en croyant que je suis moins sauvage parce que je respire artificiellement ou non, parce que je crois que c’est dans une situation comme celle-ci que l’instinct humain le plus bestial fleurit : l’instinct de survie. Je ne vais pas faire allusion à aucun-e en particulier, car je sais que plusieurs camarades désirent que je meurs pour mon bien, mais ici je veux livrer une leçon pour tous et toutes ; que quelqu’un(e) ne peut désirer que la mort d’un camarade le libère de son corps — à moins bien-sûr que ce soit ce qu’il désire — mais si c’était le cas, cette personne chercherait à mettre fin à la vie de ce camarade, sans générer une poursuite judiciaire (pour homicide) de la part d’une tierce partie. Car qu’est-ce qui arriverait si ces « fais-moi une faveur » me tueraient ? Qui sont-ils pour s’appeler mes camarades, à juger pour moi de si ça en vaut, ou non, toute la souffrance de continuer de vivre? Le seul capable de prendre une telle décision est l’individu lui-même, car lui/elle seul(e) sais ce qu’il/elle désire. Et je désire particulièrement de continuer de vivre… pour pouvoir continuer de lutter.
D’un autre côté, je veux que vous sachiez que j’apprécie chacune des actions de solidarité que vous avez faite pour moi, ces bannières accrochées dans différents endroits à travers le monde, ou ces messages qui portent le même « solidarios » se rendant d’une façon ou d’une autre jusqu’à mes oreilles, chaque pamphlet, chaque bulletin de contre-info, chaque espace de vos vies que vous avez dédié à moi je les garde comme des trésors. Sachez que j’ai été au courant sur tout, que dans ce monde il n’y a pas de mots pour mes sentiments de gratitude, car chaque bombe, chaque incendie organisé en mon nom reste gravé dans ma tête. Je ne peux oublier la valeur de mes camarades Mexicains, les insubordonnés qui se sont fait mes camarades en Grèce ; je veux embrasser les sauvages de Bolivie et des États-Unis, saluer affectueusement les rebel(le)s d’Espagne et l’Italie, les libertarixs d’Argentine, pour ne pas oublier les iconoclastes d’Indonésie. Force, camarades ! Aux anonymes de la ALF et ELF de Russie et ailleurs dans le monde. Aux camarades emprisonnés-es à travers le monde, j’envoie toute mon attention de ces lettres humbles, à la camarade Tamara, prisonnière au Mexique, à Gabriel Pompo Da Silva, prisonnier en Espagne, à Marco Camenish, prisonnier en Suisse, et aux toujours dignifiés camarades des Cellulles de Feu, comment j’envie votre courage. Et bien sûr, à mes camarades du territoire dominé par l’État du $hili, à vous que j’ai connu en personne, sachez que je vous porte dans mon cœur partout où je vais. Je n’ai jamais été séparé de vous parce que je vous porte dans mon sourire ; je sais que dans une seule lettre je ne pourrais remercier tous et chacun(e)s pour leurs actions, j’espère que c’est entendu que je ne veux exclure personne, les formes par lesquelles vous avez montré de la solidarité envers moi sont aussi multiples et diverses que cette lutte, des actions illégales à des appels téléphoniques, messages sur Internet, et chansons libertaires ; et finalement je veux que vous sachiez, chacun-e de vous rebelles solidaires que ce fou de la liberté ne va JAMAIS, jamais vous oublier, vous avez été connus pour être aussi grands que des grattes-ciels et pour frapper là où ça fait mal, et par-dessus tout, vous avez fait briller les étoiles par votre courage, et c’est quelque chose qu’il vaut la peine d’imiter.
J’aimerais que vous sachiez ce que la solidarité a créé pour moi en ces jours où plus rien ne faisait du sens, quand d’apprendre à refaire ma vie ne faisait pas le moindre sens, car vous saviez que j’étais mal en point. Ce qui m’est arrivé, je le souhaiterais à bien peu de gens, car ce fut horrible — et dans la plus profonde noirceur sont apparus de petits gestes qui m’ont poussé à ne pas lâcher. Comment pourrais-je trahir ceux qui risquent leurs vies pour m’envoyer des encouragements ? Et j’ai appris à conquérir la vie à nouveau ; vous ne saurez jamais à quel point vous avez été importants. Maintenant je me trouve à être plus fort que jamais ; la prison, loin de m’intimider, m’a endurci ces derniers temps. La vie est paradoxale, parce que j’ai toujours dit que le fait d’avoir des camarades en prison ne devrait jamais être une raison pour avoir peur, qu’au contraire ce devrait être une cause pour le bout de tissu dans une bouteille d’essence, pour la mèche dans une charge explosive ou incendiaire, pour le sourire dans le cœur d’insurgé(e)s après chaque jour d’attaque ; ça, j’y ai cru auparavant et y crois toujours, et maintenant je me trouve à être le prisonnier, or si mes ennemis ne réussissent pas à m’intimider quand je me trouve entre leurs griffes, ce sera aussi difficile pour eux de le faire avec mes camarades.
Je veux confronter la prison de la même façon que je confronte la société, avec dignité et bonheur, jamais de façon soumise, pour, comme dit déjà, de rendre la prison combative. Je vous dit que je suis dans la section médicale de la prison Santiago 1, où il y règne un régime similaire à celui du module le plus sécurisé d’une prison à sécurité maximum, mais sans cour extérieure, sans radio, sans télé, avec une visite par semaine de pas plus de deux personnes et le risque d’attraper les maladies d’autres prisonniers ; la pièce est partagée et plus grande qu’une cellule — par ici ils appellent ça la prison des fous — parce que de passer trop de temps ici est assez pour te rendre fou, quoique que je suis de la croyance que ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort, comme ils disent par ici : « nous, les fous, sont ceux qui font les rêves les plus beaux ».
Je vous dit que je fais beaucoup d’exercices pour récupérer les muscles que j’ai perdu, je chante beaucoup, en particulier les chansons que personne n’aime, j’écris des lettres à ma petite fille à chaque semaine, parfois quand je partage ma cellule avec un autre je joue aux échecs ou on parle, généralement la prison s’occupe de moi et m’aide beaucoup en ce sens. Je suis régulièrement mon traitement de réhabilitation et essaie de m’encourager quand il n’y a que des bribes d’information à parvenir du dehors ; aussi je me suis proposé plusieurs projets à moi-même, dont certains sur lesquels je travaille déjà, et les autres pour quand j’aurai fini ma sentence.
Je pense qu’un rebelle devient un guerrier quand il est capable de se relever encore plus fort que lorsqu’il est tombé, quelqu’un qui peut regarder la réalité même s’il a tout à perdre. Un guerrier n’a pas nécessairement à savoir comment faire une bombe ou en avoir une, ou de maîtriser des techniques de camouflage, ce sont des choses que l’on apprend par addition. Les guerriers sont dangereux par leurs idées et principes à cause qu’ils envisagent toutes les voies vers les conséquences finales, restant toujours fermes et prompts, parce qu’ils ne vont pas trahir eux-mêmes ou leurs camarades, parce qu’ils sont toujours conscients, parce qu’ils ne se laissent pas embarquer par des rumeurs ou des tromperies, parce que quand ils ont des problèmes ils les confrontent, s’ils ressentent de la souffrance ils pleurent, et s’ils sont joyeux ils rient ; parce qu’ils savent comment vivre une vie pleinement ; or ce ne sera donc jamais pacifique — car ils sont de vrais guerriers ; maintenant dans cette guerre il y a plusieurs occasions joyeuses, mais il y a aussi des moments d’amertume, parce qu’il s’agit d’une guerre, pas d’une phase juvénile, et de confronter le système de domination en utilisant ces conclusions peut amener peut amener des conséquences désastreuses que nous devrions connaître dès le départ, parce qu’une erreur, un bref manque d’attention peut tout chambarder. Je l’ai toujours dit et compris, alors j’ai agi en accord avec les termes que j’ai utilisé.
Concernant mes blessures, elles ont toutes guéri, malheureusement les marques vont toujours rester, mais je les porterai avec la même fierté que mes tatouages, parce qu’ils sont la meilleure évidence que je suis convaincu de mes idéaux — comment ne pourrais-je l’être ? J’ai porté cette bombe avec des rêves et des espoirs, et ceux-ci demeurent intacts.
De l’autre côté, je regrette ne pas être capable de continuer de participer aux projets dans lesquels j’étais, en comprenant que pour moi, personne n’y avait plus de valeur que d’autres, tous et chacuns-es y mettant une contribution à la guerre sociale, et souhaite que ces projets n’aillent pas à la dérive parce que je ne suis plus là. Au contraire, ça devrait être une raison d’aller de l’avant. Je sais que je ne suis pas absous de critiques, car si j’ai fait ma part à ces rêves, j’aurais dû par contre agir non avec 100%, mais 150% d’attention.
Je suis certain que mon exemple va conclure un chapitre de plus et que les nouveaux comme pas-si-nouveaux combattants vont savoir comment récupérer ce qu’il y a de positif dans tout ça, car la lutte continue et il y a trop de cœurs qui ne trouvent pas leur place dans ce monde autoritaire et veulent ouvrir un sentier. Parce que nous l’avons fait dans le passé nous savons comment le fait encore dans le présent. Personnellement je vois un bon équilibre dans les luttes anti-autoritaires dans le monde, l’une ou l’autre diminue mais généralement le pronostic regarde bien.
Mais pour autant que la lutte avance, la répression avancera elle aussi, et mon cas sera utilisé pour rouvrir le coup monté de « l’Affaire des bombes », or je fais la suggestion d’être alertes, jamais à l’inaction mais plutôt la précaution, car mon auto-critique peut être appliquée par tous, l’idée est de la partager. Pas que je dise cela avec certitude ; c’est de la spéculation. Peut-être ne vont-ils pas tenter de piéger plus de gens, par peur de s’exposer au ridicule une fois de plus, ou peut-être vont-ils foutre dans les toilettes tout ce sur quoi mes accusations reposent, or l’appel est pour être éveillés, avec tous ces cinq sens, dans les rues.
Pour finir je veux dédier quelques dernières lignes à la personne avec qui j’ai voyagé aux premières heures de ce 1er juin. Hermanx (petit(e) frère/sœur), je sais que mon accident doit t’avoir marqué. Peut-être as-tu passé des nuits sans dormir, dans l’incertitude de la vie quotidienne, « Vont-ils apprendre que c’était moi ? Vont-ils me remarquer ? Vais-je me réveiller demain ou mourir dans mon sommeil ? Vais-je être trahi-e ? » Je me souviens d’une fois où je t’ai dis que malgré ma haine profonde envers cette ordure qui a poignardé sa compañera, je croyais comprendre que si on se trouverait dans une situation similaire, de voir si nous sommes aussi forts qu’on le dit, car j’ai toujours cru que la trahison est un ennemi intérieur. Et maintenant je peux te dire que ce petit homme n’a pas de couilles ! Je me rappelle aussi qu’avant de partir dans les rues cette nuit-là, je t’ai dit que j’y allais sans ma Kabbalah, une chose purement insignifiante, quelque chose que je croyais me porter chance. Tu m’as dit que c’était cinglé de croire en des choses comme ça, et par chance j’ai amené mon autre amulette. Je suis encore en vie et maintenant on peut rire de toutes ces absurdités. Hermanx, je veux que tu saches que même si je n’aurais jamais imaginé ces choses horribles qui ont joué avec ton cœur et ton esprit, je continue d’être la même petite tortue qui pue des pieds et qui dort par terre, et je ne vais jamais avoir à te reprocher quoi que ce soit, parce que cette nuit-là, c’était mon tour, tout comme par les fois passées où ça a été ton tour, et si quelque chose arrive, la deuxième personne s’enfuit, tel qu’on s’est entendu et tel que ça devait se passer. Parce que malgré que tu pourrais t’être plusieurs senti-e comme un-e traître, tu ne l’es pas. Dans cette guerre où on s’est engagé, il n’y a pas de mots pour nous comprendre. C’est possible que je ne te vois plus jamais, et si c’est le cas, bonne chance dans tout ce qui arrivera.
Je l’ai dit une fois et le dis encore avec fierté : Jamais vaincu, jamais repentant !
D’ici j’envoie ma chaude accolade aux gens qui marchent dans la clandestinité.
Avec Mauri présent dans ma mémoire !
Prisonniers de guerre, dans la rue !
Contre toute autorité !
En marche vers le néant créatif !
Traduction, par Anabraxas, du récent message de Luciano Tortuga, écrit d’entre les murs de la prison Santiago 1, déjà traduit en anglais des mains de ses camarades $hiliens.
(Amour et respect pour le guerrier « Tortue » !)
Sauf qu’ici on aura évidemment, et en toute bonne fois, différencié le fait d’évoquer ceux qui mangent dans les poubelles pour donner une idée de la situation sociale générale et pas comme prémisse d’un raisonnement qui voudrait que, à partir de ça, mes dires soient considérés comme vrais. Par contre les prémisses de mon raisonnement on les retrouvera dans les 30-35.000 morts de faim par jour dont je crois qu’on est d’accord pour dire qu’ils sont la conséquence de l’absurdité du système de répartition des ressources actuel. Ce nombre peut, à mon sens, justifier ma vision politique et une très grosse partie des moyens employés ou soutenus pour y arriver.
Ensuite je dirais qu’il n’est pas non plus question d’avoir raison ou pas, la vérité n’est pas politique, ce n’est qu’une question d’intérêts. Certains ont dans leur intérêt que des milliers de personnes crèvent de faim pour enrichir une partie de la population, d’autre que ce système crève parce que voir les gens crever la dalle ils aiment pas vraiment et qu’ils ont des idées et principes qui leur interdisent de cautionner ce genre de choses. Et il y a surement d’autres catégories de gens avec toutes sortes d’intérêts.
Après si lutter « afin d’éviter les déchirements internes dus aux ego troubles » c’est cracher sur ceux qui agissent de la manière qu’ils jugent la plus efficace, qui détruira l’État le plus rapidement possible et ne rien dire quand on demande ce qui ne va pas avec ces moyens qu’on juge légitimes et optimaux alors je crois que c’est une lutte vaine qui risque au contraire de desservir l’intérêt qu’elle prétend défendre.
« Une prise du réel autonome, spontané et populaire », qu’est-ce qu’une prise du réel ? Une prise spontanée et populaire ? Une prise de conscience, un soir, de la population (dans sa totalité?) qui descendrait dans la rue pour s’approprier le réel ? Il faut juste attendre ça ?
« Et c’est bien le problème, à force de nous ranger dans les catalogues de la pensée révolutionnaire, experte, théorique et sottement idéale, on en est venu à la stérilisation de nos propres références, de nos propres luttes, à une rigidité exempte de toute remise en question, de toute ouverture, voire de toute tolérance. C’est ce qui me gène le plus, parler du « peuple » en ne voulant plus le rencontrer, de ceux « a sauver » dont on moque l’absurdité du quotidien… C’est un étrange ressentiment de misérabilisme et de fondements chrétiens absolument navrant. »
C’est peut-être comme ça que certains construisent leur vision politique mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. La remise en question permanente, par constat de ce qui a échoué et de ce qui a fonctionné ou par raison, n’amène pas toujours, et heureusement, à une « ouverture » ou « tolérance » (qui deviennent des fins en soi, quel comble) envers d’autres intérêts (ceux du capital modérés ? de l’État socialiste fasciste ?).
Mais ce qui me gène le plus c’est de ne plus vouloir rencontrer le peuple. Ben merde alors ! Je viens d’apprendre que je ne vivais pas avec le peuple, dans le peuple. Pire, que je le raille. Ha. Fin de la discussion ?
« J’aimerais avoir des détails sur les « formes d’autorités » dont tu souhaites voir la fin ». État, Église, Capital, partis, syndicats.
Pour répondre à l’attaque personnelle, même si j’ai pas à me justifier devant la cour, je répondrait quand même que ce genre d’entreprise m’a déjà valu quelques déceptions et désillusions. Premièrement parce que tendre le « pouce sur la première nationale » ne mène vers rien d’autre qu’un mur. Sans informations ou camarades (le « support aliéné » est d’ailleurs très utile quand t’habite pas aux milieux d’anars, et du PC au train il n’y a qu’un pas, pour mes camarades en tout cas) c’est peine perdue, déjà parce que pour agir seul il faut soit être très fort (ce dont je ne me revendique pas) soit très bien informé. Hors les infos manquent, les contacts avec des organisations considérées comme terroriste par les USA et l’UE ne se font pas facilement (si si). Mais je suis toujours preneur pour ce genre d’initiative, on peut échanger nos adresses pour s’organiser ça si tu veux (les orgas et amateurs de forums aillant grassement raillé ce genre d’appels j’ai arrêté d’en lancer).
Et pour moi le capital est une idéologie, des principes desquels découlent des rapports au monde, aux relations, à l’humain, des institutions, etc…
Amitié, simplement.
« La critique est facile quand on ne désire aucun changement et elle est d’autant plus facile quand elle vise l’initiative de ceux là même qui crèvent la dalle et s’élancent sans attendre les ordres (…) Gardons nos idées pour nous et continuons la branlette, peut importe au final que certains se battent avec les chiens pour faire les poubelles. »
« Le « j’ai vécu donc je sais/j’ai raison » est un sophisme et ne peux justifier seul une vision politique. »
Le « je n’ai pas vécu ce pour quoi je me fais le porte parole mais l’argument émotionnel servira mon analyse avant qu’elle ne la tue » ne peux justifier seul une vision politique.
Faut il rajouter que le : « j’ai raison » issu du « j’ai vécu donc je sais/j’ai raison » ne se manifeste par aucune vérité, aucune réponse si ce n’est celle a une provocation d’ordre épistolaire. De quel raison suis je censé être coupable ou initiateur? Qu’est ce que je sais, finalement?
Je ne me suis prétendu de rien avant qu’un affront de type « je représente ce que tu ne connais pas/ce que tu ne conçoit pas – toi, le critique de l’initiative, représentant du statu quo » viennent irriter ma patience.
tu as usé d’un exemple bien trop proche de ma réalité pour qu’il ne réveille en moi quelques agacements mérités. Chialer sur les crevards qui tape la cheum, comme argument émotionnel, ne sert guère une analyse biaisé par un comportement manipulateur (bis)
Je parle de soral, auquel JE ME compare, ce en quoi, une fois de plus le « il est facile d’attaquer quelqu’un en le comparant arbitrairement à un personnage nauséabond » ne tient a rien puisque « JE pourrais, aussi, faire l’idole(…)orgueil sans mesure et fanfaronnade soralienne ». Parce que, oui, j’ai put être ce genre de personnage, persuadé de détenir les solutions aux problèmes, les vérités absolus, monologues effrénés et prétention sans bornes, ce en quoi je répond au « Je ne demande pas mieux qu’une réponse qui économisera des vies. » un silence désabusé. Je et nul je n’habitera l’espoir messianiste qui occupe les esprits occidentaux, je lutte en tout cas pour ceci, afin d’éviter les déchirements internes dus aux ego troubles, et à la destruction d’une réflexion collective qui ne regroupe plus que des subjectivités présomptueuses.
Ce « je », détenteur de LA réponse (qui s’articulerait en fait par des milliers de micros structures toutes bien adaptées et particulières) serait celui que je choisirais d’abattre en premier lieu, puisque, comme l’histoire nous l’apprend, devient toujours petit chef, dictateur, martyre puis idole… autant sauter les étapes. Ce que je déplore en soral n’est pas tant son « alternationalisme » argumenté et porteur d’appuis populaires mais plutôt son statut de références idéologique unique qu’il ne remet pas en cause mais dont il profite, et c’est bien ça LE POUVOIR, celui que l’on décide de cultiver, de propager et de noyauté, un pouvoir qui s’illustre sur d’autres champs, d’autres pratiques mais qui ont cette même source, le contrôle qu’on pense légitime, nécessaire et de bonne volonté, au détriment d’ autres discours qu’on minore, qu’on ignore, qu’on censure et punit.
L’avènement du communisme libertaire? je ne sais pas ce que c’est, j’ai toujours pensé que les dogmes, les doctrines, la pensée de manière plus large a toujours sut servir les classes dominantes afin de diriger les peuples vers de nouvelles utopies, jamais vers une prise du réel autonome (non récupéré, non financé, non éduqué), spontané et populaire. Bref je m’égare, je n’ai pas les compétences conceptuelles, historiques, lettrés, universitaires, bref les standards du civilisé pour m’étendre sur de telles abstractions. Je commence a peine a percevoir le vocabulaire comme une arme, la lecture comme un amusement, contre des années de défonce et de nihilisme désespéré.
pour finir, l’écoute ne me semble pas que consensuel, elle l’est peut être pour les bourgeois qui tentent vainement de contredire leur lien de parenté avec ce présent plastifié par les concessions permanentes, je ne l’ai pas vécu de cette manière, sans quoi je ne discuterais pas sur un blog tendance « libertaire » sur ce support aliéné qu’on nomme internet. C’est par ouverture et compromis, aussi, que je tend au partage sur cette contradiction aboutie.
Pour finir, ta conclusion apocalyptico-pessimiste (que je partage évidemment) ne répète, hélas comme souvent, que ce dont nous sommes déjà tous persuadé et avons connaissances depuis déjà de trop longues années. Et c’est bien le problème, à force de nous ranger dans les catalogues de la pensée révolutionnaire, experte, théorique et sottement idéale, on en est venu à la stérilisation de nos propres références, de nos propres luttes, à une rigidité exempte de toute remise en question, de toute ouverture, voire de toute tolérance. C’est ce qui me gène le plus, parler du « peuple » en ne voulant plus le rencontrer, de ceux « a sauver » dont on moque l’absurdité du quotidien… C’est un étrange ressentiment de misérabilisme et de fondements chrétiens absolument navrant.
J’aimerais avoir des détails sur les « formes d’autorités » dont tu souhaites voir la fin et pour le reste :
« Le Chili et la Grèce sont dans des situations sociales d’une violence extrême. (…)Comment aller au plus vite pour arrêter ce massacre ? Je ne demande pas mieux qu’une réponse qui économisera des vies. »
Si, en tout honnêteté, ces vies sont aussi importantes pour toi que tu le prétends, si elles te hantent au point de te sentir inutile et lâche, soit, cesse de commenter le virtuel, tend ton pouce sur la première nationale et cesse d’attendre des autres, va porter les armes du groupe auquel tu t’identifies. Ni plus ni moins. Si par contre, tout ceci n’est qu’un gémissement culturel de pauvre riche…il ne mérite qu’une grande baffe dans la gueule, histoire d’effacer les complaintes léthargiques du « développé coupable de toute les injustices du siècle ».
Il faut un dos large pour penser pouvoir soigner le monde, autant pour croire qu’on en est le seul problème.
Le capital (plus précisément ici, la société industrielle) n’est il a tes yeux qu’une entité matérielle?
Il est pour moi bien plus. un rapport au monde, une manière d’être, de se socialiser, de consommer les rapports, les échanges, critères modelés par le paradigme de la performance, de la compétition et qu’on retrouve dans bon nombre de cas chez ses adversaires. C’est plutôt ça qui m’emmerde, de voir la reproduction incessante des folies du « vieux monde », du dedans.
Amitié révolutionnaire, interne, aussi.
Voilà qui pourrait aussi illustrer le propos: http://www.non-fides.fr/?Il-a-detruit-la-societe-tant-qu-il
Attention à ne pas divaguer en construction empirique contre construction raisonnable. Le « j’ai vécu donc je sais/j’ai raison » est un sophisme et ne peux justifier seul une vision politique. Sophisme bien apprécié par Soral au passage, cf. son « séjour » en Syrie (qu’il est facile d’attaquer quelqu’un en le comparant arbitrairement à un personnage nauséabond…).
Le « plus que moi tu meurs » peut aussi s’appliquer à ce raisonnement mais heureusement l’auto-critique est là.
Il ne s’agit donc a priori pas de changer la même chose. Enfin ça dépend de ce qu’on entend par « vieux monde ». Il s’agit pour moi d’en finir avec le capitalisme, « toute forme d’autorité » et d’amener l’avènement du communisme libertaire. Le changement est d’autant plus urgent que ce même capitalisme fait 30 ou 35.000 morts de faim par la seule inégalité de son système de répartition des ressources sur une planète qui produit actuellement assez de bouffe pour nourrir 12 milliards d’adultes à 2.200 calories par jour. Mais ce n’est peut être pas une raison pour s’exciter et passer la seconde.
Mais on va se prêter au jeu de l’ouverture consensuelle et écouter. Voilà donc la situation: Le Chili et la Grèce sont dans des situations sociales d’une violence extrême. Les classes populaires sont plus politisées qu’ailleurs et l’influence libertaire y est très importante. L’état et le capital font preuve de plus en plus de violence, la misère empire, le nombre de morts augmente. Que faire ? Si on en vient pas à la phase finale du processus révolutionnaire qui est l’action, le changement, alors que faire ? Comment aller au plus vite pour arrêter ce massacre ? Je ne demande pas mieux qu’une réponse qui économisera des vies.
j’ai fais les poubelles avec les chiens. j’ai vu les embrouilles a 19h a la sortie des sacs de la mie caline. j’ai vécu comme ça, comme « eux », ces gens hors du quotidien de ceux qui pensent pour les autres, aux idées confortables et aux temps impartis à la stérilité d’opinions. j’ai ouvert des squats, voyager d’alternatives en alternatives, de rues en rues, de rencontres en rencontres. Je ne reçoit pas d’aide de l’état, que je désire voir disparaitre, pas supporter. Je n’ai pas de logement, pas de voiture. J’ai déconstruis mon machisme, mon rapport d’autorité aux autres, pensé mes monopolisation de parole, est libéré mes désirs. J’ai vu les sectaires qui ne pensent pas mais qui s’en persuadent. qui théorisent au coin du feu mais n’apprennent rien de leurs erreurs, qui dénigrent, qui moquent, qui injurent, eux, les franges éclairés. J’ai dormis dans la rue, j’ai vécu avec le peuple, le vrai, le stupide, le violent, le non politique, le manipulateur, l’ami traitre comme les doux, les oreilles, les réfléchis, ceux qui s’oublient dans le produit. Moi qui ne veut rien changer? Mais changer quoi? Moi le réformiste? De quel état? Beaucoup aurait du vivre à la ZAD, juste après le camp climat. cette première occupation magnifique, naïve et expérimentale, ou nous nous offrions sans peur, après la rue, la lutte. Et puis le temps passe, la commune renferme, la commune rend ferme, la commune retraduit, s’inspire du méprisable et reproduit. Les hélicoptères au dessus des têtes, les militaires au coin des champs, les remparts internes, les murs d’orgueils et les remises en questions radines. Les subjectivités s’enlacent, aucune d’elle ne surpasse aucune autre. L’idée n’est qu’idée, horizon salvateur pour vie bien fade. Je n’ai fait aucun compromis. Je n’ai pas donné une larme de sueur au système éducatif, la compétition intellectuelle laissés aux diplômés qui joue le jeu de la performance. J’ai choisi l’école de la marginalité. Je vis encore libre, chez une rencontre devenu ami, de passage, entre deux âmes errantes, deux tendresses. Qu’on ne vienne pas me faire endosser la mascarade du traitre démocrate, je mange toujours les ordures de mes congénères, culpabilisez vous vous même et cessez de juger sur deux vers une histoire qui ne se raconte pas, qui se vit.
hier je disais déjà ça : « Je concoit mal ma vie comme exemple d´authenticité et n´encourage personne a faire de même. »
je continue a le penser mais je pourrais, aussi, faire l’idole, rhétorique sanglante du « plus que moi tu meurs », orgueil sans mesure et fanfaronnade soralienne. Je pourrais incarner une forme d’absolu rebel, d’exemple surfait, arrogant et nombriliste. Le « moi je » dans l’artère et le « tous minables » sur la cuvette clavier. C’est qu’un effort ne se mesure pas à la qualité de l’affront, aux verbiages caricatures ni au point d’exclamation militant, il reste muet, là, dans l’observation du pathétique qui s’insurge au pixel prés. La critique, comme l’auto critique entendue est si douce, lorsqu’on s’en fait l’ami, derrière ce bouclier, cette condition certaine, ce masque d’ego.
Le vieux monde est mort, nous avons expérimenté nos proses, enfants perdus du royaume, dépossédés par le rêve de nos vies affadies. Nous avons chavirer, et le cauchemard est si grand, si peu croyable, seul refuge encore à ces corps domestiqués.
De quoi parles tu? Changer quoi déja?
Doit-on l’opposer au « contre tout mais pour rien » ou au « changement sans changer » ?
La critique est facile quand on ne désire aucun changement et elle est d’autant plus facile quand elle vise l’initiative de ceux là même qui crèvent la dalle et s’élancent sans attendre les ordres.
Et puis non, ne faites pas de propagande, c’est un gros mot. C’est réservé aux autoritaires. Gardons nos idées pour nous et continuons la branlette, peut importe au final que certains se battent avec les chiens pour faire les poubelles.
Ce qu’il nous manque c’est un François Hollande ou autre Mélanchon pour un vrai changement bien changeant sans trop changer.
y´en qui savent tout! qui répondent a tout! qui se contredisent tous les trois commentaires! Y´en a qui ont des grandes gueules, installés devant leurs écrans, là, béat, a se soucier de leur révolution pantoufle. A théoriser pour les gueux qui savent pas réféchir, eux, les éclairés!
Voila, ce qu´ils nous manquent chez nous c´est un soral, une ligne politique figée, rigide, une doctrine efficace, des dogmes et des idoles! Les anars ont trop d´opinions différents, trop de bassesses internes. On veut la solution, on veut changer le monde, on veut prendre pouvoir, on ne peut pas sans quelques compromis. On doit trouver un chef, un nom de parti, un manifeste federateur, populiste et égotripé. On veut de l´autoritarisme, des petits chefs de file, des drapeaux noirs dans les rues de nos belles cités dortoires. On veut gagner, on veut dominer, on veut endoctriner, on veut controler, regenter…ON VEUT !
Ah qu´il serait souhaitable de voir les valeurs du vieux monde disparaitre avec lui, mais non, restons ses incarnations les plus consternantes, les plus contradictoires, restons des cons!
à bas les prisons
Ne pas confondre vitalisme et idéologie motrice qui elle même découle de besoin impérativement matériels (bouffer, se loger, etc…), c’est assez moche et très rapide comme raccourcis. Pareil pour virilisme et courage.
Sinon même commentaire que pour la Grèce, il faut savoir répondre à la violence sociale de manière adéquate, surtout quand elle se fait aussi lourde dans des pays comme ceux-là. Les propagandes écrites, verbales et non violentes ont leurs limites et relèvent de l’onanisme (ou de la peur ?) quand elles ont déjà rempli en partie leur rôle ( http://www.anarkismo.net/article/21379 http://juralib.noblogs.org/2012/01/24/chroniques-du-present-en-devenir-grece-janvier-2012/ ) ou quand elles sont désignées comme seuls moyen d’aboutir à une révolution. Quand l’État agonise et fait apparaitre son apparence la plus violente et malsaine il ne sert plus à rien d’enfoncer des portes ouvertes, il est temps de l’achever par les moyens les plus rapides et directes.
Courage à Tortuga et vive la FAI-FRI, Lutte Révolutionnaire, Tolérance Zéro à tous les autres qui luttent effectivement pour achever la misère.
Vitalisme, virilisme, absence d’analyse matérialiste : l’anarchisme individualiste petit-bourgeois dans toute sa nullité.