[Nos médias] Justice pour Hakim Ajimi à Lyon

Le 9 mai 2008, Hakim Ajimi est mort après une alter­ca­tion avec son ban­quier. Parmi les poli­ciers accou­rus sur place, un lui a fait une clé d’étranglement pen­dant que l’autre pra­ti­quait une « com­pres­sion tho­ra­ci­que », selon leur sale jargon. Ils ont serré jusqu’à ce qu’Abdelhakim en meure. Ça s’est passé à Grasse, dans les Alpes-Maritimes, comme ça se passe mal­heu­reu­se­ment trop sou­vent par­tout en France.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1327204446.jpg

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1327204484.jpg

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1327204508.jpg

En soutien à la famille d’Hakim Ajimi et toutes les victimes des violences policières quotidiennes, quelques messages sont apparus sur les murs de Lyon.

Pour ne pas lais­ser cette mort dans l’oubli et obte­nir la jus­tice suite à ce meur­tre, un comité s’est monté à Grasse et lutte depuis quatre ans pour obte­nir la condam­na­tion des deux poli­ciers qui l’ont tué et de cinq de ceux qui, autour d’eux, n’ont rien fait pour l’empê­cher et pour sauver Hakim Ajimi.

Le comité Vérité et Justice pour Hakim Ajimi a, au bout de quatre ans de pro­cé­dure, enfin obtenu que sept flics soient jugés. Le procès s’est déroulé cette semaine, du 16 au 19 jan­vier. Une mobi­li­sa­tion natio­nale était appe­lée aujourd’hui ven­dredi 20 jan­vier, et ce sont plu­sieurs cen­tai­nes de per­son­nes dont des mem­bres des dif­fé­rents comi­tés Vérité et Justice d’un peu par­tout en France qui ont crié leur rage dans les rues de Grasse après que le pro­cu­reur n’ait réclamé que des peines déri­soi­res pour les poli­ciers alors que les faits sont avérés et qu’il reconnaît qu’ils n’ont pas agi cor­rec­te­ment.

Radio Canut a eu au télé­phone une mili­tante qui expli­que notam­ment com­ment les flics ont tué Hakim Ajimi. Puis deux per­son­nes de l’équipe des Canut-Infos ont passé la semaine à Grasse avec la famille d’Hakim Ajimi et les mili­tants et les mili­tan­tes des comi­tés Vérité et Justice. Au tri­bu­nal et dans les rues de Grasse, le repor­tage nous permet d’écouter les expli­ca­tions d’un mili­tant et les paro­les du père d’Abdelhakim.

Rebellyon, 21 janvier 2012.

Ce contenu a été publié dans Graffitis divers, Violences policières et idéologie sécuritaire, avec comme mot(s)-clé(s) , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.