Samedi 31 décembre, nous étions une soixantaine à aller hurler notre rage devant les murs de la prison de Toulouse-Seysses.
À partir de 22 heures, depuis leurs cellules, les prisonnièr-es ont pu entendre résonner des morceaux de la Mafia k’1 fry, Sean Paul, Dre, les Clash ou encore Befa… Et ce pendant près d’une heure ! On a fait péter nos deux kils de son jusqu’au quartier des meufs (à l’opposé de nous). Si si ! C’était bon de voir les réactions de l’intérieur : les cris de « Liberté ! », les briquets aux fenêtres, les signaux divers…
Les galets décoratifs des plates-bandes de la maison des familles se sont révélés fort utiles pour marteler les grilles au nez des matons. Ravalant notre envie de tout crâmer, on s’est quand même accrochés à un portail fermant la première enceinte grillagée, qui a fini par céder sous le poids de notre colère. Ok, c’est symbolique mais ça nous a pris aux tripes et on s’est sentiEs un peu plus fortEs l’espace d’un instant.
Au milieu de tout ça, trois pauvres gendarmes nous regardaient faire et ont fini par appeler du renfort. Ayant réussi à esquiver un contrôle d’identité massif, on est repartiEs sans encombre. Ça nous a mis la patate, même si ça fait chelou de se barrer avec le sourire d’une taule encore debout. Plus tard dans la soirée, des feux d’artifices ont brillé au-dessus de la zonz.
BIG UP à touTEs les prisonnierEs, aux enragéEs et à touTEs celleUX qui les soutiennent, ce soir-là comme chaque jour de l’année !
Indymedia Nantes, 5 janvier 2012.