À Brest, un détenu tente de s’évader en sautant de l’ambulance
Samedi après-midi, à Brest, un détenu âgé d’une trentaine d’années a tenté de s’évader en sautant de l’ambulance civile en marche, qui le ramenait vers la maison d’arrêt, malgré les deux surveillants de la prison à l’intérieur du véhicule. Pour le maîtriser, les deux policiers qui escortaient le véhicule ont fait usage d’un gaz lacrymogène. L’homme était menotté, et avec des entraves au pied.
L’homme s’était plaint d’avoir mal au dos. Le médecin de la prison a décidé son extraction médicale vers l’hôpital pour y effectuer des radios. Mais les cadres, estimant qu’il y avait un risque d’évasion, avaient sollicité le renfort de policiers.
Les syndicats Ufap/Unsa et CGT dénoncent « la faillite du système médical à la maison d’arrêt de Brest ». Ils estiment que « ce détenu a profité d’une faille, sachant que le corps médical de l’établissement ne prend aucun risque, et extrait régulièrement des détenus vers l’hôpital ». Or, ces extractions constitueraient un « gros risque » pour les agents de la prison, qui ne sont pas armés lors des transferts. Selon l’Unsa : « En 2004 déjà un détenu s’était évadé de cette façon-là. Il était attendu par deux complices à l’hôpital de la Cavale-Blanche. Les collègues se sont retrouvés face à des hommes armés et déterminés. »
De son côté, Richard Ménager, directeur de la maison d’arrêt, estime au contraire que le service a bien fonctionné. « L’encadrement a bien fait son travail. » Il ajoute : « Tous les jours, il y a des extractions médicales de détenus vers l’hôpital. Depuis mon arrivée, il y a trois ans, c’est la première tentative d’évasion dans ce cadre. »
Une procédure disciplinaire va être lancée contre le détenu. Le Parquet va aussi être saisi.
Leur presse (Ouest-France.fr), 3 janvier 2012.
Évadé à Bonneville (Haute-Savoie) le matin et rattrapé à Rumilly l’après-midi
L’évasion a dû être préparée. Les gendarmes de la compagnie de Bonneville ont été à pied d’œuvre hier pour retrouver un détenu de la maison d’arrêt de Bonneville qui s’est évadé en fin de matinée. Leurs confrères d’Annecy ont finalement pu le retrouver dans l’après-midi dans les rues de… Rumilly.
Le délinquant était en fin de peine après avoir commis une quinzaine d’infractions de type cambriolage ou braquage. Porteur d’un bracelet électronique, il avait été renvoyé en prison vendredi car il ne respectait pas les mesures de contrôle. Il a alors simulé une déprime pour être affecté sur décision médicale à l’établissement public de santé mental de La Roche-sur-Foron ce week-end.
Lundi, à 11 h 30, il a pris la fuite. Il s’est rendu à la gare de La Roche pour prendre le train de 12 h 08 direction Annecy. Un controleur de la SNCF signale la présence de cet individu qui n’a pas de billet. À la gare d’Annecy, les gendarmes l’ont manqué de peu. L’évadé a réussi à prendre une correspondance et gagner Rumilly.
C’est dans les rues de cette ville qu’il sera interpellé dans l’après-midi. Il aura entre-temps eu le temps de se changer, ce qui fait penser qu’il aurait bénéficié d’une complicité dans son évasion.
Leur presse (Le Daubé), 3 janvier 2012.