[Vive le van, Vive le van, Vive le vandalisme] La police syndicale contre le sabotage

Intrusion dans la zone de gaz de Loretto : la CGT condamne

La grève d’un côté. Le vandalisme de l’autre. Les deux ne font pas bon ménage. La CGT a clairement délimité hier, dans la soirée, le terrain de son action sociale.

En cause, la proximité d’actes de vandalisme visant des agences EDF à Ajaccio, dans la nuit de lundi à mardi, et la grève prévue aujourd’hui par la CGT. Les policiers ont en effet relevé dans la matinée des tags sur les sites des Milelli, de Saint-Jean, du Vazzio, mais aussi sur le mur de l’agence située Bd Maglioli. Rappelons que cela n’est pas pris à la légère. Car EDF a été visé par quatre attentats et tentatives revendiquées par le FLNC ces deux dernières années.

Mais ces messages ne portent cette fois aucune connotation politique. Ils signalent noir sur blanc un « stop à la précarité » ou indiquent qu’EDF est « hors la loi ».

Dans le même temps, un homme aurait fait intrusion dans la station de gaz de Loretto qui est classée en zone Seveso. A-t-il eu le temps de mener des actions mettant en péril le réseau ?

Rien n’était confirmé. Les conséquences d’une telle action auraient été « catastrophiques » dans la cité impériale selon un professionnel de la sécurité.

Malgré nos appels, la direction d’EDF était dans la soirée aux abonnés absents. Le syndicat, lui, refusait l’amalgame. Pour cette grève qui se joue aujourd’hui, la CGT fait cavalier seul, le STC étant parvenu à un accord la semaine dernière concluant à des embauches.

Par voie de communiqué, la section CGT écrivait sa liste de doléances à l’encre rouge : « Mauvaises conditions de travail des agents EDF GDF du centre de Corse et manque d’emplois pour réaliser la mission de service public… »

Quant à l’intrusion dans la station du Loretto, la CGT est catégorique : « Ces actes irresponsables et condamnables ne peuvent que desservir les intérêts du personnel du centre de Corse et mettre en péril tous les usagers. »

Et de rappeler : « La CGT dans toutes ses luttes n’est jamais intervenue sur l’outil de travail qui avait un rapport avec les installations gaz. Elle ne tombera dans aucun piège tendu, quel que soit l’auteur. »

Tout en s’interrogeant sur la« simultanéité des faits », l’organisation dit « rester vigilante et mobilisée » mais prévient : « Ces faits aussi graves soient-ils ne peuvent autoriser la direction à se détourner de sa responsabilité concernant les revendications portées par le personnel. Elle se doit de répondre favorablement aux légitimes revendications. »

La réponse se jouera sans doute dans la rue.

Leur presse (CorseMatin.com), 14 décembre 2011.

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