[Le travail tue] Suicide et sabotage

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Un salarié SNCF se jette sous un TGV

Un salarié de la SNCF, délégué national du syndicat SUD Rail, s’est suicidé aujourd’hui en se jetant sous un TGV, entraînant pendant plusieurs heures de fortes perturbations du trafic entre Nancy et Metz, a-t-on appris auprès de l’entreprise publique et du syndicat.

Le salarié a été fauché peu avant 6h30 par un TGV à un passage à niveau à proximité de Vandières (Meurthe-et-Moselle). L’incident, qui s’est produit à « un endroit stratégique », a provoqué d’importantes perturbations sur le trafic ferroviaire durant toute la matinée, notamment sur les TGV Nancy-Paris et les TER entre Metz et Nancy.

Âgé de 55 ans, le salarié avait travaillé jusqu’en 2003 au service des essieux du technicentre de Montigny-lès-Metz (Moselle), avant d’être détaché pour son syndicat au sein duquel il était délégué national, a expliqué à l’AFP un responsable de Sud Rail, Daniel Tomaselli.

« Toutes les conditions sont apparemment réunies pour que ça soit un suicide », avait souligné dans la matinée le parquet de Nancy. La SNCF avait également souligné que le piéton s’était « jeté sous le train ».

Leur presse (Agence Faut Payer), 7 décembre 2011.


Chute mortelle au siège d’Air France

Un homme d’une quarantaine d’année a fait une « chute mortelle » ce matin au siège d’Air France à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, a-t-on appris de sources concordantes, plusieurs syndicalistes évoquant un possible suicide.

« Un homme a fait une chute mortelle dans une cage d’escalier au siège social de la compagnie en fin de matinée », a confirmé une porte-parole d’Air France qui a précisé qu’une cellule psychologique était mise en place pour le personnel de la compagnie.

« La victime âgée de 45 ans, informaticien au service des ressources humaines, se serait jetée volontairement d’une rampe donnant sur le hall de passage du bâtiment », a ajouté une autre source aéroportuaire. Selon des responsables CGT et Unsa interrogés par l’AFP, il pourrait s’agir d’un suicide.

Sylvain Chazal (Unsa), présent sur place, a précisé que la victime s’est jetée dans la cage d’escalier au troisième étage et est mort sur le coup. « Tout le monde est très traumatisé », a-t-il déclaré, précisant que le PDG d’Air France, Alexandre de Juniac, et le patron du groupe Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta, étaient « près du lieu du drame ». Air France a précisé qu’Alexandre Juniac et Jean-Cyril Spinetta s’étaient en effet « rendus sur place » mais n’avaient pas assisté au drame. L’enquête a été confiée à la police aux frontières (PAF).

Leur presse (Agence Faut Payer), 7 décembre 2011.

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Une réponse à [Le travail tue] Suicide et sabotage

  1. Le moment de vérité pour SUD-Rail dit :

    Par cette action désespérée, qui est aussi manifestement un sabotage conscient, ce syndicaliste n’a pas seulement prouvé son courage et sa dignité personnels ; il a d’abord crié sa révolte en désignant clairement le principal responsable du désespoir des cheminots : la Direction de la SNCF, cette domesticité privilégiée aux ordres directs de l’accumulation du capital, cette soi-disant « élite » technocratique qui a institutionnalisé la torture psychologique en nouveau mode de « gestion des ressources humaines », comme cela se pratique déjà à grande échelle dans la téléphonie et l’automobile où se succèdent les vagues de suicides. Il a aussi démenti toutes les campagnes de dénigrement des cheminots, travailleurs prétendus « privilégiés » (on reste toujours le privilégié de quelqu’un d’autre) qui abuseraient scandaleusement de l’oisiveté que leur procure l’heureuse informatisation des aiguillages, des passages à niveaux, du pilotage et de la billetterie. Il a pour finir mis au pied du mur tous ses camarades de SUD-Rail, en leur offrant l’occasion la plus propice qui soit d’exprimer leur révolte, leur colère, leur dégoût tellement légitimes, par les seules actions de solidarité qui vaillent en un tel moment : la grève illimitée sans préavis (au nom du fameux « droit de retrait ») et le sabotage.

    Sûrement, on attendrait en vain le moindre sursaut de dignité de la part des bureaucrates dirigeant SUD-Rail (« Solidaires », qu’ils disaient), qui se sont jusqu’à présent réfugiés dans un silence ignominieux sur cette tragédie qui les touche de si près, quand ils avaient été si prompts à lâchement abandonner les saboteurs à l’origine de « l’affaire de Tarnac » ; mais les syndiqués de base de SUD-Rail, dont chacun sait qu’il y a parmi eux nombre de militants sincères et combatifs, croira-t-on qu’ils iront docilement se faire lobotomiser dans les cellules d’« aide psychologique » mises en place à cet effet, pour finir écrabouillés par un TGV, ou recyclés en ambianceurs iD-NiGHT et transporteurs de déchets irradiés ?

    « En prévision d’incidents techniques, les voyageurs sont avertis que le trafic sera très perturbé sur tout le réseau, pour une période indéterminée ; toute plainte éventuelle devra être directement adressée à la Direction de la Société ou au ministère des Transports. »

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