Grèce : diverses actions-réponses au parti communiste grec suite à la grève

Combats de rue à Athènes

Des gens ont été grièvement blessés et malheureusement, une personne est décédée pendant la manifestation. Il est cependant clair maintenant que le décès a été causé par le gaz lacrymogène de la police. Le gars était membre de l’organisation stalinienne PAME, mais il n’a pas été blessé pendant les combats (la déclaration officielle du médecin note qu’il n’avait pas de blessures).

Qu’est-ce qui s’est passé et pourquoi ? Une petite contextualisation historique est importante. Le KKE (le parti « communiste » stalinien) avait un rôle clair dans l’histoire grecque, surtout après sa légalisation en 1974 (après la chute de la dictature). Son rôle, c’était de s’introduire aux places de travail, dans les universités et dans les espaces sociaux afin de revendiquer l’État de droit bourgeois. Son rôle de jaune dans les grèves par le biais de son aile syndicale, ses attaques contre les radicaux à l’intérieur et à l’extérieur des universités sont bien documentés (peut-être pas en anglais). Dans un certain sens, le rôle des staliniens était partout le même et en regardant la situation en Italie dans les années 1970, on trouvera beaucoup de similitudes avec la Grèce.

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Peu importe, depuis 1989, le KKE (contrôlant le syndicat PAME) n’entre plus en contact avec les masses de manifestants, que ce soit la gauche parlementaire, la gauche extra-parlementaire ou radicale issue des milieux anti-autoritaires, ou des vrais communistes comme nous (!). Durant les années précédentes, les affrontements avec les services d’ordre du KKE étaient une scène ordinaire lors de manifestations. Peu importe si c’était des manifestations étudiantes, des manifs anti-guerre ou les festivités annuelles commémorant la rébellion du 17 novembre. Les combats contre le KKE étaient typiques. Et en général, à cause de la meilleure organisation de leurs services d’ordre (appelé KNAT en Grèce, un jeu de mots avec les abréviations pour la jeunesse du parti KNE et celle des unités anti-émeutes de la police MAT), nous avons perdu la rue. Un moment, le KKE a décidé d’organiser ses propres manifs, en dehors et à l’écart des grandes. Même lors des grèves générales, le PAME et le KKE ne participent pas à la manifestation principale.

Pour des raisons qui seront encore à analyser de manière plus détaillée, le KKE a joué un autre rôle durant la grève générale de deux jours du 19 et 20 octobre. Moins le 19, mais très clairement le 20 octobre, le KKE et leurs services d’ordre ont pris la décision politique de remplacer la police. Lorsque la masse de manifestants est arrivée à la place Syntagma le 20, ils se sont retrouvés face à une haie de membres du PAME équipés de casques et de battes de baseball (pas tout à fait, mais des bâtons en bois semblables) sur toute la longueur du parlement. Il est significatif de dire que la police n’était visible nulle part. Elle a pris position derrière le KKE et pendant toute la journée, elle n’a rien fait (sauf quand elle avait l’impression que le KKE avait besoin d’aide). Ainsi, il était clair pour les manifestants que le KKE serait l’obstacle principal ce jour-là pour manifester et exprimer leur rage.

Il a fallu peu de temps pour que cela se réalise. Des affrontements verbaux entre des manifestants et des membres du PAME dans leurs lignes de défense ont éclaté immédiatement, mais de manière plutôt sporadique. (Il est important de souligner que les membres du PAME, qui, officiellement, « bloquaient le parlement » ou « protégeaient la manif de provocateurs », étaient tournés non pas vers le parlement, mais vers la foule. Exactement comme le font les flics. Lorsque les querelles se sont amplifiées et quelques gobelets de café et bouteilles d’eau ont été lancés en direction des rangs du PAME, leur réaction a montré pourquoi ils étaient postés de cette manière. Ils ont attaqué la foule devant eux avec des bâtons et des matraques en caoutchouc. La première a être frappée sérieusement était une jeune fille qui a effectivement regardé dans l’autre direction lorsqu’elle était attaquée.) Elle a été frappée sur la tête avec une matraque. L’image de la tête en sang de la jeune fille a enragé la foule et des combats ont éclaté. Au début, les manifestants n’étaient pas armés et le combat était injuste. Les membres du PAME avaient tous des casques et des bâtons, la foule s’y opposait à l’aide de bouteilles en plastiques et de jurons. Certains se défendaient à coups de poing. La rage était cependant tellement grande que le combat n’était pas facile pour le PAME. Assez rapidement, la majorité des manifestants ont commencé à participer aux combats et une bataille ouverte entre le PAME et le reste de la manif a éclaté. Ce qui a « aidé » les manifestants à participer (hormis les radicaux déjà à l’attaque), c’était le fait que les membres du PAME, dans leur tentative d’évacuer la place, ont attaqué toute la manif depuis deux petites rues. Après, des combats violents ont eu lieu pendant deux heures et demie, durant lesquels les manifestants ont réussi à vaincre et à chasser les voyous staliniens malgré leur manque d’organisation et d’équipement. Bien sûr, les staliniens étaient bien organisés et ils ont pu tenir le sommet de la place (à l’extérieur du parlement), mais leurs attaques contre la foule ont été refoulées. Lorsque tout portait à croire que le PAME n’allait plus pouvoir tenir pour longtemps, une attaque commune de la police anti-émeutes et du KNAT a eu lieu sur la place et dans une rue voisine. La foule ne pouvait plus tenir face à cela. La foule s’est dispersée dans les rues autour, s’est rassemblée pourtant rapidement et s’est dirigée à nouveau vers la place, où elle restait aussi longtemps qu’elle pouvait. Une deuxième attaque de la police anti-émeutes a fait fuir les gens et une attaque coordonnée d’une majorité des staliniens et de la police (je suis sûr qu’il y aura bientôt des photos de leur attaque en commun) a causé le départ de la majeure partie des gens. À la fin, c’était à la police de virer les derniers manifestants.

En général, la police était peu impliquée dans ces événements (sauf à la fin comme je viens de le décrire). C’était clair pour tout le monde que les staliniens avaient choisi ce moment historique particulier (exactement quand les mesures d’austérité étaient votées dans le parlement) pour montrer leur vrai visage et leur vrai rôle dans le mouvement. Celui d’agir comme la police interne, afin d’empêcher les manifestants de s’approcher du parlement, afin d’attaquer la foule pour la disperser. Par ces actes, ils ont déclaré la guerre à tout le mouvement, les effets de celle-ci sont encore inconnus. Ce qui est sûr, c’est que les combats avec le KKE et leurs voyous continueront dans les universités (où ils ont une influence considérable) et dans les rues. Il faut voir si la décision politique d’agir en tant que troupe policière contre les manifestants sera maintenue par le KKE. Le fait est que leur rôle a été rendu public hier, même dans la presse bourgeoise. (Une interview avec un membre du PAME sur une grande chaîne faite par un journaliste de droite et pro-gouvernemental connu est significative. Il lui a dit « vous avez défendu le parlement grec » et le gars du PAME a dit « non, nous avons défendu la manif » et le journaliste répète « non, vous avez défendu le parlement ».) Je sais pas comment le KKE arrive à maintenir sa propagande schizophrène et à convaincre ses membres que ce qu’ils ont fait hier constituait une défense de la manif, surtout lorsqu’il est devenu clair que leur rôle était de remplacer complètement la police anti-émeutes. Mais une fois de plus, il est difficile de comprendre la mentalité psychologique d’un stalinien…

Personne ne sait ce qui se passera par la suite, mais déjà la nuit dernière, des bureaux du KKE ont été attaqués et parfois incendiés dans toutes les régions de Grèce. Et j’ai l’impression que cela va continuer. Le jeunes membres du milieu radical disposent maintenant d’une expérience de première main de ce que les plus âgés avait déjà vécu dans le passé, mais ce qu’ils ont oublié depuis 1998. Maintenant, tout le monde, au-delà du milieu radical, est — et c’est quasiment un euphémisme — extrêmement en colère. Et ils le resteront.

Indymedia Allemagne, 22 octobre 2011
Traduit de l’allemand par Le Réveil.

 

Athènes, la destruction du vieux monde attendra

Le drapeau rouge de la collaboration de classe est ressortie et il frappe de nouveau. Non pas le rouge du « Jolly Roger » des premiers pavillons pirates ou celui de la Commune de Paris, mais son usurpation par les traditions révolutionnaires avant-gardistes, autoritaires et étatiques. Non seulement il tape, mais il collabore avec la flicaille, dénonce et lui livre celles et ceux qui s’opposent à ses desseins.

Il hurle avec les loups de la presse bourgeoise les rumeurs sur la mort de ce syndicaliste du PAME. Pas de chance, c’est de nouveau la flicaille qui assassine. Une insulte de plus, une manipulation de plus, une négation de plus. Les mort-e-s ont tous la même peau.

Pendant ce temps, au par­le­ment, on peut écouter la douce rhé­to­ri­que du minis­tre des finan­ces qui répond, pres­que désolé, à celles et ceux qui ont pris le chemin de la rue : « Nous savons que nous fai­sons du mal en votant ces mesu­res, mais c’est un devoir de patrio­tisme natio­nal. »

Le peuple grec sera saigné de nou­veau par l’unité natio­nal, la « néces­sité his­to­ri­que » comme on dit et la ratio­na­lité économique. Il n’y a plus de lutte des clas­ses, plus d’idéo­lo­gie, seu­le­ment l’urgence devant l’his­toire. Verdict : le nou­veau plan d’aus­té­rité est voté.

« Le sang des inno­cents retom­bera sur la tête des com­mu­nis­tes, fous furieux enivrés par le pou­voir. »

Pourquoi alors, le KKE (parti com­mu­niste grec) qui détient envi­ron 8% des sièges et qui en fait la troi­sième force poli­ti­que au par­le­ment (il est vrai loin der­rière le parti socia­liste au pou­voir le PASOK et l’oppo­si­tion de droite Néa Dimokratía), et le syn­di­cat qu’il contrôle, le PAME, ont pro­tégé le Parlement et se sont oppo­sés aux anti-auto­ri­tai­res et autres mani­fes­tant-e-s ?

Il serait pres­que étonnant de les voir en milice de la bour­geoi­sie ; his­to­ri­que­ment, ce sont bien les grou­pes fas­cis­tes en Italie qui venaient à son secours et qui cas­saient du prolo gré­viste ou occu­pant-e d’usine. Rappelons-nous le Front Populaire en 1936 et que l’ennemi de classe peut se trou­ver parmi le mou­ve­ment révo­lu­tion­naire.

Fascisme rouge ? lls nous rejouent Barcelone ou Kronstadt ? Allons, l’amal­game est ten­tant, mais est-ce vrai­ment une sur­prise venant de la racaille sta­li­nienne ? Le temps est passé et il serait dom­ma­gea­ble de tomber dans un folk­lore facile et de nier les réa­li­tés contem­po­rai­nes.
Laissons l’indi­gna­tion aux ama­teurs de médias et gar­dons-nous de faire à front aux pro­chai­nes offen­si­ves idéo­lo­gi­ques.

Fauteurs de trou­bles. Saloperie de jeunes. Anarcho-fas­cis­tes

L’infor­ma­tion-spec­ta­cle nous vend déjà la mort syn­di­ca­liste comme le fruit de la vio­lence d’un groupe de « fau­teurs de trou­bles ». Qu’importe qu’il soit mort asphyxié par les nuages répres­si­fs des mili­ces sala­ria­les de l’État. Qu’importe son cada­vre, autant cra­cher dessus. Qu’importe, c’est la faute à ceux en noir, s’ils n’avaient pas com­mencé…

Une large frac­tion de la presse bour­geoi­sie qua­li­fie ces mani­fes­tant-e-s de « cas­seurs », « délin­quants » ou sim­ple­ment de « jeunes » qui veu­lent seu­le­ment aller à l’affron­te­ment phy­si­que avec la police et se rendre cou­pa­ble de pillage, crime de lèse-pro­priété pour la bour­geoi­sie. Notons tout de même que dans le même temps, on use du voca­ble « anar­chiste » pour qua­li­fier les grou­pes qui furent oppo­sés au ser­vice d’ordre du KKE/PAME, sans toutefois leur rendre un propos poli­ti­que. C’est ainsi que dans le JT de ce jeudi soir sur France 3, appuyé de diver­ses images d’affron­te­ments, on nous vend l’agonie et la chute de l’ordre démo­cra­ti­que dans ce magni­fi­que tableau : « Batailles ran­gées dans les rues d’Athènes : anar­chis­tes contre com­mu­nis­tes. Ils s’affron­tent vio­lem­ment autour du par­le­ment ; gaz lacry­mo­gè­nes, cock­tails molo­tov, jusqu’au corps à corps. »

Dans un com­mu­ni­qué qui rap­pelle les gran­des heures de la pro­pa­gande sta­li­nienne à propos des « hit­léro-trots­kis­tes » ou de la cin­quième colonne, le KKE nous offre le qua­li­fi­ca­tif « anar­cho-fas­cis­tes » pour carac­té­ri­ser les anti-auto­ri­tai­res qui auraient comme « objec­tif de dis­per­ser l’énorme mani­fes­ta­tion des tra­vailleurs et du peuple au square de Syngtama ».

Et de conclure sur un hom­mage à Dimitris Kotzaridis, le syn­di­ca­liste du PAME assas­siné par les flics tout en se gar­dant d’énoncer les rai­sons de sa mort et de sug­gé­rer au lec­teur que le cou­pa­ble est habillé en noir, jeune et qu’il lance des cock­tails molo­tov. Après servir de bâton de répres­sion de la contes­ta­tion devant le Parlement, il aide gran­de­ment la presse de la classe domi­nante dans son procès contre le mou­ve­ment anti-auto­ri­taire grec.

Classes labo­rieu­ses, clas­ses dan­ge­reu­ses

Une fois de plus, le mou­ve­ment anar­chiste est dépo­li­tisé, arra­ché aux struc­tu­res socia­les et économiques qui lui don­nent sa légi­ti­mité pour finir qua­li­fié de mou­ve­ment vio­lent. De nou­veau, on va légi­ti­mer la vio­lence d’un sys­tème et de ses frac­tions domi­nan­tes sur celle de la juste révolte de celles et ceux d’en bas.

Une fois de plus, celui ou celle qui passe hors de la loi est dis­qua­li­fié-e dans son action. Le même pro­ces­sus d’exclu­sion de la contes­ta­tion, à Athènes comme à Rome en pas­sant par toutes les places rem­plies d’indi­gné-e-s quand celui-ci n’est pas en plus racia­lisé comme cela arrive à chaque mou­ve­ment social dès qu’il y a des voi­tu­res ren­ver­sées et quel­ques maga­sins pillés.

Ce n’est pas la pre­mière fois et ce ne sera pas la der­nière que nous sommes dis­cré­dité-e-s, lancé-e-s en pâture de la sorte par la bour­geoi­sie. Il devient urgent de s’orga­ni­ser et de par­ti­ci­per aux struc­tu­res col­la­bo­ra­ti­ves comme Rebellyon afin de créer cette riposte média­ti­que et de lancer l’offen­sive sur les sujets qui tien­nent à cœur chacun-e d’entre nous pour déve­lop­per cet espace d’expres­sion col­lec­tif.

Qu’on arrête d’accep­ter les fran­ges les plus auto­ri­tai­res du mou­ve­ment révo­lu­tion­naire à nos côtés. Non pas qu’il faut leur décla­rer la guerre car il se pas­sera demain la même chose à Lyon mais les nier dans leur exis­tence et dans leur expres­sion poli­ti­que, si celle-ci existe.

Et défi­ni­ti­ve­ment, qu’on en finisse avec ce sys­tème glo­bal de domi­na­tion, d’exploi­ta­tion et d’oppres­sion par la rup­ture avec ces pra­ti­ques auto­ri­tai­res, avant-gar­dis­tes et étatiques.

Et Mikhaïl de se retour­ner de nou­veau dans sa tombe…

Rebellyon, 25 octobre 2011.

 

Grèce : diverses actions-réponses au parti communiste grec suite à la grève

Les communistes virés de l’université, Thessalonique, 21/10/11

Les communistes du KKE ont été attaqués à l’université de Thessalonique dans deux-trois facultés. Des affiches ont été déchirées, leurs tables fracassées et les personnes ont été chassées en dehors des universités. Des épisodes sans précédent ont eu lieu aujourd’hui aussi à l’Université d’Ioannina, quand un groupe d’étudiants appartenant au mouvement anti-autoritaire a attaqué des membres du MAS et du PAME.

Halandri, Athènes, 20/10/11 : Attaque des bureaux du KKE (parti communiste grec) et des bureaux du PASOK

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Des compagnons du mouvement anarchiste, autonome, anti-autoritaire ont attaqué jeudi soir (20/10), les bureaux du parti communiste de Grèce ainsi que les bureaux du PASOK à Halandri (banlieue nord d’Athènes) avec de la peinture et ont tagué des slogans.

Cette attaque est une petite réponse à ce que nous avons vécu pendant la grève de jeudi.

Incendie volontaire des bureaux du KKE (parti communiste grec) à Thessalonique 21/10/11

Un incendie volontaire a eu lieu aux bureaux du KKE dans les quartiers Charilaou, Toumba et Triandria à 4h du matin.

Adhérents du KKE, on n’est pas en 1998, rien ne reste sans réponse !

Gifles et coups de pieds aux flics du KKE

(… pour ceux qui ne le savent pas, en 1998, dans une manif de l’Université Polytechnique à Athènes, une manif à laquelle le mouvement avait décidé collectivement de ne pas suivre la procédure de marche, mais certains jeunes avaient quand même participé en formant un bloc et chantant des chants anarchistes. Ils furent vite encerclés par les KNAT (jeu de mot avec MAT, la police anti émeute, et KNE, la jeunesse communiste). N’étant pas armés ni préparés ils n’ont pas résisté à l’attaque organisée. Les KNAT et les MAT dans une excellente coopération ont encerclé et frappé les gens ensemble, puis arrêté 100 personnes en même temps.)

Act for Freedom Now, 21 octobre 2011
Traduction et photos : Contra Info.

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Une réponse à Grèce : diverses actions-réponses au parti communiste grec suite à la grève

  1. A.D. dit :

    Qui dit Parti Communiste, dit oxymore, il n’est de « parti » que des communistes, le « parti » des luttes, de la classe, bien sûr, pas de la lutte des places comme le syndicat et Pame et KKE.
    Le prolétariat ne connaîtra pas de repos avant que le dernier capitaliste, etc.. du dernier bureaucrate…

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