Mobilisons-nous pour l’arrêt immédiat du nucléaire !

La catastrophe de Fukushima a sonné comme un rappel et un avertissement sur la réalité d’une source d’énergie prétendument « propre et sans danger ». Plus récemment, en France, une explosion a eu lieu dans le centre de traitement et conditionnement de déchets radioactifs de Marcoule. Tout en multipliant les déclaration visant à nier toute contamination, avant même qu’une quelconque expertise ait lieu, l’État s’est pourtant empressé de mettre en alerte tous les pompiers volontaires du sud de la France.

Comme à chaque accident, l’État, la bourgeoisie et le lobby nucléaire nient la réalité des faits, pour maintenir la population à l’écart de toutes les décisions en matière de gestion de l’énergie ; et c’est en ce sens que le slogan « société nucléaire, société totalitaire » prend toute sa signification. La société nucléaire est également une société policière et militaire, puisque le complexe industriel nucléaire est également un complexe industriel militaire (la France ayant une longue tradition de production de missiles nucléaires et poursuivant la construction de sous-marins et de porte-avions nucléaires) qui s’appuie sur la répression policière pour exclure les travailleuses et travailleurs de toute possibilité de contrôle des choix et de la production énergétique. De la même manière un discours bien rodé tente de disqualifier les opposants au nucléaire en les assimilant à des partisans technophobes du « retour à la bougie ».

Le risque de catastrophe nucléaire s’accroit pourtant à mesure de l’allongement de la durée de vie des centrales, mais aussi sous l’effet de la logique de rentabilité qui pousse aussi bien les ErDF à utiliser des matériaux encore moins fiables et à espacer les contrôles. Mais au-delà de ce risque de catastrophe, se pose également la question des déchets qui quoi qu’en disent les défenseurs du nucléaire, n’a toujours pas trouvé de solution acceptable. L’industrie nucléaire envisage seulement d’enfouir les déchets radioactifs et les problèmes qu’ils créent avec. Cette poubelle géante située 500m sous terre contiendrait alors des éléments radioactifs pendant plusieurs centaines de milliers d’années. Personne ne peut raisonnablement prévoir ce qu’ils deviendront ni quelle société aura à vivre au dessus de ce dangereux amas.

Pour nous une seule solution s’impose. Il faut arrêter immédiatement le nucléaire civil et militaire : mettre fin à l’extraction d’uranium qui maintient des pays comme le Niger dans des rapports néo-coloniaux, arrêter toute nouvelle construction de centrale et d’arme nucléaire et entamer immédiatement le démantèlement des installations nucléaires existantes.

Pour cela, il nous faut mettre fin à l’organisation capitaliste du travail, de l’économie, et au rôle organisateur de l’État qui nous privent de nos capacités de décision et d’organisation, en matière de production de bien et de service (choix de production comme de conditions de travail) et plus particulièrement en matière énergétique. Il nous faut également mettre en cause la logique productiviste qui implique une surconsommation énergétique et empêche toute gestion rationnelle de la production pour lui substituer celle de la satisfaction des besoins réels des populations.

Il nous faut lutter pour la gestion directe des moyens de production et de distribution par les travailleuses et les travailleurs seul moyen d’assurer le contrôle de la production c’est-à-dire de permettre de répondre collectivement à : Que produire ? Pour qui ? Comment ? Avec quelles conséquences énergétiques et environnementales ?

Ce Samedi 15 octobre 2011 les groupes de la CGA seront présents dans les manifestations de Saint-Vulbas (centrale du Bugey), de Rennes et d’Avignon (près des centrales de Marcoule et du Tricastin) avec les mots d’ordre suivants :

Arrêt immédiat du nucléaire civil et militaire
Reprenons le contrôle sur les choix énergétiques et économiques :
Rompons avec la société nucléaire, capitaliste et étatique !

Coordination des Groupes Anarchistes, 9 octobre 2011.

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