Tous et toutes en grève le 11 octobre !

Nous savons que les patrons et le gouvernement privatisent et démantèlent les services publics, cassent le système de retraite par répartition, remettent petit à petit en cause la sécurité sociale, mettent en place un nouveau management qui presse les travailleu.r.se.s et les individualise.

Nous savons que la classe dirigeante utilise encore une crise qu’elle a elle-même créée pour maintenir un climat de peur et donner l’impression qu’on ne peut rien faire face à un ennemi lointain et invisible (les banques, le marché qu’il faudrait rassurer) pour continuer à piller ce qu’il nous reste (ici après la Grèce, l’Espagne, etc.), pour nous demander de nous sacrifier pour que les riches fassent encore plus de profits en bloquant nos salaires, en rachetant les services publics et en augmentant la dette publique.

Nous savons qu’ils cherchent à nous diviser en stigmatisant des populations (roms, pauvres, immigré.e.s, chômeu.r.se.s, travailleu.r.se.s du privé contre ceux et celles du public) parce qu’ils savent qu’uni.e.s nous serons plus fort.e.s.

Nous ne sommes pas là pour rassurer les marchés, nous ne sommes pas des variables d’ajustement pour réduire un déficit qui s’est creusé sur notre dos (pouvoir accru des banques, exonérations patronales en tout genre), nous savons que la richesse existe et nous irons la chercher pour la partager.

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Contre l’individualisme, le repli sur soi qui nous laissent seul.e.s face à nos patrons et à l’État et mènent au renoncement, voire à la dépression, nous devons retrouver le goût de la lutte collective, de la solidarité de classe. Nous savons que ce n’est pas en une journée d’action que nous ferons reculer l’État et le patronat, aussi nous devons construire un rapport de force à la base, dans l’unité lors d’assemblées générales souveraines.

Nous sommes prêt.e.s à lancer de nouvelles dynamiques syndicales offensives et à promouvoir un projet de société en rupture avec le capitalisme. Et nous n’attendrons jamais la comédie des urnes électorales pour cela. Nous n’attendons rien de nos futurs élus, tous nos acquis ont été obtenus par la lutte. Nous n’aurons que ce que nous prendrons. Travailler moins, tou.te.s et autrement, c’est urgent.
Nous pouvons développer une syndicalisation massive et combative dans les entreprises et les administrations.
Nous pouvons construire un rapport de force et obtenir un partage des richesses et une réduction du temps de travail qui nous permettent de dégager du temps pour nous investir dans la vie et la gestion collective de la société sans déléguer constamment notre pouvoir à une élite dont nous ne partagerons jamais les intérêts.
Nous pouvons développer la force d’imposer nos choix. Utilisons-la !

CNT, 6 octobre 2011.

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Une réponse à Tous et toutes en grève le 11 octobre !

  1. A.D. dit :

    Les socialistes se ressemblent tous un peu : tous veulent répartir la richesse, plus ou moins sincèrement, avec ou sans plan de société socialiste gérée, comme c’est le cas ici, pour la cnt, intégralement par les travailleurs/euses. Parti de gôche, extrême-gôche, réformistes, et même droite et extrême-droite, avec leur « critique » de la financiarisation de l’économie, qui chez l’extrême-droite cache mal un antisémitisme rémanent, et chez la droite un nationalisme réactif, parfois anti anglo-saxon (très fréquemment) et une xénophobie pragmatique, c’est à dire de gestionnaires.
    La richesse n’existe qu’en regard à la misère, ou au manque relatif ou absolu, c’est pourquoi la richesse est du monde du capital et de ses divisions de classes. La richesse implique l’exploitation, ce qui veut dire implique une classe exploitante et une exploitée. En aucun cas une réorganisation autour du travail n’est envisageable, elle serait de fait la contre-révolution dans une tentative de freiner ou de stopper le processus d’abolition des classes qu’est le communisme à travers la communisation des rapports humains, dans la lutte pour un mode sans classes ni assignations.

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