[Perpignan] Report du référé d’expulsion de la CNT 66 au 17 août 2011

Perpignan – Le bras-de-fer mairie-CNT se poursuit

L’affaire n’a que trop duré. Depuis bientôt 13 ans, le bras-de-fer entre la CNT (Confédération nationale du travail) et la mairie de Perpignan va se poursuivre. La CNT, dont Amapola Gracia est la secrétaire départementale [secrétaire du syndicat des PTT, en fait], cherche à obtenir une salle pour se réunir. En vain.

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Les sympathisants étaient nombreux hier

« Déni de considération »

Si le syndicat ne réunit pas autant d’adhérents que la CGT ou FO, il revendique le droit d’exister. « On s’est vu répondre inlassablement par le maire que la commune ne disposait pas de locaux vacants, précise la syndicaliste. On est dans un déni de considération. Aujourd’hui, on occupe illégalement un local au 13 rue des Troubadours, une école inoccupée que l’on a investie depuis le 11 juin. On est hors la loi, on le sait mais que faire alors que l’OPH Perpignan-Roussillon a jugé de son côté que la CNT n’était pas la bienvenue dans un local occupé par au moins 19 personnes ? Ça ne nous fait plus rire ! Aujourd’hui, la municipalité sous pression n’a trouvé d’autre solution que d’assigner en référé la CNT, une procédure expéditive devant le TGI pour exiger son expulsion avec le concours de la force publique. »

Alors que les marches du TGI étaient hier après-midi occupées par de nombreux syndicalistes et sympatisants, la CNT a obtenu du tribunal un répit jusqu’au 17 août. Son avocate Me Summerfield peut être satisfaite.

Leur presse (Daniel Jaco, L’Indépendant.fr), 21 juillet 2011.

 

Pour Solidaires 66, suite à la réquisition de la CNT 66, L’expulsion n’est pas la solution ! Syndicats : un local pour tous, sans discrimination… et construction d’une Maison des Syndicats pour tous !

Les syndicats quels qu’ils soient ont besoin de moyens, et de locaux pour fonctionner .

Il ne doit pas y avoir deux poids et deux mesures dans les décisions des collectivités territoriales de loger les Unions Départementales de ce département. Sinon, il y a discrimination et c’est illégal.

En l’occurrence ici, c’est la Mairie de Perpignan qui, si elle n’a peut-être pas vocation à abriter les Unions Départementales syndicales, en loge au moins sept dans les faits.

Pour notre part, après plus de 5 ans de démarches continues infructueuses, l’Union Syndicale Solidaires 66 en dû en arriver à faire appliquer la loi de réquisition de 1945, en occupant le 12 février 2010 des locaux municipaux vides à la Maison des Syndicats à Saint-Assiscle, avec le soutien des UD CGT, FO, CFDT, FSU, CGC.

C’est ainsi que nous avons été amenés à soutenir la CNT 66, qui dans la même situation que nous, a réquisitionné le 11 juin dernier un local municipal vide. Elle est aujourd’hui menacée d’expulsion, ce qui n’est pas admissible !

Solidaires 66 appelle toutes les UD, les associations et les citoyens, au nom de la démocratie et de l’égalité devant la loi, à venir soutenir le 20 juillet à 14h au Palais de Justice nos camarades de la CNT.

Rappelons que dans les PO, le logement, voire le relogement des organisations de salariés est un problème qui leur est commun : locaux vétustes, exigus, horaires inadaptés, baux inacceptables, ou pas de locaux du tout…

L’Union Syndicale Solidaires 66 lance un appel à la Mairie, à la Communauté d’agglomération, sans oublier le Conseil Général, pour qu’enfin la construction d’une Maison des Syndicats pour tous et sans discrimination voit le jour, comme il en existe dans de nombreux départements.

C’était d’ailleurs la promesse de l’ancien Président du Conseil Général, lors de sa dernière campagne électorale.

Solidaires 66 – 18 juillet 2011.

 

L’expulsion n’est pas la solution !

La CNT 66 qui depuis 13 longues années sollicite l’attribution d’un local syndical s’est vu répondre inlassablement par la Commune de Perpignan qu’elle ne disposait d’aucuns locaux vacants, or la Mairie abrite gratuitement au moins sept autres Unions Départementales dans des locaux aux superficies quelquefois non négligeables et a continué à fournir des locaux syndicaux ces dernières années.

La CNT 66 par ce déni de considération et après avoir reçu une circulaire de l’OPH Perpignan-Roussillon (partenaire de la Ville) lui signalant que pour des raisons de sécurité elle ne pouvait accueillir dans son local plus de 19 personnes en même temps, s’est vue contrainte d’occuper un local vacant qui somme toute se résume à une grande salle. Aujourd’hui la Municipalité de Perpignan, soudainement pressée d’en finir, ne trouve comme seule solution à ce problème que d’assigner la CNT 66 en référé, procédure expéditive, devant le Tribunal de Grande Instance pour en exiger son expulsion avec le concours au besoin de la force publique.

Pour la CNT 66 il est clair que la forme de syndicalisme qu’elle pratique dérange car c’est l’effort militant, l’assemblée générale qui décide, la décision par la base, les mandats révocables, la rotation des tâches, la solidarité interprofessionnelle, un syndicalisme libre de toute interférence politicienne, l’internationalisme, qui sont mis en avant, et que tous ces principes ne plaisent pas aux puissants qui nous gouvernent.

Aussi nous appelons tous les adhérents, les sympathisants, les associations citoyennes, les organisations syndicales, tous ceux qui sont soucieux du respect du droit syndical et s’insurgent contre les discriminations, tous ceux pour qui la notion de démocratie réelle a encore un sens, à venir nous soutenir le mercredi 20 juillet à 14h devant le Tribunal de Grande Instance de Perpignan (5 boulevard des Pyrénées).

CNT 66 – 11 juillet 2011.

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