Retour sur les grèves générales en Grèce – 28-29 juin 2011

Manifestations violemment attaquées par la police pendant le vote du nouveau plan d’austérité

Un nouveau plan d’austérité a été présenté par le gouvernement socialiste grec (PASSOK) mardi, mercredi et jeudi dernier. Il comprend des nouvelles diminutions des salaires, des nouvelles augmentations des taxes et des privatisations des services publics (eau, électricité, grands ports, etc, etc…). N’était pas ça d’ailleurs le plan dès le début ? D’arriver au point où la Grèce n’aurait aucune autre solution que de vendre à moindre prix ses plus importantes ressources.

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Le nouveau plan d’austérité a été exigé, sous forme de chantage, par la fameuse Troïka  (Union Européenne, FMI et Banque Centrale Européenne) afin de donner la prochaine partie du prêt.

Le chantage a été adopté de la part du gouvernement : le vice-président Theodoros Pagalos a souligné dans un entretien au journal espagnol El Mundo que si ce nouveau plan ne passe pas, le pays va droit vers la faillite, la police ne pourrait plus protéger les banques suite à la rage du peuple, et les tanks de l’armée devront sortir dans les rues !

Plan d’austérité ou tanks ! Par ailleurs, la démocratie n’a pas d’impasses !

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Une grève générale de 48 heures a été appelée par les grands syndicats pour le 28 et 29 juin, la première depuis très longtemps. Le mouvement des Indignés, qui existe depuis le 25 mai, et qui a réussi à rassembler des masses énormes dans les places partout dans le pays, appelé également à la participation à la grève et à un siège du parlement pendant les heures du vote. Le mot « pacifique » n’apparait pas à leur dernier communiqué.

Les manifestants ont du faire face à une répression policière sans précédent. Une guerre chimique a été lancée les deux jours afin de disperser les masses pendant plusieurs heures. Des attaques très violentes et sans pitiés sont observables dans de nombreuses vidéos.

Une image vaut mille mots, donc ne bavardons plus…

Voir les images et les vidéos

Le gouvernement grec a finalement voté ce plan monstrueux. La classe gouvernante a gagné cette bataille… Mais c’était une victoire à la Pyrrhus. De plus en plus le gouvernement se décrédibilise dans les yeux de la société grecque. De plus en plus de gens en Grèce comprennent qu’ils ne vivent pas dans un pays démocratique. Comme c’est écrit sur les murs d’Athènes :

Quand l’injustice devient une loi, la résistance devient un devoir.

La situation semble se calmer pour l’instant. Des nouvelles batailles vont arriver. Le peuple grec sera prêt à les donner, armé de solidarité, de détermination et de maturité prévenante des luttes de ces dernières années.

Une grande partie de la société a compris que le pays est déjà en faillite et que les « plans de sauvetage » sont conçus et appliqués que pour aider les banques.

Une grande partie de la société est prête à vivre sans le luxe du monde capitaliste et à faire tous les sacrifices nécessaires pour le détruire et à en construire un nouveau.

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Et l’Europe ?

L’Europe vit toujours dans sa boule capitaliste (sauf quelques exceptions). Exactement comme le faisait la Grèce ces dernières années, pendant la période de l’insertion à la zone euro et la réalisation des Jeux Olympiques (2004).

Mais l’Europe ne reste pas là. C’est elle qui impose les politiques d’austérité et qui divise les peuples entre productifs et paresseux. C’est elle qui cache le fait que la crise en Grèce est une conséquence du capitalisme.

La Grèce aura besoin de l’aide de l’Europe. Non pas une nouvelle aide financière qui ne sert à rien au final (et qui poussera encore plus le pays dans la flaque), mais d’une vraie solidarité. D’une solidarité venant de la rue et qui quand le temps viendra, soutiendra les luttes qui se passent en Grèce et aidera à les propager dans d’autres pays.

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Et pour commencer dès aujourd’hui, nous vous invitons à diffuser ces images le plus largement possible pour aller à l’encontre de la propagande de l’État grec.

Il en va de même pour l’article « La crise grecque au-delà de la mythologie », qui démonte  les préjugés véhiculés par l’Union Européenne sur la Grèce.

P.-S. : Pour avoir un suivi détaillé des événements de ces 48 heures, voir le site Contra Info : Mardi 28 juin 2011 ; Mercredi 29 juin 2011.

Nouvelles Hors Les Murs, 4 juillet 2011.

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