[Tours] Un contrôle policier conforme, c’est un contrôle qui entraîne des fractures

 

Contrôle musclé : le policier relaxé

Le tribunal correctionnel de Tours a rendu, hier après-midi, un délibéré très attendu dans une affaire de contrôle policier qui avait fait grand bruit. Le 22 avril, plusieurs médias étaient d’ailleurs présents pour couvrir cette audience à laquelle comparaissait Jacques Audoux, gardien de la paix de la brigade canine.

Les faits remontaient au 12 septembre 2005. Vers 2 heures, les policiers de la brigade canine étaient appelés pour intervenir place de la Monnaie, dans le Vieux-Tours, où était signalée une jeune femme importunée par un individu menaçant.

Sur place, la scène va rapidement dégénérer. L’homme, Larbi Saïdi, refuse la fouille physique. Il porte un couteau à la ceinture. Les policiers plaquent alors l’individu au sol…Dans leur version des faits, les fonctionnaires affirment avoir utilisé une méthode « conforme aux techniques policières ». Les fonctionnaires précisent que Larbi Saïdi tenait alors « des propos incohérents ». Il est, en tout cas, tombé lourdement sur le sol.

L’intéressé, un chômeur de 51 ans, a finalement été menotté puis placé en garde à vue. Avant d’être transféré à l’hôpital pour y être soigné puisqu’il était, en fait, sérieusement blessé.

L’homme avait alors déposé plainte contre ce contrôle de police qui lui a valu plusieurs fractures. Au terme d’une longue procédure, un seul policier, Jacques Audoux, avait donc comparu le 22 avril.

Finalement, le tribunal a relaxé le fonctionnaire de police, estimant que le contrôle avait été effectué dans les règles.

Leur presse (La Nouvelle Répugnante), 10 juin 2011.

Ce contenu a été publié dans La liberté est le crime qui contient tous les crimes, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.