[Association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste] « Qu’il soit fait toute la lumière sur les relations qu’entretenaient ou non Mohamed Merah et la DCRI »

Les proches d’Abel Chennouf, 25 ans, un des militaires abattus le 15 mars à Montauban, sont déterminés à aller jusqu’au bout. Après avoir porté plainte pour non-assistance à personne en danger contre Nicolas Sarkozy et le directeur central du renseignement intérieur Bernard Squarcini, comme Le Nouvel Observateur l’annonçait début mai, les parents du jeune homme ont écrit, mercredi 23 mai, au président de la République François Hollande.

« On ne vous laissera pas tomber, vous serez protégés et on vous aidera »

Dans cette lettre, signée de leurs avocates Béatrice Dubreuil et Samia Maktouf et que Le Nouvel Observateur publie ci-dessous, la famille Chennouf, qui « se sent trahie et abandonnée par la France », demande notamment à François Hollande d’honorer les engagements pris par Nicolas Sarkozy. Albert Chennouf rappelle les mots que l’ancien président a eu à son égard lors de la cérémonie nationale à Montauban, « les yeux dans les yeux et la main sur son épaule » : « Albert, on ne vous laissera pas tomber, vous serez protégés et on vous aidera. Sachez que votre enfant est mort pour la France. »

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« Que toute la lumière soit faite »

Les proches du jeune homme, qui ont porté plainte contre Sarkozy et Squarcini, considèrent qu’ils pouvaient empêcher Mohamed Merah de tuer leur fils. Ils veulent que « toute la lumière soit faite sur les relations qu’entretenaient ou non Mohamed Merah et la DCRI, ainsi que sur la connaissance qu’auraient eu les services de renseignement des déplacements de l’auteur des deux tueries à l’étranger, notamment au Pakistan, en Afghanistan, en Israël, en Jordanie, en Syrie et en Égypte. »

« Pas certain qu’ils puissent bénéficier de la protection juridique »

Ils dénoncent par ailleurs le fait de s’être vu refuser le versement du capital-décès de leur fils « en dépit d’une évidente situation modeste » selon leurs avocates, qui avancent qu’il n’est par ailleurs « pas certain qu’ils puissent bénéficier de la protection juridique. » Les parents d’Abel Chennouf rappellent au président qu’il a « fait campagne sur la valeur de la justice » et lui demandent de les recevoir.

Début avril, Albert Chennouf avait confié au Nouvel Observateur qu’il avait promis à son fils « dans le creux de l’oreille avant qu’on ne ferme son cercueil », de comprendre les raisons de son décès.

Presse terroriste (Le Nouvel Observateur, 25 mai 2012)

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