Une semaine dans l’Azawad

1. Événements

Après 50 ans de spéculation sur le conflit tantôt appelé celui des Touaregs à travers les médias du monde, nous revoilà, une nième fois, face au traitement de cette info sous différentes formes. Faute du maintien d’un statu quo d’un mode de pensée unique, d’une pensée censurée sans objet et tant d’engagements jamais honorés par les régimes maliens, revoilà, le peuple de l’Azawad se lever vaillamment, en [brandissant] l’épée de l’honneur dans la dignité face à un État qui est considéré comme oppresseur et envahisseur.

Face à la pression tant exercée par le Mali à travers son invasion militaire dans l’Azawad, tant manifestée depuis le pacte national conclu le 11 avril 1992, le MNLA à travers son bureau politique donna l’aval à l’État-Major d’entamer l’offensive face à la déclaration de guerre du Mali au peuple de l’Azawad.

Pourquoi une telle invasion militaire, d’un pays qui n’a jamais voulu combattre les réseaux mafieux sous toutes leurs formes ?

L’État-Major militaire était prêt depuis plus de trois mois pour entamer les hostilités face à l’armée malienne qui renforçait ses positions, et son armement dans l’Azawad pour parer à la menace « MNLA » alors que cette même armée malienne a été qualifiée pendant des années par l’Algérie, les États-Unis, la France, la Mauritanie, et le Niger entre autres de maillon faible dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel.

• Au gouvernement malien

Monsieur Soumeylou Boubeye Maiga (bien connu pour avoir organisé les tueries, les saccages des domiciles et des commerces, les assassinats ciblés des cadres et des populations de l’Azawad, de 1991 à 1996) a déclaré à la presse a Nouakchott le mardi 24 janvier 2012, que le gouvernement du Mali, est ouvert au dialogue avec le MNLA.

Le président du Mali (ATT) a reçu plusieurs demandes du MNLA, en vue de la tenue de discussions sur les différentes propositions de dialogue qui lui ont été adressées. Au lieu de cela, il n’a jamais envoyé un haut responsable officiel au devant des représentants du MNLA. En outre, preuve de sa mauvaise foi, il n’a nullement informé les hautes instances qui dirigent le pays ni la classe politique.

Le monde entier connait le langage de bois, qu’affectionnent les autorités maliennes dans les règlements du problème de l’Azawad. Il en est d’ailleurs de même pour les problèmes de la bonne gouvernance, de l’état de droit, de la démocratie, de la corruption, de l’AQMI, de la drogue. Le même ministre a déclaré que le Mali fait face à une agression perpétrée par l’armée de Kadhafi.

La branche armée du MNLA est composée d’authentiques Azawadis. Il faut rappeler que c’est l’ancien président du Mali Alpha Oumar Konaré, qui avait demandé à Kadhafi, de retenir par tous les moyens, les combattants de l’Azawad afin qu’ils ne viennent grossir les rangs des rébellions de 1990 au Mali.

À la chute du régime de Kadhafi, il est tout à fait normal que ces mêmes combattants retenus malgré eux, en Libye, subitement libres de leurs mouvements reviennent dans leur pays. Le Mali, a toujours traité les combattants de l’Azawad de mercenaires venus de l’étranger.

Le monde entier, est suffisamment habitué d’entendre le Mali assimiler les combattants de l’Azawad, à l’AQMI, aux trafiquants de drogues, aux déserteurs de l’armée libyenne, dans le dessein de créer un vaste amalgame facile à vendre aux Occidentaux en vue d’obtenir une Sainte-Alliance contre le peuple de l’Azawad.

D’ailleurs, le gouvernement malien, par la démonstration qu’il vient de faire de son arsenal militaire sophistiqué, à l’encontre des Azawadis, vient d’apporter un démenti fracassant, à toutes ses déclarations antérieures sur son incapacité militaire à affronter l’AQMI sur son sol.

• À la presse malienne et internationale

Le Mouvement National de Libération de l’Azawad rappelle, comme prétend le faire passer le régime malien à travers son ministre de la défense, celui des affaires étrangères et de la coopération internationale ainsi que différents journalistes à travers le monde entier que :
• Le MNLA est un mouvement révolutionnaire qui lutte pour le droit à l’autodétermination de l’Azawad ;
• Le MNLA rejette le terrorisme et l’extrémisme sous toute ses formes qu’il provient d’un groupe ou d’un État ;
• Le MNLA n’est pas non plus un mouvement touareg, ni une rébellion touarègue, mais un mouvement politico-militaire pour l’ensemble du peuple de l’Azawad.

Le MNLA, dément l’information [diffusée par] les nommés Baba Ould Ahmed respectivement correspondants pigiste de Jeune Afrique à Bamako et Serge Daniel, un autre pigiste de RFI. Ce dernier, plus il fait des papiers quel que soit le contenu, quelques centimes de plus lui sont versés par RFI et moins des papiers cela signifie moins des centimes et moins d’enveloppes de Bamako. Dommage qu’il est limité à ce rôle de pigiste et Monsieur Communication de Koulouba.

Pourtant il pouvait devenir un professionnel s’il jouait son vrai rôle. Cela fait plusieurs années que ça dure, toujours des informations complètement fausses, jamais vérifiées auprès des sources fiables, qui relataient entre autres sur les antennes de RFI et sur Jeune Afrique, AFP Bamako, journée du 26 janvier « … Les opérations qui ont été menées à Aguelhok sont dirigés par des islamistes radicaux dirigés Iyad Ag Aghaly et d’autres éléments AQMI… »

Nous informons qu’il s’agit d’une information gratuite qui traduit tout simplement la défaite, la débâcle de l’armée malienne face aux combattants de l’Azawad qui ont la motivation, même à mains nues de conquérir leur territoire.

Oui, nous confirmons par ailleurs, que plus de 40 Touaregs qui avaient été embrigadés par AQMI ont rejoint les rangs du Mouvement depuis plusieurs semaines et ont abandonné les rangs de l’AQMI. Il s’agit d’une victoire du Mouvement sur l’AQMI et sur l’armée malienne.

Monsieur Iyad Ag Aghali, est une notabilité de l’Azawad, ancien responsable de la première insurrection des années 1990 et il n’est pas étonnant qu’il appuie et/ou qu’il soutient la conquête de l’Azawad sans y participer physiquement. « … Les opérations qui ont été menées à Aguelhok sont dirigés par des islamistes radicaux dirigés Iyad Ag Aghaly et d’autres éléments AQMI… »

Voici un extrait de l’intervention du ministre français de la coopération au Sénat français : Mali: pas d’implication d’AQMI dans les combats touareg-armée, selon Paris (PARIS, 26 jan 2012 (AFP) – Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) n’est pas impliqué dans les combats qui opposent depuis la mi-janvier au Mali des rebelles touareg à l’armée malienne, a indiqué jeudi le ministre français de la coopération, Henri de Raincourt. « Il faut faire une différence entre les difficultés nées de la situation des Touareg et des relations avec le pouvoir central et (celles nées) de la situation d’AQMI. Ce n’est pas la même chose, d’ailleurs les deux ne collaborent pas ensemble, ne travaillent pas ensemble », a-t-il déclaré au Sénat.

« Une force d’interposition militaire étrangère dans l’état actuel des choses n’est naturellement pas possible parce que les pays concernés s’y opposent », a ajouté Henri de Raincourt. Il répondait à une question du sénateur Joël Guerriau (Union centriste et républicaine), inquiet des répercussions du conflit sur les régimes démocratiques de la région et qui lui demandait que la France porte le dossier des combats au Mali devant le Conseil de sécurité des Nations unies.

2. Faits

L’État-Major du MNLA, informe qu’à ce jour, les opérations militaires pour contenir l’invasion de l’Azawad par l’armée malienne, et stopper les sévices, les tortures, les confiscations des biens, perpétrés sur les populations, se sont soldées par le bilan suivant :

Ménaka (région de Gao)
• 3 officiers et plusieurs soldats en renfort de l’armée malienne ont déserté pour rejoindre le MNLA avec 30 véhicules militaires ;
• Suite à ces défections, l’armée malienne a égorgé trois de ses soldats originaires de l’Azawad ;
• Lors des affrontements, deux morts dans l’armée malienne ainsi que 13 blessés ;
• Deux avions de l’armée malienne détruits.

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Aguelhok (région de Kidal)
Le vendredi 21 janvier, le MNLA a intercepté un convoi de l’armée malienne en renfort à la garnison d’Aguelhok ; seuls deux véhicules ont fui (vers Kidal) le reste du convoi a été détruit. Nous précisons que ce renfort malien transportait un arsenal important, et qu’il fut dépêché à la suite de la prise de la caserne d’Aguelhok par les combattants du MNLA.
• 50 morts côté armée malienne ;
• 25 prisonniers de l’armée malienne ;
• 26 véhicules récupérés ;
• 40 véhicules détruits ;
• 1 citerne ;
• 1 BRDM.
Ç quoi s’ajoute le bilan de l’assaut final sur cette ville le mercredi 25 janvier 2012, dont le bilan reste lourd.

Tessalit (région de Kidal)
Les combattants du MNLA encerclent actuellement le camp militaire de Tessalit et attendent que les formateurs militaires étrangers évacuent les lieux.

Anderanboukane (région de Gao)
• 3 véhicules blindés ;
• Un lieutenant et un adjudant-chef ;
• Assez de militaires maliens sont en fuite à travers l’Azawad.

Léré (région de Tinbouctou)
• 2 pickups de l’armée malienne ;
• 1 camion de transport de troupes de l’armée malienne ;
• 5 prisonniers parmi les militaires maliens ;
• 60 militaires maliens de l’Azawad dans l’armée malienne (gardes et policiers), ont fait défection, avant l’intervention de l’Etat-Major du MNLA, puisque déjà au sein de l’armée malienne des dispositions furent prisent pour les assassiner à Léré ;
• Quelques mitrailleuses lourdes et quelques armes légères.

Le MNLA durant cette semaine, déplore dix (10) blessés, ainsi que la perte d’un véhicule suite à un accident.

Le MNLA annonce également à l’attention de la communauté internationale et des militaires maliens, que ses troupes sont déterminées à continuer les opérations militaires jusqu’à la reconnaissance par le Mali du droit à l’auto-détermination du peuple de l’Azawad. Chaque militaire malien qui rend les armes pourra retourner chez lui sain et sauf. Aussi, les prisonniers de guerre détenus par le MNLA sont protégés et traités conformément à la convention de Genève 1949.

3. Hommes

• Perquisition, confiscation de matériel de populations civiles (voitures et téléphones des civiles) dans différentes villes de l’Azawad par l’armée malienne ;
• Désertion et défections d’officiers supérieurs et d’hommes de rang de l’armée malienne, pour les risques liés à leur appartenance sociale et ethnique, et suite aux actes d’assassinats ;
• Flux de populations civiles vers l’Algérie, la Mauritanie, le Niger, le Burkina suite à la pression exercée sur elles, par l’armée malienne.

Le MNLA, en appelle aux organisations humanitaires (Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, le Comité International de la Croix-Rouge, Médecins Sans Frontières, Médecins du Monde…) pour assistance aux populations civiles persécutées par l’armée malienne.

Gloire au Peuple de l’Azawad, aux Forces militaires et révolutionnaires de l’Azawad qui donnent leur vie chaque jour, à chaque instant pour que vivent femmes, enfants et hommes de l’Azawad.

Azawad le 27 janvier 2012

Pour le MNLA
Khoumeidy Ag Acharatmane

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2 réponses à Une semaine dans l’Azawad

  1. Hourra dit :

    Ça a fait aussi peu de bruit dans les médias de masse que les massacres du Kazakhstan ou la destruction du quartier populaire Brésilien…

  2. cynoque dit :

    merci au jura libertaire de faire savoir tout ça. sincèrement.

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