Manifestation contre la mobilisation des anti-avortement Samedi 21 mai à Bordeaux

CATHOS, FACHOS HORS DE NOS VIES !
AVORTEMENT, CONTRACEPTIONS, LIBRES ET GRATUITS

Les catholiques intégristes du collectif « Oui à la vie » essaient une fois de plus d’occuper l’espace public en organisant une « marche pour la vie » (notamment contre l’avortement). Épinglé.es l’année dernière par l’émission « les infiltrés » qui mettait en évidence leur accointance avec les groupes d’extrême-droite, illes tentent un retour « en odeur de sainteté ».

Pour se donner cette image respectable, illes bénéficient cette année du soutien d’individu.es, de l’évêque Ricard et du pape, les mêmes qui l’année dernière s’étaient désolidarisé.es, se disant outré.es par cette proximité politique.

Personne n’est dupe ! Ces catholiques « bon-teint », allié.es au collectif « Oui à la vie », veulent nous imposer leur schéma réactionnaire et patriarcal.

L’État français se rend complice des intégristes en autorisant cette marche, en les installant dans les églises (c’est bien Juppé qui a donné St Éloi aux cathos fachos bordelais) et en menant des politiques sexistes, homophobes, lesbophobes, et transphobes… Alors que nos manifestations sont réprimées violemment, l’État envoie ses flics pour protéger leur procession.

L’année dernière, nous les avons empêché de s’afficher en centre ville. Cette année encore, mobilisons-nous pour revendiquer :

— La contraception et l’IVG libres et gratuites.

— Le libre choix de nos sexualités, à condition qu’elles reposent sur le libre consentement entre les individu.es : pratiques sexuelles entre femmes, entre hommes, entre hommes et femmes, avec ou sans pénétration, où on veut quand on veut…

— Le respect de nos choix de vie : vie amoureuse sous le même toit ou pas, pour un jour ou pour la vie, avec un.e seul.e ou avec plusieurs, célibat, enfant ou non…

— L’abolition du genre : le sexe biologique ne détermine plus la place des individu.es, les catégories hommes – femmes cessent d’être la norme de référence pour l’organisation de la société.

— Le droit à une éducation sexuelle : dans tous les milieux sociaux, sans moralisation ni stigmatisation des sexualités.

— Le droit à une éducation non sexiste.

— Le droit à l’euthanasie.

Notre corps nous appartient.

Nous ne laisserons personne décider de nos vies.

RASSEMBLEMENT

SAMEDI 21 MAI 2011, 13H
Place de la Comédie (grand théâtre) à Bordeaux
CONTRE LA MARCHE DES PRO-VIE.

Groupe Anarchiste Bordelais, collectif féministe Ovaire et Contre Tout

Indymedia Bordeaux, 5 mai 2011.

 

Bordeaux : interpellés en marge d’une manifestation

Cinq militants de la mouvance antifasciste ont été interpellés samedi, alors qu’ils tentaient d’empêcher une marche organisée par le Renouveau français.

Cinq militants de la mouvance antifasciste ont été interpellés samedi, alors qu’ils tentaient d’empêcher une marche organisée par le Renouveau français. Une manifestation autorisée car déclarée en préfecture par cette organisation qui se décrit comme « nationaliste, contre-révolutionnaire et d’inspiration catholique ». Peu avant le rendez-vous, fixé vers 21 heures devant la place Pey Berland, une cinquantaine de militants de la mouvance antifasciste est arrivée. Accueillie par un cordon de policiers, destiné à éviter tout affrontement. Au moment où les CRS se sont avancés après des jets de projectiles, cinq personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue. Pour « participation à un groupement même temporaire en vue de commettre des violences ou des dégradations ». Un délit depuis mars 2010. Ces jeunes de 18 à 30 ans, originaires de l’agglomération bordelaise et de Charente-Maritime sont libres, la plupart avec convocation devant le délégué du procureur début juin. Une réactivité qui vaut avertissement pour le parquet de Bordeaux. À une semaine de la « marche pour la vie et la famille », organisée samedi à Bordeaux par l’association « Oui à la vie », la justice entend montrer qu’elle ne tolérera pas de trouble à l’ordre public dans un camp comme dans l’autre.

Leur presse (SudOuest.fr), 16 mai 2011.

 

« Pour sainte Jeanne d’Arc »

Dans Bordeaux, samedi soir, un mouvement de jeunes nationalistes a organisé une marche aux flambeaux sous le regard interloqué des promeneurs.

Ils sont une bonne soixantaine à s’être donné rendez-vous, samedi soir, sur le coup de 21 heures, place Pey-Berland, au pied de la cathédrale Saint-André. Essentiellement des jeunes dont la plupart ne semblaient pas se connaître.

Une première banderole les identifie : « Le renouveau français ». « Nous venons de créer la section bordelaise. On s’est contacté par Facebook et Internet. La semaine dernière, nous étions à Paris pour célébrer Jeanne d’Arc, ce qui explique que cette manifestation, qui a lieu généralement le deuxième dimanche de mai, ait été décalée. »

Fleur de lys et croix celte — Ils ne peuvent pas être partout mais ce soir, ils sont là pour honorer celle qui ferrailla contre les Anglais, en marchant derrière leurs drapeaux frappés de la fleur de lys et de la croix celte. « Pas Jeanne d’Arc mais Sainte Jeanne d’Arc », précise un militant de ce mouvement classé à l’extrême-droite, même si eux réfutent cette étiquette : « Nous ne sommes pas sur l’échiquier politique. Notre organisation est patriote », assure le jeune homme.

Passants médusés — Une demi-heure avant le départ de cette marche aux flambeaux qui doit les conduire jusqu’à la statue de leur « patronne », du côté du Jardin public, un groupe d’extrême-gauche a jeté quelques fumigènes sur le groupe en procession (lire aussi en page 15). « Nous sommes ici pour défendre la France et les Français face à l’immigration et la mondialisation » protestent les marcheurs.

Aucun ne veut décliner son identité. En entonnant des chants catholiques, ils partent en cortège sous la protection de nombreux CRS et le regard médusé des visiteurs des musées.

Leur presse (Dominique Manenc, SudOuest.fr), 16 mai 2011.

 

Des militants anti-fascistes interpellés samedi soir à Bordeaux

Ils étaient venus empêcher une manifestation du Renouveau Français. La police s’est interposée pour éviter tout affrontement.

La toute nouvelle section bordelaise du Renouveau Français, organisation qui se décrit elle-même comme « nationaliste, contre-révolutionnaire » et « d’inspiration catholique », organisait samedi à Bordeaux une marche aux flambeaux en hommage à Jeanne d’Arc. Une manifestation autorisée car déclarée en préfecture.

Peu avant le rendez-vous, fixé vers 21 heures devant la place de la mairie, une cinquantaine de militants de la mouvance antifasciste, qui avait eu vent du rassemblement et s’était motivée par internet est arrivée. Un groupe compact avançant souvent le visage dissimulé par une casquette, une capuche ou des lunettes de soleil.

Des fumigènes allumés et lancés en l’air en préambule et des slogans anti extrême-droite ne cachaient pas leur intention d’empêcher la manifestation. Prépositionnés, les policiers se sont mis en ligne entre les deux groupes pour éviter tout contact et tout débordement. Un déploiement de force qui a étonné bien des Bordelais mais sans doute permis d’empêcher la bagarre.

Quand les CRS ont avancé sur eux, les militants antifascistes ont quitté la scène. Cinq d’entre eux ont été interpellés. Pour participation à un groupement même temporaire en vue de commettre des violences physiques ou des dégradations. Un délit depuis mars 2010.

Ils ont été placés en garde à vue et ont bénéficié pour la plupart d’une composition pénale. À une semaine de la marche pour la vie et la famille, organisée par l’association « Oui à la vie », le parquet de Bordeaux a voulu montrer qu’il ne tolèrerait aucun trouble à l’ordre public.

Leur presse (Florence Moreau, SudOuest.fr), 15 mai 2011.

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