Dimanche dernier nous étions une trentaine à nous rassembler aux abords du centre de rétention de Roanne. Le dimanche est un jour de parloir. C’est depuis l’extérieur de la prison, de l’autre côté de la cour et des grillages, que nous avons improvisé un parloir avec quelques-uns de l’intérieur, avec banderole et mégaphone. Fin avril, de cette prison est sortie une lettre de revendications et nous voulions faire savoir que nous avions eu cette lettre et que nous nous faisons relais pour la diffuser, à l’extérieur et dans d’autres prisons. On entend souvent parler des grèves des maton-ne-s mais trop peu de ceux et celles qui sont là pour être maté-e-s, qui ne se laissent pas faire, et encore moins de leurs résistances ou de contre quoi ils et elles résistent. Criés dans le mégaphone, nous avons fait résonner les mots de cette lettre dans ce coin de la prison. Nous sommes ensuite reparti-e-s bruyamment mais tranquillement. Ce n’est que plus loin que nous avons croisé une bagnole de la bac. Raté.
Aidons les prisonnier-e-s à se faire entendre, c’est un premier moyen de soutenir leurs revendications.
Numéro Zéro, 10 mai 2012