Pour 3000 dollars de plus
La Brique publie aujourd’hui un appel à souscription, forcée de constater que les dernières soirées de soutien ne lui ont pas permis de rentrer dans ses frais. Concrètement, notre vilain petit canard a besoin de 3000 euros pour poursuivre ses activités.
La Brique, c’est de la bonne. Tous les deux mois, pour deux euros, vous avez 65 grammes de critique sociale bien servie, emballée dans seize pages noir et blanc, garanties sans OGM ni Bisphénol A. Livrée à domicile, directement du producteur au consommateur. Alors ce serait dommage de s’en priver. Aujourd’hui, le canard a (vraiment – vraiment) besoin de thunes pour continuer à dealer ses enquêtes cultivées localement par une dizaine d’artisans-journalistes. Concrètement, 3000 euros ça représente l’impression de deux numéros.
La Brique, enfin un journal payant
Dans notre fonctionnement, seules les ventes du journal nous financent, garantissant ainsi notre indépendance éditoriale. Mais on a beau vendre presque 1000 exemplaires du canard à chaque numéro, entre les 30% que nous prennent PRESTALIS et les frais d’impression, les factures téléphoniques et l’abonnement internet, le compte n’y est pas : les ventes ne sont jamais suffisantes pour payer nos impressions. Et c’est notre imprimeur qu’on doit remercier de ne pas nous presser de le rembourser (spéciale dédicace Mév.).
En réalité, et depuis toujours, ce sont les soirées de soutien et les ventes à la criée sur les marchés qui nous permettent de survivre (d’ailleurs, à l’occasion, si vous voulez organiser une petite vente sauvage, vous avez notre mail). Mises à part des kilos de pâtes et quelques (hecto) litres de bière pour nos (trop) longues nuits de bouclage, tout l’argent est réinvesti dans l’impression du numéro suivant. Mais notre déficit est structurel. Aucune soirée de soutien ne nous a jamais vraiment permis de nous remettre à flot. C’est pour ça qu’aujourd’hui on s’adresse à tous ceux et celles qui pourraient et voudraient allonger un peu de thunes pour nous aider à continuer.
Enfin une presse libre
Depuis le printemps 2007 La Brique est tout simplement le seul journal indépendant, « sans pub et sans pitié », face au monopole-régional-de-production-quotidienne-de-papier-à-caractère-décérébrant qu’est La Voix du Nord. Ce travail, nous le faisons bénévolement, à jongler entre RSA, études, esclavage salarial, et le reste de ce que comprend une vie : les amours, les ami-es, parfois la famille. Tout ça sans standardiste ni rédac’ chef. Toutes les heures sont supplémentaires, et ne rapportent aucun point retraite. Et puis, un peu d’humilité n’a jamais tué personne : La Brique est le seul journal qui puisse dire que La Voix du Nord et Nord Éclair ne sont que des torchons publicitaires, et le démontrer. La seule qui enquête sur des pollutions au plomb en plein quartier populaire à Lille Sud. La seule qui écrive sur des bavures policières ; le racisme ordinaire ; les expulsions des pauvres de leur quartier ; l’écologie citoyenne à la mords-moi-le-nœud ; la lesbophobie institutionnelle ; l’absurdité des politiques migratoires ; l’histoire ouvrière et la culture populaire face à la machine de guerre Lille 3000 ; d’autres manières de concevoir l’habitat, l’éducation… C’est aussi la seule qui se revendique comme subjective et partisane : le sens qu’elle met à son travail participe ouvertement à une lutte politique. Si vous n’avez pas entendu les violons sur cette dernière envolée et que vous n’avez pas la larme à l’œil, c’est qu’on ne peut plus rien faire pour vous. La Brique c’est pas cher, et on accepte les chèques, les virements bancaires, la petite monnaie et toute votre ferraille.
Chèques à l’ordre des « Amis de La Brique » / 14 rue des Tours, 59000 Lille
Ou par virement bancaire / Les amis de la Brique IBAN : 76 4255 9000 6141 02200 0056 820 / BIC : 42559 00061 4102000056 820
Contact : 03.20.63.20.28
Le collectif de rédaction
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