Des jeunes chômeurs ont repris, depuis samedi soir, à Gabès, un sit-in à l’entrée des usines d’Acide Phosphorique et celle de DAP (Di-ammonium phosphate), relevant du Groupe Chimique Tunisien (GCT).
Ces jeunes chômeurs ont contraint, à une heure tardive de la nuit du samedi, les employés travaillant dans ces deux unités de production industrielle, à quitter leurs postes de travail, ce qui a arrêté net les préparatifs pour relancer le processus de production.
Ils ont expliqué à la TAP, le retour au sit-in par « le durcissement de la position de la direction générale du GCT. Aucune solution qui réponde à nos aspirations en matière d’emploi, n’a été trouvée avec elle. »
Plusieurs sit-inneurs réclament la proclamation des résultats du concours organisé par le GCT pour le recrutement de 650 agents et techniciens, tandis que plusieurs autres demandent une intégration au sein de la société, tout en refusant les critères adoptés pour l’organisation du concours.
Les employés des usines du GCT avaient rejoint leurs postes, le 27 décembre 2010, après la levée du sit-in observé, par un groupe de jeunes chômeurs, depuis plus d’un mois, au niveau des entrées de ces usines.
Le Groupe Chimique qui a subi de grandes pertes à cause de l’interruption, depuis plusieurs mois, de sa production due à la multiplication des mouvements de protestation, a été contraint d’importer, récemment 30 mille tonnes d’engrais azotés (Ammonitrate).
Une source de la direction régionale du GCT à Gabès, avait annoncé que durant les prochains jours, « 20 mille tonnes additionnelles d’ammonitrate seront importées, moyennant une enveloppe de 8 millions de dinars, un montant qui vient s’ajouter aux grandes pertes enregistrées, ces derniers mois, par le Groupe ».
Leur presse (La Pravda de Tunisie, 2 janvier 2012)
Les sit-in à Gafsa et à Gabès ont repris, selon la TAP. La trêve n’a duré que quelques jours.
En effet, un groupe de jeunes sit-inneurs à Menzel Bouzayane dans le gouvernorat de Sidi Bouzid ont installé, dimanche 1er janvier 2012, des tentes à la gare de la région et sur les rails de chemin de fer, bloquant ainsi le passage des trains de transport du phosphate acheminé du bassin minier vers Sfax. Ils ont, également, barré le passage à environ 40 camions de transport du phosphate.
Les jeunes sit-inneurs revendiquent notamment leur droit à l’emploi et l’accélération du dédommagement des martyrs et des blessés de la révolution ainsi que les personnes dont les locaux et les biens ont été gravement affectés pendant les événements du 14 janvier.
Notons que les protestataires ont permis uniquement le passage des trains de voyageurs. (…)
Leur presse (Business News, 2 janvier 2012)