Poète assassin
J’assassine les mots dans les ruelles sombres, des nuits trop noires,
Pourfendant dans le sens du poil le vent d’acier des carnassiers d’outre tombe…
Ossuaire malveillant des mots triturés sous le plafonnier des gens sans nuances,
Qui cherche en vain l’air d’une danse macabre.
Sabbat courtois des gens d’aisance qui piétine à chaque battement de cœur qui s’éteint,
Le cadavre chaud des enfants oubliés de cette société déstructurée..
Je mords mes mots si dur de mes dents qui se cassent,
Sous les coups de bâton de mes phrases,
Et ma langue saigne du sang le plus chaud, du plus rouge de ma colère, de ma révolte
Je frappe la mélodie qui ronge mon crâne,
du fer chaud de ma haine, chargeant mon haleine du souffre de la réalité blafarde d’un monde qui s’efface.
La nuit s’éteint sur le meurtre de la poésie non structuré des non sens de ma réalité…
Le soleil se lève et les caniveaux vomissent les dernières frasques du poète assassin…
JLR