Plusieurs personnes ont été blessées, dont un jeune enfant, dans des violences qui opposé des jeunes à la police dans la ville de Kébili, dans le sud-ouest tunisien, a-t-on appris lundi de sources concordantes.
Selon Adel Kacem, chef du district local de la police à Kébili, les violences ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche lorsque des jeunes ont jeté des pierres et des bombes lacrymogènes sur les locaux de la police.
Selon ce responsable, cité par l’agence officielle TAP, ces jeunes ont également attaqué à coup de cocktails Molotov des domiciles appartenant aux agents de l’ordre et agressé un officier de police lui causant des blessures graves à la tête et une fracture du nez.
Des habitants parmi lesquels un bébé de quatre mois ont été asphyxiés par les gaz lacrymogènes lancés par les jeunes pourchassés par la police et retranchés dans un quartier résidentiel, selon la même source.
La police a effectué une opération de ratissage de la ville et procédé à l’arrestation de cinq personnes, alors que les violences se poursuivaient lundi, a indiqué la TAP.
Un habitant a en revanche accusé la police d’avoir fait un usage excessif de la force en tirant massivement des bombes lacrymogènes créant un mouvement de panique et d’avoir ainsi blessé des résidants du quartier Ennazla.
Ce témoin, également cité par la TAP, a affirmé que des policiers avaient forcé la porte de son domicile dans la nuit de samedi à dimanche pour arrêter son fils accusé de faire partie du groupe soupçonné de violences anti-policières.
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur a indiqué à l’AFP que ces violences intervenaient à la suite d’une campagne sécuritaire lancée samedi en Tunisie à la suite de plaintes contre l’insécurité et la multiplication d’agressions.
L’officier blessé devant son domicile à Kébili est le responsable local de cette campagne contestée par une frange de la population, a ajouté M. Hichem Meddeb.
Le ministère de l’Intérieur a multiplié la semaine dernière les patrouilles de police dans plusieurs régions et arrêté 184 délinquants recherchés pour vols, braquages et violences.
Ces arrestations ne se font toujours dans des conditions ordinaires car, à chaque fois, des proches ou des amis des prévenus sattaquent aux agents de lordre ou aux établissements sécuritaires pour les faire libérer.
Tunis vient en tête avec 60 personnes arrêtées contre 41 à Nabeul (nord), onze à Sousse (centre) et cinq à Kasserine (ouest), selon des chiffres de la police.
Leur presse (Agence Faut Payer), 19 septembre 2011.
Des nouvelles de la guerre à Kasserine (Tunisie) ici : http://setrouver.wordpress.com/