Communiqué
Dans chaque pays, dans chaque État et dans chaque gouvernement existe la persécution et l’enfermement de ceu/elles qui ne partagent pas les idéologies des structures de pouvoir et de domination qui bénéficient seulement à la bourgeoisie sur le dos des exploitéEs.
Notre ennemi est visible, il se croit tout puissant, Il se croit invincible comme un mur qui se construit au-dessus de nous. Il se croit indestructible, il pense se perpétuer, s’alimentant de la nature et de nos vies. Il croit s’approprier nos vies. Il pense nous aplatir et il construit ses piliers au-dessus de nous, histoire de suffoquer nos rêves et notre rage. Mais il ne se rend pas compte qu’il suffit de bouger quelques-unes de ses briques pour le déstabiliser, Chaque guerrierE détruit ses piliers avec ses propres mains. Il se rompt peu à peu car nous l’avons vaincu. Il est blessé jusqu’à la mort et la peur envahit chaque recoin de son corps répugnant, Son sang alimente nos rêves et nos espérances. Nous écrasons et marchons sur le peu qu’il reste de lui. Encore une fois, notre rage se réjouit sur ses ruines. Nous sommes Anarchistes et pour nous, le Pouvoir et le Capital ne sont pas invincibles.
Nous sommes solidaires avec nos camarades clandestinEs et prisionniEres avec qui nous partageons la même lutte contre ce système espéciste, patriarcal et autoritaire. Il n’existe aucun pacte avec les exploiteurs, ni dialogue, ni compromis, rien de tout cela. Les frontières et pays, selon nous, sont simplement des outils. Outils du Pouvoir afin d’étendre sa domination sur la nature, de laquelle il essaye de nous séparer pour incrémenter son Capital. Car nous sommes Nature, cela est une évidence. L’État essaye de s’approprier la Terre afin de s’enrichir et de l’assassiner. Nous ne cherchons pas la réduction de l’exploitation de la Terre, nous voulons la détruire. Tout cela est bien réel, et non une banale illusion. L’action et la conscience solidaire contre ce monstre est ce qui le rend plus faible, il doit disparaître tout comme ses prisons, ses lois et toute sa structure.
Nous nous solidarisons avec notre camarade Luciano, qui attaque le Capital sans peur ni doutes. L’État chilien veut faire valoir son pouvoir en le faisant passer pour exemple et ainsi essayer de freiner notre lutte. La répression est l’arme qui essaye de nous faire taire et de nous enfermer. Mais la seule chose qu’elle réussit à faire c’est nous réunir et nous enrager encore plus, allumant notre rage et illuminant encore plus intensément le chemin que nous avons décidé de prendre !
Fédération Anarchiste Informelle (FAI) – Front Révolutionnaire International (FRI) – Fraction Autonome de Sauvages contre l’Intervention Capitaliste dans le TIPNIS.
Traduit de l’espagnol (Liberación total), 20 septembre 2011.
Communiqué
Nous revendiquons les actions de la nuit dernière, en solidarité avec notre camarade Luciano Pitronello, qui est sur le point d’être accusé et sûrement emprisonné par l’État chilien malgré son état de santé critique.
Nos activités cherchent à paralyser les activités normales de trois différentes entreprises. L’une d’elle, LAN représente directement des intérêts chiliens en Bolivie ; Indalum et SAE sont des entreprises boliviennes qui importent et vendent des produits chiliens ici.
Ces trois entreprises ont été attaquées car c’est pour nous la façon la plus proche d’attaquer directement à l’État chilien, en soutien à notre camarade Luciano.
En plus d’être une filiale du Chili en Bolivie, LAN se trouve directement impliquée dans l’exploitation de milliers de personnes et dans la destruction de l’environnement.
SAE et INDALUM importent et commercialisent des produits chiliens, mais en plus de cela, chacune d’entre elle représente diverses formes de domination : SAE exploite chaque jour des milliers d’êtres humainEs et non humainEs, et est responsable de l’aliénation de nos corps et esprits à fin de faire gagner des profits aux entreprises capitalistes, leur vendant notre santé. INDALUM est également directement responsable de l’exploitation de milliers de personnes mais aussi de la dévastation de l’environnement, elle contamine chaque jour la nature avec les déchets des entreprises minières.
Lors de nos actions, nous avons fermé les entrées et cadenas des entreprises mentionnées ci-dessus, en utilisant de l’acier liquide. Nous avons également laissé de la propagande à l’intérieur et à l’extérieur, expliquant le pourquoi de notre attaque.
Nous avons décidé de nous confronter directement à certaines institutions du pouvoir chilien présentes ici en Bolivie, en solidarité avec Luciano, lui montrant notre plus profond soutien, nous valorisons sa vie rebelle.
L’État et les relations de pouvoir qui se génèrent dans le système actuel, au Chili, en Bolivie, comme partout dans le monde, nous font tomber dans une vie routinière, ennuyeuse et peureuse. Chaque fois que quelqu’un se lève contre l’autorité, il se voit réprimé parfois avec la mort. De cette répression naît une peur généralisée que les individuEs préfèrent, en fin de compte, intérioriser, en restant bien confortablement chez eux, en faisant la révolution depuis leur ordinateur ou bien décider de faire partie d’un groupe réformiste des droits de l’homme, plus pour sedonner bonne conscience qu’avec l’intention véritable de changer le monde.
« … Attaquer le système dans ses propres termes est inefficace, c’est une perte de temps, c’est se tromper, c’est uniquement renforcer et perfectionner les mécanismes de contrôle social et d’adhésion au système. » La lutte avec des arguments légaux est un non-sens total, c’est pour cela que nous ne cherchons aucun compromis ni pacte avec le pouvoir, nous l’affrontons violemment.
Nos actions parlent d’elles-mêmes : elles visent directement les institutions du pouvoir chilien en solidarité avec Luciano. En même temps, nous cherchons à perturber la vie routinière et confortable de ceu/elles qui, dans la guerre sociale assument une position passive. La routine imposée par le système fait partie de l’endormissement des masses, nous ne prétendons ni illuminer ni réveiller la conscience de personne, mais si, nous voyons nécessaire sa perturbation à-travers l’action directe et la propagande par le fait.
L’action directe, selon nous s’inscrit dans un long combat contre l’autorité, notre lutte fait partie d’une histoire. Afin de ne pas tomber dans la manipulation médiatique des journalistes pions des gouvernements ou bien dans l’oubli des historiens officiels, il est nécessaire d’écrire notre histoire, une histoire de rébellion qui commence par le souvenir et la valorisation de ceux/elles qui ont décidé de se lever contre le pouvoir et de faire de leur vie quotidienne une lutte permanente.
Luciano, sache que tu n’es pas seul, d’ici, nous t’envoyons beaucoup de force et de courage pour te confronter au jeu morbide de la justice.
SOLIDARITÉ ACTIVE AVEC TOUS/TES LES GUERRIER/ERES DU MONDE !
DE LA FORCE ET DU COURAGE POUR NOTRE FRÈRE LUCIANO !
FAI-FRI : Groupe d’Attaque pour la Libération Totale.