Les rebelles syriens résistent à l’assaut de l’armée à Homs
BEYROUTH – Les rebelles syriens postés dans la Vieille ville de Homs (centre) résistaient lundi à l’armée et aux combattants du mouvement chiite libanais Hezbollah qui tentaient d’entrer dans leurs quartiers, ont affirmé une ONG et un militant sur place.
Les bombardements des secteurs rebelles de Homs se poursuivent avec violence, mais l’armée n’avance pas et pour le moment, elle n’a pu s’emparer d’aucune position, a déclaré à l’AFP le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Les combats font rage depuis trois jours aux abords des quartiers rebelles de Khaldiyé et de la Vieille ville, assiégés depuis plus d’un an et que les forces du régime ont bombardés lundi, selon l’OSDH. (…)
L’armée et ses supplétifs ont déjà perdu 32 hommes en deux jours, a affirmé M. Abdel Rahmane.
(…) Un militant sur le terrain a affirmé que l’armée tentait de s’emparer de ces quartiers par quatre axes. Elle n’a pas avancé du tout mais les bombardements continuent, a assuré à l’AFP Yazane al Homsi, contacté via internet.
(…) Dans le même temps, l’armée poursuivait ses bombardements dans et autour de Damas, selon l’OSDH (…). La principale cible était le camp palestinien de Yarmouk, dans le sud de la ville, Qaboune dans l’est et Daraya dans le sud-est. (…)
Presse complice du massacre (Agence Faut Payer, 1er juillet 2013)
Pour rappel :
Ce sont au moins 5000 hommes de ces différentes forces radicales confessionnelles [Hezbollah, brigades irakiennes confessionnelles et milices alaouites de l’AND homsi] qui se lancent depuis ce matin du 29 juin dans l’assaut contre les quartiers rebelles, sorte de ghetto fermé dans Homs, dominé par le célèbre quartier de Khaldiyeh. Ces quartiers, situés dans le Vieux Homs et au nord de la capitale du gouvernorat abritent plusieurs milliers de familles qui vivent dans des conditions déplorables depuis plus d’un an que le siège a débuté. Des salves de l’aviation, lachant leurs bombes partout, ont ouvert les hostilités.
[…] Il est intéressant de voir comment ont été réparties les quelques récentes livraisons d’armes, déjà écoulées et déjà clôturées. Massivement entrées pour Alep et quelque peu pour le gouvernorat d’Idlib, là où la rébellion tient sans réels problèmes face aux loyalistes et les hordes mercenarisées du clan Assad (à défaut de troupes nationales…). Au même moment, là où la rébellion est nombreuse mais totalement abandonnée et sous-équipée, soit le gouvernorat de Homs, le « robinet » est fermé à sec. Dans le même temps, c’est aussi là où les hordes étrangères confessionnelles et radicales se déchaînent (voir l’état de Qusayr après sa « libération »).
Cédric Labrousse, La Chronique du Printemps arabe sur Facebook, 29 juin 2013