[P comme pourris, S comme salauds] Le cas Gérard Collomb, maire de Lyon

Mort de Clément : Collomb demande l’arrestation… des antifascistes !

Jeudi soir, à la fin du rassemblement à la mémoire de Clément, antifasciste assassiné à Paris, Gérard Collomb, maire de Lyon, a été brièvement pris à partie par les quelques manifestants présents sur la place. Les manifestants auraient eu beaucoup de questions à poser au maire de Lyon : sur son silence tout au long des violences fascistes à Lyon, sur son soudain réveil alors que la question fait la une de l’actualité, etc.

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Si les manifestants n’ont pas réussi à approcher le maire de Lyon avec l’arrivée de la BAC — on vante même dans la presse la bravoure de son chauffeur qui a « ceinturé un anarchiste », si, si ! — il prend l’évènement pour un affront personnel, et se répand dans la presse contre une prétendue « violence insupportable […] d’extrême gauche ».

Alors qu’un antifasciste est mort, Collomb, en renvoyant dos à dos, dans le Progrès, extrême-droite et extrême-gauche, met cette mort sur un pied d’égalité avec les quolibets qu’il a reçu. Il prouve au passage le peu de cas qu’il fait de la violence fasciste à Lyon — ou à Paris.

Ce vendredi, le maire de Lyon a annoncé qu’il portait plainte et demande l’arrestation d’individus que la police désigne comme « anarcho-libertaire ». La seule réaction tangible de Collomb suite à la mort de Clément aura donc été de demander l’arrestation des antifascistes.

Mais après tout, qu’attendre de plus d’un maire qui, quand il ne négocie pas avec les grands patrons, expulse les Roms, multiplie les caméras de vidéosurveillance et fait silence sur la violence d’extrême-droite. Sa tentative de récupération politique de l’antifascisme aura été bien brève, nous ne vivons décidément pas dans le même monde.

Complément d’infos
# Le 7 juin à 17:59, par une perle

Et la perle du sensationnalisme à la petite semaine revient, une fois encore, à LyonCapitale. Extrait :

L’édile a été interpellé par une quinzaine de personnes, armées de flashballs et de matraques, selon le site Lyonmag.com. Le chauffeur de Gérard Collomb s’est interposé et a ceinturé un individu. « Les effectifs de la BAC sont intervenus pour l’exfiltrer, évitant ainsi une agression physique », précise la police dans un communiqué. Le maire a ainsi pu se dégager et trouver refuge dans une voiture de police. Il a aujourd’hui décidé de déposer plainte. Il n’y a eu aucune interpellation. (LyonCapitale)

Et pour ceux qui savent encore lire, voilà ce qu’on pouvait lire dans l’article de LyonMag :

… il subsistait sur la place du 1er arrondissement une centaine de militants anarchistes. Ces derniers, reconnaissant le maire de Lyon, commencèrent à l’interpeller.
Encore présent sur place, les policiers ont appelé en renfort un équipage de la BAC, muni de matraques et flashballs, qui s’est interposé entre Gérard Collomb et ses poursuivants.
Le premier magistrat a finalement été exfiltré dans leur voiture, avec plus de peur que de mal. (LyonMag)

Mais le must reste cette citation de Collomb :

« La violence est insupportable. J’appelle à ce que Lyon redevienne une ville de paix et je souhaite bannir toute forme de violence et de haine dans la municipalité »

… ou comment nier en une phrase, 4 ans de violences fascistes à Lyon.

Rebellyon, 7-8 juin 2013

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