Marre de se laisser aménager !
[Tract distribué aux pique nique de mercredi 24 août midi à Nantes en soutien aux personnes en garde à vue soit disant pour l’action contre la caravane démagogique du P.S.]
Quand on observe autour de soi, on voit beaucoup de béton, du gris, du rose, du vert, du bleu, le tout agrémenté d’asphalte. C’est le monde qu’illes veulent nous imposer. Chaque jour, à Notre-Dame-des-Landes et ailleurs, le parti socialiste, Vinci, et leurs commandos républicains, orchestrent la destruction de milliers d’hectares de bocages et de zones de vie.
Face à cela, accusées d’avoir dégradé la caravane de propagande socialiste, six personnes ont été interpellées à Nantes lundi 22 août aux alentours de midi, et sont susceptibles d’être poursuivies.
En isolant cet acte, les médias et les politicien.ne.s tentent à nouveau de décrédibiliser cette lutte qui dure depuis près de 40 ans, qualifiant certain.e.s opposant.e.s de violent.e.s, odieux.ses, bêtes et méchant.e.s.
Pourtant, décider du cours de la vie des gen.te.s, aménager, aseptiser et capitaliser, détruire des maisons au bulldozer et tout ravager… cette violence-là paraît justifiable et est officiellement légitimée par le jeu démocratique.
Nous refusons de nous laisser entraîner dans cette distinction violence/non-violence, pacifisme/radicalisme, légalisme/illégalisme, légitimité ou non : car dans leurs bouches de politicien.ne.s, la violence n’est jamais du côté de l’État et des grands groupes comme Vinci. La violence n’est jamais de leur côté quand une personne se fait tabasser (quand illes cassent quatre côtes et perforent le poumon d’une manifestante — aéroport de Nantes le 27 juillet). La violence n’est jamais de leur côté quand illes expulsent quelqu’un.e. La violence n’est jamais de leur côté quand illes nous disent comment on doit vivre. En revanche, la violence qualifie toujours celles et ceux qui s’attaquent concrètement aux moyens matériels de leurs projets.
Cette stigmatisation médiatique a toujours existé dans les moments de lutte, comme en dehors, afin d’isoler des personnes, casser des solidarités, et justifier d’avance l’adoption de nouvelles lois, la répression et son arsenal politico-judiciaire.
Le jeu démocratique amène l’illusion que la vie/l’avis des personnes aurait du poids dans ce système. Un Non hurlé depuis 40 ans à Notre-Dame-des-Landes ne semble pas retentir assez fort pour être pris en compte. Illes cultiveront cette illusion jusqu’au bout du projet afin d’éviter que l’on prenne conscience qu’une résistance active est notre seule prise. Ce projet d’aéroport est porté par ce parti saccageur (PS) et est déjà commencé par Vinci.
Seules nos solidarités et notre détermination l’empêcheront.
Nous sommes solidaires avec toutes les personnes arrêtées, qu’elles aient participé ou non à ces actions.
NON À L’AÉROPORT
SOLIDARITÉ AVEC TOUTES CELLES ET CEUX QUI REFUSENT DE SE FAIRE AMÉNAGER LEURS VIES !
VINCI, PS, DÉGAGE !
MARRE DE SE LAISSER AMÉNAGER !
Indymedia Nantes, 25 août 2011.
Les quatre personnes interpellées lundi ont été remises en liberté ce mercredi après 48 heures de garde à vue.
Toutes les quatre devront répondre de… « refus de se soumettre à des prélèvements biologiques (ADN) » et « refus de se soumettre aux relevés signalétiques (empreintes) ».
Une sera aussi jugée pour « dégradations légères par inscription (tag) par personne dissimulant son visage ».
Deux devront enfin s’expliquer sur la « fourniture d’identités imaginaires » (sic !).
Liste de discussion du réseau Résistons Ensemble, 24 août 2011.
Le commando renvoyé au tribunal
Quatre personnes, arrêtées lundi après le saccage de la caravane des primaires du Parti socialiste à Bellevue, ont été renvoyées hier en correctionnelle. Des slogans hostiles au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes — soutenu par les élus socialistes locaux — avaient notamment été taggués sur la carrosserie du camion.
Trois Britanniques de 23, 27 et 35 ans, ainsi qu’un Américain de 27 ans, seront ainsi jugés le 24 novembre pour avoir fourni une fausse identité et refusé de se soumettre aux prélèvements ADN en garde-à-vue. Parmi eux, une Anglaise de 23 ans comparaîtra aussi pour « dégradation de bien par inscription », après [avoir] été identifiée comme l’un des auteurs des tags. Les trois hommes n’ont en revanche pas pu être mis en cause pour des violences ou des dégradations, faute de reconnaissance formelle par les témoins.
De son côté, la coordination des quarante associations opposées au futur aéroport a « condamné » hier ces dégradations… mais aussi celles contre le local Europe Écologie – Les Verts.
Leur presse (20 Minutes.fr), 25 août 2011.
Nantes. Des anti-aéroport s’en prennent à la caravane du PS
La caravane des primaires du Parti socialiste a été vandalisée, hier, à Nantes, par une trentaine d’individus encagoulés qui se disaient opposés à la construction du nouvel aéroport.
« Ils ont tagué la caravane, ont crevé les pneus, ont arraché des morceaux de carrosserie. Ils ont aussi jeté du purin à l’intérieur de la cabine du chauffeur et cherché à retourner la caravane », a raconté Julliette Perchepied, coordinatrice de la caravane du PS, de passage à Nantes, hier. « Les slogans tagués sont anti-aéroport et ils nous ont dit qu’ils ne voulaient pas que cet aéroport soit fait. » Il n’y a pas eu de blessés et la caravane a pu être dépannée.
Six suspects interpellés
Hier, en début d’après-midi, les militants s’étaient installés au cœur de Nantes pour continuer à informer sur les primaires. La caravane des primaires du PS a quitté les Champs-Élysées, à Paris, le 14 juillet et devait terminer son parcours à La Rochelle le 25 août pour l’université d’été du PS. Benoît Hamon, porte-parole du PS, a indiqué qu’une plainte allait être déposée. Six suspects âgés de 24 à 35 ans ont été interpellés dans l’après-midi et placés en garde à vue. Les six personnes — un Français, un Allemand, un Américain, un Australien et deux Britanniques — « se sont déclarées clairement comme des opposants au projet d’aéroport », a dit le procureur de la République à Nantes, Xavier Ronsin. Il s’est déclaré « inquiet face à la montée des incidents violents » dans ce dossier. « Aucun débat ne peut justifier l’intimidation ou la violence physique et verbale », ont réagi Harlem Désir, premier secrétaire du PS par intérim et Laurianne Deniaud, présidente des Jeunes Socialistes. Europe Écologie – Les Verts, parti opposé à la construction de l’aéroport, a également « fermement » condamné l’attaque. « De telles attitudes, commises par une minorité, discréditent totalement le juste combat de ceux et celles qui luttent sans discontinuer depuis des années contre ce projet » et ces agissements « rendent service aux promoteurs du projet », estime le parti, rappelant que sa propre permanence régionale a été vandalisée.
Leur presse (Le Télégramme.com), 23 août 2011.
Fait divers : Violente action d’un groupe se revendiquant opposant au projet de nouvel aéroport
Un commando attaque la caravane du PS
Ils étaient une trentaine, « visages masqués ». Six suspects, pour la plupart étrangers, ont été interpellés.
Matinée très éprouvante pour sept jeunes socialistes. Après Ségolène Royal dimanche, Juliette, Romain et les autres ont reçu la visite, autrement moins courtoise d’« une trentaine de personnes » hier, place des Lauriers, quartier Bellevue à Nantes.
« Ils avaient l’air très organisés ! Ils sont arrivés de partout, avec des cagoules sur la tête. Un vrai commando ! D’emblée, ils étaient là pour détruire la caravane. » Et les menaces ont été mises à exécution. L’attaque a duré une poignée de minutes.
Avec de gros dégâts à la clefs : « les pneus ont été crevés, les rétroviseurs cassés, la caravane taguée et du lisier déversé », énumèrent les militants. Un animateur du mouvement a même essuyé un coup de coude, en voulant protéger le camion. La police est arrivé après. « Mais ils avaient déjà filé… »
Six suspects
Mais qui sont-ils ? « Ils se revendiquaient clairement comme des opposants à l’aéroport de NDDL », disent tous les témoins de la scène. Les slogans marqués sur caravane en attestent. Des opposant, d’accord, oui, mais encore ? Certains d’entre eux pourraient être ces cinq hommes et femmes interpellés dans la foulée. Un seul est Français. Les autres sont Allemands, Anglais, Américains et Australiens. Ils sont âgés de 24 à 35 ans et se trouvaient en garde à vue hier soir.
Ceux qui ont fait ça « ont dépassé la liberté d’expression et méprisé le débat démocratique », a indiqué Xavier Rosain. Le procureur de la République de Nantes se dit « inquiet face à la montée des incidents violents » autour du projet d’aéroport de NDDL. (Le 27 juillet, une manifestation avait tournée à l’affrontement à l’aéroport Nantes-Atlantique. Le 31 juillet, deux bouteilles de gaz avaient explosés sur un chantier Vinci à Sautron.)
Un enquêteur se demande quant à lui « jusqu’où ça va aller ? »
De leur côté, les jeunes socialistes, eux, vont poursuivre leur chemin, comme prévu. « Pas question de se laisser intimider. »
« On ne se laissera pas intimider »
Les principaux responsables socialistes sont unanimes pour condamner l’attaque de la caravane
Alain Gralepois, secrétaire PS 44.
« Ce n’est pas la première fois que l’on est pris à parti. Aujourd’hui, on assiste toutefois à une montée de la violence. À chacun de prendre ses responsabilités ; L’ACIPA devrait réagir car cela décrédibilise et discrédite son action. »
Jean-Marc Ayrault, député maire de Nantes, et Jacques Auxiette, président de la Région.
Dans un communiqué commun, ils condamnent « fermement » cette « attaque lâche et violente ». Pour eux, « une fois encore, une frange extrémiste des anti-aéroport a recours à des méthodes qui ne sauraient trouvé leurs place dans une société démocratique, discréditant un peu plus leur mouvement ».
Philippe Grosvalet, président du CG.
« L’opposition au futur aéroport se caractérise depuis plusieurs mois par des actions illégales et de plus en plus radicales. Ces procédés ne sont pas acceptables dans un État de droit. Le projet d’aéroport est légal et régulier ; les collectivités et élus qui le défendent ne se laisseront pas impressionner par ceux qui refusent les règles du jeu démocratique. »
Benoît Hamon, porte parole PS.
« Il est sûr que nous ne laisserons pas cette affaire impunie. »
Ils ont dit :
EELV condamne
Europe Écologie-Les Verts « condamne fermement cette attaque […]. L’opposition de notre parti s’inscrit uniquement dans le cadre démocratique et pacifique […] Rien ne justifiera jamais la violence. » Et « de telles attitudes, commises par des minorités, discréditent le juste combat de ceux qui luttent depuis des années contre ce projet ».
Jean-Philippe Magnen (EELV) : « inadmissible »
« Ces actions inadmissibles desservent la cause des opposant contre le projet d’aéroport. Notre lutte est politique et non-violente » explique le vice-président de la Région qui précise qu’un local de EELV à Nantes (rue des Hauts pavés) a également été dégradé mi-août.
Louvrier (UMP) : « double discours »
Le conseiller régional UMP condamne « fermement cette attitude ahurissante de violence et de bêtise ». Puis, visant EELV, il poursuit : « Une partie responsable ne peut pas tenir un double discours […]. Poursuivre les contestations alors que le débat a eu lieu et que le temps de l’action est venu, c’est inciter à l’excès des groupes extrémistes. »
L’ACIPA contre la violence
« Ce n’est pas une action de l’ACIPA. Ne sommes complètement détachés de ce genre d’action violente », explique Dominique Fresneau, coprésident de l’association d’habitants contre le projet d’aéroport. « Nous revendiquons toutes celles que nous faisons, nous ne défendons pas, mais nous ne le condamnons pas. »
Leur presse (Anne-Hélène Dorison, Presse-Océan), 23 août 2011.
Six interpellations après le saccage de la caravane d’été du PS
Un groupe de trente personnes aux visages masqués — hostiles à un projet d’aéroport près de Nantes — s’en est pris lundi à la caravane d’été du parti socialiste, un camion aux couleurs du PS qui parcourt la France pendant la saison estivale. Six suspects âgés de 24 à 35 ans ont été interpellés dans l’après-midi et placés en garde à vue.
Vers 11 heures, les assaillants ont attaqué le véhicule stationné dans le quartier Bellevue, à Nantes. Il s’agirait vraisemblablement d’opposants au projet d’aéroport Notre-Dame-des-Landes qui en veulent aux élus locaux socialistes de soutenir le projet.
Le camion a été saccagé : pneus crevés, vitres détruites, morceaux de carrosserie arrachés… Du purin a été répandu dans la cabine du camion. Des tags hostiles au projet de construction de l’aéroport ont été peints et des insultes ont été proférées à l’égard des militants du Mouvement des jeunes socialistes (MJS). L’assaut n’a fait aucun blessé.
Le futur aéroport de Nantes doit être construit par le groupe Vinci à Notre-Dame-des-Landes à 30 km au nord de Nantes. Le projet est soutenu par toutes les collectivités locales socialistes mais suscite l’opposition de plusieurs collectifs rassemblant des agriculteurs, des habitants et des militants anarchistes installés sur le site. […]
Leur presse (Le Parisien.fr), 22 août 2011.
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