[Lyon] Le centre de rétention incendié : Des milliers d’euros de dégât – Quatre mises en examen

 

« Un centre de rétention, c’est avant tout une prison, et une prison ou l’on se retrouve enfermé, sans avoir été condamné pour quoi que ce soit, et dans l’attente d’une expulsion vers un pays qui n’a bien souvent rien à voir avec la vie actuelle des personnes expulsées. Alors un centre de rétention qui crame, on ne peut que s’en réjouir.

Sabotons la machine à expulser !
Liberté de circulation ! »

Rebellyon, 28 juillet 2011.

 

Lyon/rétention : 4 mises en examen

Quatre hommes qui étaient placés au centre de rétention de Lyon-Saint-Exupéry ont été mis en examen et écroués ce soir [30 juillet] pour l’incendie volontaire du centre qui a eu lieu jeudi, a-t-on appris de source policière.

Ces hommes, trois Tunisiens et un Marocain, avaient été arrêtés et placés en garde à vue après cet incendie qui a endommagé des chambres et entraîné le transfert de la soixantaine de personnes retenues vers d’autres centres. Quatorze fonctionnaires de police et six personnes retenues avaient été intoxiqués par les fumées.

Plusieurs départs de feu simultanés avaient été constatés. Les quatre hommes ont été écroués à la maison d’arrêt de Lyon-Corbas.

Leur presse (Agence Faut Payer), 30 juillet 2011.

 

29 retenus lyonnais placés à Nîmes

Après un incendie au centre de rétention de Lyon, vingt-neuf retenus ont été transférés, en bus, au centre de rétention administrative (Cra) de Nîmes, dans la nuit de jeudi à vendredi.

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Les retenus lyonnais, hier au palais de justice

Après le voyage éprouvant et l’attente dans la nuit au Cra nîmois, un couple et son bébé ont été reconduits en Serbie dans la matinée. Une expulsion « illégale » selon la Cimade. En revanche, un jeune homme de nationalité russe a été remis en liberté hier suite à une décision du juge des libertés et de la détention statuant sur une demande de prolongation de rétention. Me El Baz, l’avocate du jeune homme, a rappelé qu’après l’incendie au centre de rétention de Lyon, ces étrangers avaient été menottés en attendant leur transfert à Nîmes, fouillés au corps à leur arrivée au Cra de Nîmes et que leurs droits n’avaient pas été respectés. Un jeune Afghan, qui devait lui aussi comparaître devant le juge des libertés et de la détention, n’a pu être entendu, aucun traducteur n’ayant pu être joint.

Coïncidence ou pas, cet incendie au centre de rétention à Lyon — Marseille et Nîmes ont aussi été concernés par des débuts d’incendie — intervient concomitamment à l’application de nouvelles dispositions contenues dans la loi sur l’immigration. Ces nouvelles règles prévoient notamment l’interdiction d’un retour en France pour les expulsés.

Leur presse (Midi Libre.fr), 30 juillet 2011.

 

Incendie au CRA : 8 personnes en garde à vue

Après l’incendie qui a détruit une partie du Centre de rétention administratif (CRA) de Lyon Saint-Exupéry, huit personnes prises en flagrant délit sur les lieux ont été placées en garde à vue. Plusieurs centaines de milliers d’euros de dégâts matériels pourraient leur être imputés.

Selon les premiers éléments de l’enquête menée par la direction régionale de la Police de l’air et des frontières (PAF), le feu a pris en cinq endroits différents du centre de rétention administratif de Lyon, jeudi 28 juillet, peu après 13 heures. À l’arrivée des pompiers, huit personnes ont été prises en flagrant délit sur les lieux des départs de feu dans la partie réservées aux hommes du CRA. Elles ont été placées en garde à vue afin de démêler leurs responsabilités respectives. Mais après plusieurs heures d’interrogatoires, les policiers n’ont toujours pas réussi ce vendredi à comprendre qui des uns ou des autres avaient mis le feu, qui était complice. « Il y aura certainement des suites judiciaires à cette affaire », affirmait vendredi une source policière en fin d’après-midi. Une information judiciaire pourrait être ouverte à l’issue de la garde à vue samedi soir, avant un procès au pénal. Les résultats des relevés de la police technique et scientifique pourraient notamment aider les enquêteurs à imputer la responsabilité aux uns ou aux autres.

Le préjudice quant à lui n’a pas encore été évalué. Une commission de sécurité va passer dans les prochains jours pour chiffrer les dégâts. D’ici là, le centre est fermé. Les retenus, 58 personnes en dehors des mis en cause, ont été transférés vers d’autres centres de rétention, à Nîmes et à Toulouse. Forum réfugiés s’assure du suivi de leurs dossiers à la Cimade qui accompagne les retenus dans ces centres.

Quant aux sans-papiers qui seront arrêtés dans la région pendant la période de fermeture du centre, ils seront transférés « en fonction de leur profil et du nombre de places » dans les centres de rétention les plus proches « pendant au moins quinze jours ». « Tous les centres de rétention ont une compétence nationale », rappelle-t-on à la police de l’air et des frontières.

À Lyon, jamais un incendie n’avait entraîné la fermeture du centre de rétention. Un précédent en 2007 n’avait pas causé autant de dégâts. On parle déjà de plusieurs centaines de milliers d’euros de préjudice.

Leur presse (Lyon Capitale), 29 juillet 2011.

 

8 gardes à vue après l’incendie à Saint-Exupéry

La piste criminelle ne fait pas de doute, et l’enquête progresse.

Huit personnes sont actuellement en garde à vue après l’incendie volontaire d’hier au Centre de rétention administrative de l’aéroport Saint-Exupéry. Selon la préfecture, deux d’entre elles ont été filmées par la vidéo-surveillance en train de mettre le feu.

On rappelle que cinq départs de feux simultanés ont été relevés. Cet incendie a entraîné l’évacuation de soixante-huit personnes vers d’autres centres de rétention, notamment à Nîmes et Toulouse… Une vingtaine de personnes dont quatorze policiers ont été incommodées par les fumées…

Cet incendie aurait pu virer au drame… Les policiers ont retrouvé deux personnes inconscientes à cause de la fumée, dans des pièces isolées, pendant l’incendie.

Par ailleurs, les flammes et l’eau utilisée pour les éteindre ont causé d’importants dégâts au Centre de rétention. Cela va nécessiter trois semaines de travaux.

Leur presse (Radio Scoop), 29 juillet 2011.

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