Lausanne – Bannie en français, l’insulte revient en grec
Les occupants d’une maison du centre-ville de Lausanne (VD) ont trouvé la parade pour dire tout le mal qu’ils pensent des agents, sans trop les fâcher.
« Solidarité avec les anarchistes grecs en lutte. Flic, porcs, assassins ». Difficile, ces derniers jours, de ne pas lire ces propos peu amènes à l’égard des pandores, pour qui passait Rue Saint-Martin, à 300 m du poste de police municipale, à Lausanne (VD).
Visible sur la façade du squat de la Hache, le texte a disparu lundi après-midi, avant la visite du délégué jeunesse de la Ville, Tanguy Ausloos. Mandaté par la police, celui-ci devait convaincre les squatteurs, sur place depuis 2010, de retirer la banderole. Apparemment, une solution a été trouvée, qui contente tout le monde. Toujours solidaires avec les Grecs en lutte contre les mesures d’austérité décidées par leur Gouvernement, les habitants ont tout simplement ressortis leur tirade… en l’écrivant dans la langue de Nana Mouskouri.
Pour la police, une situation supportable : Jean-Philippe Pittet, porte-parole, y voit la preuve que la voie du dialogue avec les squatteurs, prônée par la Ville dans l’affaire, a porté ses fruits. Quant aux occupants, rencontrés lundi, ils ne se disent « pas étonnés » que leur texte ait interpellé des agents du coin. Notamment suite à l’affaire Skander Vogt, mort en prison, ou à celle du voleur de voitures tué en avril 2010 sur l’A1 par un policier.
Leur presse (Raphaël Pomey, 20 Minutes Online), 4 juillet 2011.
Lausanne – Des squatteurs insultent la police publiquement
Une banderole traitant les « flics de porcs assassins » a été déployée vendredi sur la façade d’une maison occupée à la rue Saint-Martin. Le Municipal de la police se contente d’envoyer le délégué à la jeunesse pour négocier avec les squatteurs.
Les occupants du numéro 25 de la rue St-Martin, au centre de Lausanne, ont installé vendredi une banderole sur la façade de la maison qu’ils occupent depuis plus d’un un an. En gros caractères, il y est écrit leur solidarité avec les anarchistes grecs ainsi que des insultes envers la police.
Porte-parole de la police lausannoise, Jean-Philippe Pittet a appris la nouvelle par 20minutes. « Ce n’est pas la première fois qu’ils installent des telles banderoles, explique-t-il. Nous allons de nouveau envoyer le délégué communal à la jeunesse, Tanguy Ausloos, afin de les convaincre de retirer cela. »
La police ne va-t-elle entreprendre rien d’autre ? « C’est une question de proportionnalité, souligne Jean-Philippe Pittet. Si on peut éviter ainsi une intervention, c’est mieux… »
Pour rappel, les mêmes squatteurs avaient refusé, en septembre 2010, l’accès de la maison occupée illégalement à des inspecteurs de police sur mandat d’un juge à la suite d’une plainte pénale déposée par le propriétaire des lieux, avant de les bombarder de boules de pétanque, de marteaux et d’un réfrigérateur.
Du matériel dérobé sur des chantiers et des barrières métalliques avaient alors été découverts. Plusieurs plans de cannabis, des petits engins explosifs artisanaux ainsi que des armes blanches avaient été saisis.
Contacté par 20 minutes online, le Municipal POP responsable de la police de Lausanne a décrit cette banderole d’insultes de « politiquement inadmissible ». « On ne peut pas accepter de tels actes », a poursuivi Marc Vuilleumier. Mais il confirme se contenter pour l’instant d’envoyer le délégué à la jeunesse négocier avec les squatteurs. Et si aucun compromis n’était trouvé ? Alors on aviserait, répond-il, en soulignant que le contrat de confiance obtenu entre le propriétaire de la bâtisse et les squatteurs est toujours en vigueur.
Samedi soir, les insultes contre les forces de l’ordre agrémentaient toujours la façade du numéro 25 de la rue Saint-Martin…
Leur presse (Frédéric Nejad, 20 Minutes Online), 1er juillet 2011.