Notre-Dame-des-Landes : Le Farouezt a tenu bon face à l’envahisseur, le 01/11 ! Résistons une nouvelle fois pour préserver un des derniers lieux de vie et de résistance !
Aujourd’hui, jeudi 1er Novembre, les camarades ont réussi à défendre un des derniers lieux de vie des occupant-e-s de la ZAD. Il s’agit du Farouezt, une cabane magnifique auto-construite dans un taillis tout aussi remarquable.
Ayant eu à subir par deux fois les assauts des troupes de « César » (nom que ces idiots ont donné à l’opération de destruction de la ZAD), les camarades ont tenu bon, et ce malgré les lacrymogènes et leur attirail de légionnaire ultra-moderne.
Demain, les forces d’occupation militaire risquent de revenir en force pour déloger un des derniers lieux de résistance de la ZAD (mais il y en aura d’autres !).
Dès demain matin de bonne heure (5h du matin), aidons les camarades à tenir le Farouezt, et à en faire un bourbier et une honte pour leurs manœuvres militaires de pacification de la ZAD par la terre brûlée !
Seule notre résistance déterminée et commune, fera de Notre-Dame-des-Landes l’exemple de leur échec à mater nos désirs de vies et d’autonomie !
Faisons de la ZAD un exemple de résistance pour toutes/tous ceux/celles résigné-e-s face au rouleau compresseur de la croissance et du profit sur le dos de la majorité d’entre nous !
Nous ferons de la ZAD leur bourbier ! Ils ne bétonneront pas nos espaces de vies en toute impunité !
Rejoignez la résistance !
N.B : les occupant-e-s de la ZAD viennent de mettre pas mal de photos des trois derniers jours de résistance sur leur site, dont une photo d’un flic qui vise au flashball des camarades dans les cabanes en hauteur ! Vous pouvez les trouver ici :
picasaweb.google.com/113382718807039752437/Expulsions
Collectif de lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, 1er novembre 2012
[La résistance s’amplifie, continuons le combat !] Communiqué de presse des occupant-e-s de la ZAD du 31 octobre
Vu sur le site internet des occupant-e-s de la ZAD, le 01/11/2012 :
Alors que les opérations d’expulsion se sont aujourd’hui poursuivies sur la ZAD, zone menacée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, un nombre grandissant de voix s’élèvent contre la répression des opposants et exigent l’abandon du projet [Après Paul Molac, député de la 4e circonscription du Morbihan, faisant part de son inquiétude quant au déploiement des forces de l’ordre pour chasser des opposants dont il a déclaré comprendre les motivations, l’ancien Directeur à la Caisse des Dépôts et Consignations, Patrick Warin a publié une lettre ouverte à François Hollande l’exhortant à abandonner le projet, tandis qu’une centaine de personnes ont assisté à la réunion d’organisation de la manifestation de réoccupation du 17 novembre prochain.].
Aux lieux-dit le Sabot et les 100 Chênes, les forces de l’ordre ont dû intervenir à grand renfort de gaz lacrymogènes pour faire reculer les opposants et faire descendre de force les personnes qui défendaient les habitations en en occupant les toits. La violence a été une fois de plus disproportionnée, avec des tirs de grenades lacrymos et de flashball effectués depuis un hélicoptère sur des manifestants.
Dans la forêt de Rohanne, également menacée de destruction, il a fallu toute la journée aux gendarmes mobiles et à leur équipe de gendarmes de haute montagne pour déloger les habitants de quatre cabanes et détruire celles-ci. Au sol, de nombreuses personnes de tous âges, voisins, paysans, opposants venus de plus loin, ont soutenu celles et ceux qui résistaient perchés en hauteur. Là encore de nombreux témoignages font part de violences excessives envers les occupants, étouffements, coups et doigts enfoncés dans les orbites.
« J’ai assisté toute la journée à l’intervention des gendarmes dans la forêt, et j’étais vraiment très inquiète d’autant plus que l’un d’entre eux est tombé d’une plateforme dans un arbre suite à une fausse manœuvre de sa part, ce qui fait douter de leurs compétences en terme de sécurité » explique une voisine présente dans la forêt.
La situation a poussé le Président du Conseil Régional des Pays de la Loire à des déclarations paniquées visant à faire taire les interventions publiques qui soulignent l’importance des enjeux autour de ce projet : destruction des terres agricoles, aménagement autoritaire du territoire, changement climatique, mythe de la croissance.
En prétendant qu’il était désormais impossible de stopper la construction de l’aéroport et en essayant d’appliquant la technique bien connue du « diviser pour mieux régner », M. Auxiette n’a fait que souligner la flagrance de l’illégitimité de ce projet. Il nie surtout que l’opposition au projet d’aéroport dépasse aujourd’hui largement le cercle de ceux qu’il continue, malgré l’évidence et l’énorme soutien qui leur est apporté de toutes parts, à qualifier de jeunes activistes isolés.
« Nous vivons tous sur la même terre, nous sommes tous concernés par ce qui se passe ici. Je ne fais pas confiance aux décideurs politiques. Ils nous ont bien prétendu que le nuage radioactif de Tchernobyl s’était arrêté à la frontière française ! » rappelle un paysan breton venu sur place, qui ajoute : « J’ai d’ailleurs prévu de revenir le 17 novembre, pour la manifestation de réoccupation. »