Toulouse. À 12 ans, tabassé par des agents de sécurité pour avoir volé un Kinder
Les agents de sécurité d’un supermarché toulousain ont porté des coups à un enfant de 12 ans qui venait de dérober une barre chocolatée. Ils ont été interpellés par la police.
Quatre minutes de violence, de multiples coups portés… Un enfant de 12 ans a littéralement été passé à tabac par les vigiles d’un supermarché de l’avenue de Grande-Bretagne à Toulouse pour avoir volé une friandise… un Kinder Bueno. La scène s’est déroulée au printemps mais l’enfant, traumatisé, ne les a révélés aux policiers que très récemment.
Ce jour-là, dans le magasin, sa gourmandise l’a fait céder à la tentation. Attiré par un paquet de Kinder Bueno, le petit décide de s’en emparer et de ressortir avec, sans bourse délier. Il est repéré par la sécurité du magasin et interpellé.
Deux vigiles l’emmènent alors en salle de repos où il s’attend à une petite tape sur la main et une réprimande. Mais les choses dégénèrent. L’enfant reçoit une véritable correction. Les deux hommes le frappent. Il essuie des coups de poing, il est violemment projeté contre un mur mais aussi étranglé sur une table. La scène est très longue. Quatre minutes d’acharnement pour une barre chocolatée.
Excédés par les vols à répétition
Blessé, l’enfant est finalement libéré et rentre chez lui. Le médecin lui prescrit un jour d’interruption temporaire de travail. Plusieurs mois après les faits, sa famille vient de déposer plainte au commissariat du Mirail. Les policiers ont mené l’enquête et auditionné des témoins. L’un d’entre eux, un employé du supermarché, a confirmé les dires de la victime, cassette de vidéosurveillance à l’appui. Un indice crucial.
Deux hommes, âgés de 43 et 45 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue. Aux enquêteurs, ils auraient expliqué leur dérapage par les multiples vols à l’étalage quotidiens auxquels ils devaient faire face.
Ils devront s’expliquer devant le tribunal correctionnel de Toulouse au mois de février.
Trahis par la vidéo
L’enregistrement de vidéosurveillance de la salle de repos du magasin montre une scène très longue au cours de laquelle l’enfant est violenté. Son visionnage a choqué un employé du supermarché qui n’a pas hésité à la remettre aux enquêteurs. Confrontés aux images, les deux vigiles mis en cause n’ont pu nier les faits. Ils ont immédiatement reconnu leur implication.
Leur presse (Claire Lagadic, LaDepeche.fr, 13 septembre 2012)