Zurich. Capuchons anticrachats lors des arrestations
Les forces de l’ordre en ont ras le bol de se faire mollarder. Elles envisagent d’encagouler les prévenus.
« Le fait que les policiers se fassent cracher dessus est un réel problème », lance Max Hofmann, secrétaire général de la Fédération suisse des fonctionnaires de police (FSFP). Si Zurich a déjà équipé ses policiers de lunettes de protection (1000 pièces ont été achetées en 2011), un pas supplémentaire pourrait être franchi avec l’utilisation de capuchons anticrachats à placer sur la tête des personnes qui sont arrêtées. Un tel dispositif est actuellement testé à Brême (All) et pourrait bientôt l’être également en Suisse.
« Bonnes expériences »
Concrètement, les personnes arrêtées seraient tout de suite encapuchonnées. « Qui va nous mollarder ou non ? On ne sait jamais à l’avance la réaction d’un suspect menotté », poursuit Max Hofmann.
Plusieurs corps de police ont déjà tenté de résoudre le problème. Ainsi, la police cantonale zurichoise met depuis cinq ans des accessoires du même genre lors du renvoi forcé de requérants. « Depuis que nous les utilisons, nous avons fait de très bonnes expériences avec ces casques », indique Esther Surber, porte-parole de la police cantonale de Zurich. Mais pour l’instant, la généralisation de ces moyens n’est pas à l’ordre du jour, poursuit-elle. Idem à Lucerne.
« Inacceptable »
Denise Graf, d’Amnesty International, espère que l’usage des casques et cagoules ne fasse pas école. « Il est inacceptable que des personnes qui sont arrêtées soient systématiquement soupçonnées de vouloir cracher sur les forces de l’ordre », dit-elle. Une action proportionnelle devrait prévaloir.
Leur presse (Janko Skorup, 20Min.ch, 10 septembre 2012)