« Toute croyance est-elle contraire à la raison ? — Avons-nous le devoir de chercher la vérité ? »

Le Vatican accuse les médias et le Diable à propos du Vatileaks

CITÉ DU VATICAN – Le numéro deux du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, accuse la presse d’imiter l’écrivain à succès Dan Brown et de trop en faire dans sa couverture du scandale du « Vatileaks » qu’il estime être une œuvre du Diable visant à déstabiliser l’Église.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/06/1111.jpg

Fait rare, Mgr Tarcisio Bertone, secrétaire d’État du Vatican, a accordé un entretien au magazine italien Famiglia Cristiana alors que le Saint-Siège tente de restaurer son image après la divulgation par la presse de documents confidentiels du Saint-Siège, affaire qui a été surnommée « Vatileaks ».

Les journalistes, accuse le bras droit de Benoît XVI, « font exprès d’ignorer » ce que l’Église fait de bon pour s’étendre à l’envi sur les scandales.

« Beaucoup de journalistes jouent à imiter Dan Brown », déclare Mgr Tarcisio Bertone à Famiglia Cristiana, en faisant allusion à l’auteur des romans à succès Da Vinci Code et Anges et Démons dont l’action se situe en grande partie à Rome.

« Ils (les journalistes) continuent à inventer des contes de fées et à répéter des légendes », accuse le n° 2 du Saint-Siège.

L’Église catholique, estime-t-il, est « un point de référence incontestable pour un nombre incalculable de personnes et d’institutions dans le monde ». Et d’ajouter : « c’est la raison pour laquelle on tente de la déstabiliser. »

Selon le prélat, il est faux de dire que le Vatican est un lieu d’intrigues et de luttes de pouvoir. « La vérité, estime-t-il, qu’il y a une tentative de semer la division qui vient du Diable. »

Ce portrait des médias a été contesté lors d’un point de presse avec le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi. Un journaliste présent a rappelé que les fuites avaient commencé par une lettre dans laquelle un archevêque se plaignait au pape de la corruption qui régnait selon lui au Vatican.

Le père Lombardi a répondu, tout en se défendant de vouloir généraliser, qu’une partie de la couverture du Vatican par la presse ne « reposait pas sur l’objectivité ».

Le cardinal Bertone a également démenti les affirmations selon lesquelles Ettore Gotti Tedeschi, l’ancien dirigeant de la banque du Vatican, l’Institut des œuvres religieuses (IOR), aurait été limogé parce qu’il voulait que la banque soit plus transparente.

Ettore Gotti Tedeschi, a réaffirmé Tarcisio Bertone, a dû partir après un vote de défiance du conseil d’administration de la banque qui l’a estimé inefficace et semant la division.

Le mois prochain, Moneyval, le système de surveillance du Conseil de l’Europe concernant le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, doit se pencher sur un projet de rapport visant à établir si le Vatican, État souverain, se conforme aux normes internationales.

Leur presse (Reuters, 18 juin 2012)

Ce contenu a été publié dans Archives de l'athéisme, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.