AU FRONT — pas ex
Aux NoBorders, depuis des années, et sur toute la planète, on dénonce la politique migratoire des nations soumises, ces riches qui pointent à l’Omc.
Dans un silence médiatique absolu.
Silence sur les sans-papiers, les migrants, qui meurent sous la botte policière, en Belgique, en Allemagne, en France, et partout ailleurs, même où Schengen n’a pas frappé.
Silence sur les militantEs, rouges, verts, noirs, écraséEs sous les bottes policières pour les protéger/défendre sur ces camps précaires relégués en périphéries.
Silence sur les flottes de Frontex, harnachées comme à la guerre, qui sont tiré sur des radeaux de migrants, dans la mer Égée, et ailleurs.
Au contraire : maintenant que le quota de morts alerte — l’équivalent d’un … pays ? —, on cherche des coupables : les passeurs ? Créés de fait par la situation de détresse voulue par les pays nantis ?
Qui d’autre ?
Certainement pas elleux, nos gouvernantEs, qui nous ont accoutuméEs au fait de se planquer dès qu’illes ont le dos au mur.
Pas elleux, qui ont créé et fait perdurer la situation dans les banlieues, par exemple, en laissant s’installer des zones de « non droit » pour favoriser d’autres quartiers, à coups de culture bidon.
Tout ça pour applaudir la police-qui-tue dans des rassemblements compassionnels.
Allez, redonnez des thunes à Frontex.
Augmentez la sécurité sur le web, en officialisant les débordements sur notre liberté d’expression, déjà existants — l’exemple est sous vos yeux.
Prenez tous les alibis possibles pour essayer de nous aliéner.
La solidarité et l’entraide est possible, sans vous.
Gardez vos embrouilles, fliquez-vous entre vous.
Quant à nous, on reste, entre nous : même pas peur !
On va continuer nos luttes.
On vous laisse à vos désastres calculés et vos magouilles d’initiés.
On n’en a pas fini avec vous !
Sans nationalité, ni dieu, ni maître !
abalaloi – 20 avril 2015