Ben Guerdane : de nouveaux affrontements entre des protestataires et les forces de l’ordre
Les affrontements ont repris entre les protestataires et les agents de la sécurité à Ben Guerdane, mercredi 11 février, a rapporté notre correspondant dans la région.
Selon des témoins oculaires, les protestataires ont assailli de pierres les agents de la sécurités au niveau de la place du Maghreb Arabe ce qui les a conduit à utiliser le gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.
D’autre part, les agents de la municipalité ont entamé un sit in de protestation devant le siège de la municipalité pour dénoncer l’agression de deux de leurs collègues par les agents de sécurité lors des altercations.
Presse antiémeute (ShemsFM.net, 11 février 2015)
Violences dans le sud de la Tunisie
Le gouvernement tunisien a dépêché mercredi deux ministres dans le sud du pays, région pivot de la contrebande avec la Libye agitée par des tensions sociales ayant fait un mort. Le ministre des Finances Slim Chaker et celui du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale Yassine Brahim sont attendus dans les gouvernorats de Tataouine et de Médenine, a indiqué à l’AFP le responsable de la communication du gouvernement, Mofdi Mseddi.
C’est à Dehiba, dans le gouvernorat de Tataouine à la frontière libyenne, qu’un jeune homme a été tué dimanche lors d’affrontements avec la police. Les violences avaient été déclenchées par la saisie d’essence de contrebande mais s’inscrivent dans le cadre d’une contestation plus large. Le Sud, qui vit largement de divers trafics avec la Libye et se dit délaissé depuis des dizaines d’années par les autorités tunisiennes, réclame notamment des créations d’emplois. « Le conseil des ministres a chargé les ministres de se rendre sur les lieux pour s’enquérir de la situation et des revendications sociales », a dit M. Mseddi, en ajoutant que MM. Chaker et Brahim s’entretiendraient avec « les principaux acteurs, notamment la société civile ».
Mardi, une large partie du Sud a observé une grève générale. À Ben Guerdane, près du principal poste-frontière avec la Libye de Ras Jedir, des heurts sporadiques ont opposé de jeunes manifestants à la police. Les syndicats de ces régions, outre des emplois et des investissements, réclament la suppression d’une taxe de sortie du territoire tunisien imposée aux étrangers non résidents depuis octobre et qui nuit, selon les habitants, au commerce avec la Libye.
Presse antiémeute (lexpressiondz.com, 11 février 2015)
Tunisie : le sud du pays paralysé par un vaste mouvement de grève
En Tunisie, un mouvement de grève a bloqué l’essentiel des administrations et des services publics du sud du pays ce mardi 10 février. Des heurts entre policiers et manifestants le week-end dernier, qui ont fait un mort, ont poussé les principaux syndicats à initier cette grève. Ces affrontements ont été causés par des saisies d’essence de contrebande dans cette zone frontalière avec la Libye.
Le mouvement de grève a été largement suivi dans les localités du sud du pays, selon la Confédération générale tunisienne du travail. Les services de transport n’étaient pas disponibles et les commerces étaient fermés, assure cette organisation. Seuls les hôpitaux et les pharmacies restaient ouverts.
Cette grève permet à la population de protester contre l’emploi d’armes envers les citoyens lors des divers mouvements ou manifestations, fréquents dans cette zone frontalière avec la Libye. Les grévistes réclament une enquête sur les événements qui ont débouché sur le décès d’une personne civile le week-end dernier.
Autre revendication : les syndicats demandent la suppression d’une taxe de passage évaluée à près de 30 dinars (environ 13 euros). « Or, souligne un syndicaliste joint par RFI, les commerçants du sud du pays passent plusieurs fois par jour le poste frontière, cela représente un poids financier. »
Sur ce point, le gouvernement tunisien semble vouloir lâcher du lest : « La suppression de cette taxe est à l’étude », assurent les autorités. Toutefois, le gouvernement compte maintenir la vigilance tout en trouvant un équilibre. Le commerce informel coûte chaque année près de 600 millions d’euros à la Tunisie.
Publié par le savoir-faire français (RFI.fr, 10 février 2015)
Tunisie : grogne dans le sud, l’UGTT somme le gouvernement d’agir
Selon l’Union régionale du travail (UGTT), la plupart des commerces de la région de Tataouine, en Tunisie, étaient en grève, ce mardi, à la suite de heurts entre policiers et manifestants qui protestaient contre la saisie par les forces de l’ordre d’essence de contrebande. L’UGTT appelle le gouvernement à agir.
Nouvelle grogne dans le sud de la Tunisie ! Selon l’Union régionale du travail (UGTT), la plupart des commerces de la région de Tataouine étaient en grève, ce mardi 10 février 2015. Cela fait suite à des heurts entre policiers et manifestants, dimanche, qui protestaient contre la saisie par les forces de l’ordre d’essence de contrebande. À l’exception, en effet, des services d’urgence, des pharmacies et de boulangeries, l’essentiel des commerces et bureaux de la région de Tataouine sont restés fermés, précise l’Union régionale du travail.
De même, la ville de Ben Guerdane, dans la région de Médenine près du poste frontière de Ras Jedir, n’a pas été épargnée par la grogne. Elle a aussi été paralysée. Les syndicats dans ces deux régions réclament des créations d’emplois, la suppression d’une taxe de sortie du territoire tunisien, l’assouplissement des contrôles douaniers sur les transports des marchandises et une enquête sur le « recours excessif » à la force par la police, lors de manifestations, dimanche, où notamment une personne a péri.
L’UGTT dénonce la récupération du mouvement par les contrebandiers
Dehiba est le deuxième grand point de passage vers la Libye après celui de Ras Jedir. Malgré la fermeture des frontières entre la Tunisie et la Libye, de nombreux trafics de contrebande du pétrole libyen sont à noter entre le sud tunisien et la Libye. Selon un rapport publié en décembre 2013 par la Banque mondiale, le commerce informel, qu’il soit avec la Libye à l’est ou l’Algérie à l’ouest, coûte à la Tunisie, chaque année, au moins 1,2 milliard de dinars, soit un peu moins de 600 millions d’euros. Selon la Banque Mondiale, près de 328’000 tonnes de produits de contrebande passent notamment par le poste de Ras Jedir chaque année et 20% de la population active de Ben Guerdane vit exclusivement de ce commerce, qui « représente plus de la moitié des échanges bilatéraux avec la Libye ».
Toutefois, l’UGTT tout en affirmant son soutien aux mouvements sociaux et aux « revendications légitimes des manifestants, a dénoncé l’instrumentalisation de ces mouvements par les contrebandiers qui veulent récupérer les manifestations à leur profit ». L’organisation a affirmé « le droit des habitants de Dhehiba, gouvernorat de Tataouine, et Ben Guerdene gouvernorat de Medenine, à la manifestation pacifique, à l’emploi, au développement régional et à la justice sociale, en pressant le gouvernement de prendre des mesures urgentes pour ces régions marginalisées. »
La centrale syndicale a sommé les autorités d’interdire la chevrotine et appelé à l’ouverture d’une enquête pour élucider les dessous et les dépassements commis dans cette affaire et à l’activation des accords internationaux pour la protection des frontières et des droits des travailleurs.
Presse antiémeute (Assanatou Baldé, Afrik.com, 10 février 2015)
Grève générale à Ben Guerdane mais les affrontements reprennent
Les différentes activités économiques, commerciales et éducatives ont été totalement paralysées, mardi, dans la délégation de Ben Guerdane (Gouvernorat de Médenine), à l’exception des laboratoires d’analyse médicale, des pharmacies, du service des urgences et de celui des dialyses.
Cette situation est la conséquence de la grève générale observée à l’appel de l’Union locale du travail (ULT) de Ben Guerdane, avec le soutien de l’Union locale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (ULICA) et de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (ULAP).
Elle entre dans le cadre du mouvement de protestation qui se poursuit dans la région, pour la deuxième semaine consécutive, afin de revendiquer le développement et l’annulation de la taxe sur le départ des Libyens qui quittent le pays.
Le responsable du poste-frontière du côté libyen a démenti les rumeurs concernant la fermeture du passage, même provisoirement, alors que, du côté tunisien, le trafic se poursuit, normalement, avec, tout de même une certaine lenteur.
Une marche populaire pacifique a été, en outre, organisée avec la participation d’un nombre important de citoyens. Ils ont scandé des slogans appelant à annuler de la taxe de 30 dinars (pour les Libyens), à faciliter les procédures douanières et à considérer le poste-frontière comme un complément pour le développement et non un substitut.
Ils ont, aussi, appelé à réactiver les projets publics et privés en suspens dans la zone et à équiper l’hôpital régional d’un scanner. Toutefois, malgré le caractère pacifique de la marche, des participants se sont dirigés vers la place du Grand Maghreb arabe de la ville, ont brûlé des pneus et lancé des pierres, faisant déraper la situation vers des affrontements avec les forces de l’ordre qui ont fait usage de bombes de gaz lacrymogène, pour éloigner les manifestants.
D’après l’ULT, la grève a réalisé un taux de succès de 99 pc, sans qu’il y ait, toutefois, aucune réponse aux revendications des protestataires. Le président de l’ULICA, Lazhar Débir, a considéré que « les décisions du conseil ministériel et de la cellule de crise sont de la poudre aux yeux, surtout qu’elles demeurent encore dans l’expectative, et non des décisions audacieuses et claires ».
Il a adressé au gouvernement une demande portant sur « l’adoption d’une loi qui permette de prélever une partie des revenus des postes-frontières à dépenser pour le développement local des zones les abritant ».
En parallèle, les protestataires indiquent qu’ils sont attachés à la poursuite de leur mouvement, le considérant comme « une révolution des affamés et une étincelle pour une nouvelle révolution qui cherche à rendre à la zone ses richesses spoliées et sa part du développement et des recettes du passage frontalier de Ras Jédir ».
Les députés de la région à l’assemblée des représentants du peuple, ont participé à la marche et au rassemblement, et ont commencé des négociations avec les parties libyennes, dans une réunion qui aurait dû avoir lieu, dans la nuit du lundi à mardi, mais qui avait été reportée sine die.
Presse antiémeute (DirectInfo avec TAP, 10 février 2015)
Ben Guerdane : 16 détenus libérés
Le secrétaire général du Syndicat de la sécurité nationale de Ben Guerdane, Salah Mansouri, a annoncé, dans la soirée du lundi 9 février 2015, la libération de 16 manifestants arrêtés, et ce suite aux diverses protestations dont la ville a été témoin.
Salah Mansouri ajoute dans sa déclaration que cette libération s’est effectuée suite à la signature d’un engagement par chacun des détenus.
Presse antiémeute (DirectInfo, 10 février 2015)
Tunisie : Heurts dans le Sud après une saisie d’essence de contrebande
Des affrontements ont opposé hier des habitants aux forces de l’ordre à Dehiba, dans le sud de la Tunisie, à la frontière avec la Libye, après la saisie d’essence de contrebande, a indiqué le ministère de l’Intérieur.
La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les protestataires qui ont, eux, jeté des pierres et des cocktails Molotov sur les forces de l’ordre, a affirmé le porte-parole du ministère, Mohamed Ali Aroui.
Les heurts à Dehiba, point de passage entre la Tunisie et la Libye, ont commencé samedi et ont repris hier après une accalmie. Les protestataires avaient déjà, la veille, lancé des cocktails Molotov sur le poste de la Garde nationale (gendarmerie), selon M. A. Aroui. Le porte-parole du ministère de la Défense, Belhassen Oueslati, a indiqué que l’armée s’est positionnée devant la mairie, la poste et la sous-préfecture pour éviter qu’elles ne soient visées par les violences.
Le Sud tunisien vit largement du commerce, formel ou informel, avec la Libye. La région est un haut lieu de contrebande de carburant en provenance de Libye, un trafic lucratif sans lequel la population locale dit ne pas pouvoir survivre.
Publié par le savoir-faire français (Agence Faut Payer via ElWatan.com, 9 février 2015)
Tunis : Les gros bonnets de la contrebande et le terrorisme derrière les heurts de Dehiba !
Dehiba, point de passage entre la Tunisie et la Libye était le théâtre d’affrontements ayant opposé hier des habitants aux forces de l’ordre après la saisie d’essence de contrebande.
Les heurts ont commencé samedi et ont repris hier après une accalmie. Les protestataires avaient déjà, la veille, lancé des cocktails molotov contre le poste de la Garde nationale. Bilan : une personne a trouvé la mort et 14 autres ont été blessées suite au recours à l’usage des balles réelles.
Ce recours à la force continue à alimenter la polémique bien que le ministère de l’Intérieur l’ait justifié par la recrudescence des actes commis contre certains points sensibles. Plusieurs formations politiques et différentes composantes de la société civile ont déjà dénoncé l’usage des armes à feu tout en mettant en garde contre les répercussions de ce genre d’actions sur la stabilité de pays.
Une polémique qui a poussé le ministère de l’Intérieur à défendre mordicus sa position en disant qu’il est prêt à se soumettre à toute commission d’enquête « quelle qu’elle soit » sur les événements de Dhehiba. Mohamed Ali Aroui au nom de son département a annoncé qu’une enquête judiciaire ainsi qu’une autre administrative seront ouvertes pour déterminer les responsabilités dans le meurtre du jeune homme.
L’usage des balles réelles est légitime
En dépit de la gravité de la situation dans cette région, considérée comme une plaque tournante du commerce informel, le recours à l’usage des balles réelles est justifié par plusieurs experts. C’est le cas de Mokhtar Ben Nasr, membre du Centre tunisien des études de la sécurité globale qui a estimé dans un entretien téléphonique avec « AfricanManager » que l’utilisation de balles réelles est légale dans le but d’assurer la stabilité du pays.
Un avis partagé par l’expert en sécurité stratégique, Ali Zeramdini qui a affirmé que l’usage des balles réelles est en conformité avec la loi, dès lors que des points sécuritaires « sensibles » sont visés. « Attaquer les locaux de la police des frontières est un acte dangereux étant donné qu’il s’agit d’une centrale où sont déposées les armes lourdes, les moyens des communications, et où sont assurés les services principalement au niveau des frontières », a-t-il expliqué.
Des mafias de contrebande derrière le drame
Pour l’expert en sécurité stratégique, les incidents sont le fait de provocations et le problème est loin d’être lié au développement de la région et à l’emploi. C’est tout simplement des mafias de la contrebande qui sont en train d’ameuter la rue pour réaliser leurs desseins.
« Une revue de la chronique des événements démontre que les bonnets de la contrebande sont derrière ces incidents », a-t-il dit ajoutant que « les citoyens étaient exploités pour provoquer la tension dans le Sud tunisien, et c’est bien calculé. Car, elle vient à un moment où la situation en Libye est de plus en plus détériorée. D’où, une étroite connexion directe entre le terrorisme et la contrebande. »
Ligne maritime pour gérer la crise
Pour plusieurs experts, la gravité de la situation commande, au delà de mesures annoncées hier par la cellule de crise en charge du suivi de la situation sécuritaire dans le pays, une prise de conscience globale de la part de tous les intervenants.
Parmi ces mesures, figure l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de la mort de l’un des manifestants et l’examen de la possibilité de réviser la taxe de sortie du sol tunisien imposée aux Libyens.
Sur le plan sécuritaire, ces experts ont jugé utile d’appliquer la loi qui est le seul garant de la stabilité du pays qui a réussi à achever son processus transitionnel en mettant en place un gouvernement permanent.
Au niveau économique, la mise en place « d’une ligne maritime directe » est une solution idoine pour organiser les circuits de l’importation. Une démarche d’autant plus essentielle qu’elle va certainement obliger les importateurs à respecter la loi et par la suite ils seraient appelés à payer les taxes dont les bénéfices seraient importants pour la trésorerie de l’État tunisien.
Des suggestions qui sont certes importantes, mais qui viennent à un moment où un climat délétère règne dans la région de Tataouine qui sera demain le théâtre d’une grève générale décrétée par l’Union régionale du travail de Tataouine, l’Union régionale des agriculteurs et l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’Artisanat.
Presse antiémeute (Wiem Thebti, AfricanManager, 9 février 2015)
Heurts entre protestataires et forces de l’ordre à Ben Guerdane
Un jeune a été blessé aux yeux, à la suite des heurts qui ont éclaté, dimanche à Ben Guerdane (Médenine), entre les forces de l’ordre et des protestataires. Selon un témoin oculaire, le blessé a été transporté en urgence à l’une des cliniques privées de Zarzis.
Un mouvement de protestation est organisé, depuis une semaine, à Ben Guerdane pour protester contre la décision des autorités sécuritaires d’interdire le transit des marchandises en provenance de Libye et revendiquer la suppression de la taxe de sortie du sol tunisien imposée aux libyens.
Tout en dénonçant le mutisme du gouvernement vis-à-vis de leurs revendications, plusieurs habitants de Ben Guerdane se sont rassemblés, ce matin, à proximité du siège de la municipalité, où ils ont installé une tente, en prévision de la grève générale qui aura lieu, mardi prochain, à l’appel de l’union régionale du travail et des sections régionales de l’Union tunisienne pour l’industrie, le commerce et l’artisanat (UTICA) et de l’Union tunisienne pour l’agriculture et la pêche (UTAP).
Ce mouvement de protestation a affecté considérablement l’activité commerciale à Ben Guerdane et le transit des marchandises des deux côtés tunisien et libyen, à la suite de l’immobilisation des camions libyens acheminant des marchandises tunisiennes vers la Libye.
Presse antiémeute (DirectInfo avec TAP, 8 février 2015)
Affrontements à Dhiba entre manifestants et forces de l’ordre : Un mort et deux blessés
Des accrochages ont eu lieu, depuis ce samedi 7 février, entre les forces de l’ordre et des manifestants, dans la ville de Dhiba, située au sud de la Tunisie, à proximité de la frontière tuniso-libyenne et à 130 kilomètres de Tataouine.
Suite au jugement contre 23 personnes qui ont participé, en 2012, à un sit-in organisé devant une société pétrolière, à Beni Mhira, des habitants ont observé un sit-in, vendredi, 6 février.
Un autre a eu lieu samedi, 7 février, pour des demandes « d’emploi et de développement, » nous confie Fathi Ameur, l’un des manifestants.
Lors du rassemblement du samedi, devant la délégation de Dhiba, des heurts ont eu lieu avec des agents et un poste de la garde nationale a été incendié par les manifestants, vers 14h, nous indique M. Ameur.
« Le député de la circonscription de Tataouine, Taieb Madani, a annoncé le même jour la mise en place d’une cellule de crise constituée de membres de la société civile, » rapporte radio Tatouine, chose inutile commente M. Ameur.
« Pourquoi font-ils leur cellule de crise dans la ville de Tatouine et pas à Dhiba ? » s’étonne-t-il, « C’est là que ça se passe », s’insurge-t-il.
Un mort et deux blessés
Les heurts ont repris ce dimanche 8 février. Un homme, Saber Malyen a été tué par balle et deux autres, Houcine (blessé à l’épaule) et Samir Ben Zayed, agressé physiquement, sont hospitalisés.
« Il y a eu usage de balles réelles et de la chevrotine (rach) contre les manifestants. Des dizaines de personnes sont aussi à l’hôpital à cause de l’usage intensif de bombes de gaz lacrymogène », poursuit Fathi Ameur.
« Ce n’est pas une histoire de contrebande ou de taxe de 30 dinars, ça n’a rien à voir avec ça. Nous voulons du travail, c’est tout. On en a marre de la pauvreté, du chômage, des problèmes d’infrastructure, de santé… »
Le bureau régional de l’UGTT à Tatouine a publié un communiqué, hier, appelant au calme et à l’écoute des revendications des manifestants. Après les affrontements, aujourd’hui, les forces de l’ordre se sont retirés. Actuellement, l’armée est intervenue pour sauvegarder les institutions publiques.
Presse antiémeute (Lilia Weslaty, Webdo, 8 février 2015)